LÈXICO Balet-Favre de 1960
Tsachye dé mó (Chèrciér des mots)
Vó poude tsachye ou dé patwé ou dé fransé (Vos pouede (povéd) chèrciér ou de patoués ou de francês)
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825 réjorta trówa pó a wétra "a" (825 rèsultâts trovâs por la létra "a")
a à Complément d'attribution L'a tó fé porta a mè il a tout fait porter à moi.
a à , au Direction vers une personne Pòrta plint'a w'ëncor.a, ou tsatawan: porter plainte devant le curé, le juge.
a à Par ext. exprime la filiation, l'appartenance, la dépendance. Cet emploi est des plus fréquents. Sta l'è i bwata a mè, i féna a Dzojé, i mar.a nó , i féita a Djyo: celle-ci est ma fille, la femme à Joseph, notre mère, la Fête-Dieu
a à Rapport de manière. A tsardze cóou, a pya nou , teni a min, awënprënma, brinta a rin , góna a dzeron, a raton, a recòon, a tsaoun : Sur les épaules, à pieds nus, se rappeler, à la légère, brante portée à dos d'homme, habit à basques, à quatre pattes, à reculon, au bout.
a à Rapport final avec féré, fér.a chaî : Faire savoir (litt.: faire à savoir; élidé ,en plus!).
a à la avec des appellatifs Aa a mécha, a benerechyon, a gyêra, Aller à la messe, à la bénédiction, à la guerre.
a à la position dans un lieu, l'è â cojena, i cla l'è â porta dé mijon, il est à la cuisine, la clef est à la porte de la maison.
a à Chon arówa a tin po prind'ó trin, â véla , a fën de outon, Ils sont arrivé à temps pour prendre le train, à la veillée, à la fin de l'automne.
a a (avoir ; 2è et 3è pers du sing du v ai) T'a, tu as; a-to? As-tu? Dzojé l'a fé chin, Joseph a fait cela; a t-e pochou parla? A-t-il pu parler?
a la , art f sg Mena ën tsan a atse, mener aux champs la vache; chò l`è pò a bwata, ceci est pour la fille; l'è enou a néi da Tósin, il est venu la nuit de la Toussaint.
a ! ah! interj. marquant l'impatience. A ! Ache mé dé répoou: Ah! laisse-moi du repos!
a bóna s.f bonne récolte dé j'abregó, paré kyè l'aîé a bóna, des abricots, il paraît qu'il y en avait beaucoup. Nous n'avons peut-être dans cet exemple qu'une extension de l'expr. ai a bóna, être de bonne composition, de bonne humeur
a bóna s.f caractère , composition (de bonne -) Nous n'avons peut-être dans cet exemple qu'une extension de l'expr. ai a bóna, être de bonne composition, de bonne humeur
a bóna s.f humeur (de bonne -) Vwi fóou ó t'achye trankiló , la pa a bóna, aujourd'hui il faut le laisser tranquille, il n'est pas de bonne humeur.-
a prép. à Dans le rapport de lieu, a est très souvent renforcé par un adverbe : Va ba a chyoun fér.ó martchya, il va en bas à Sion faire le marché; outr.a Droun-na , en-là à Drône; ina a Mountèlè en-haut à Monteiller.Cet adv. sert à désigner l'endroit exact par rapport à celui qui parle. Dans cet emploi, 'a' est très souvent remplacé par ' ën'. Cf. ën.
a tôo é a dri a tort ou à raison (à tort et à travers?)
a tsouson bréca loc. a chaussure cassée (litt ) Ce mot ne se rencontre que dans l'expr. ómó é i féna a tsouson bréca, qu'on dit quand on voit un homme et une femme non mariés ensemble aller l'un à coté de l'autre.
aa aller , avec un déterminatif substantif Aa parin, marin-na : Aller parain, maraine
aa aller , marcher sans complément , aller , partir reskyé pa kyé vaechó; : risque pas que j'aille
aa aller à saint barthélemy à nendaz Aa a Chën Bèrtami
aa aller , marcher Aller, marcher Impératif :Va, vajin ou vejin : Va, allons
aa aller comme dans le vieux français signifie aller en pèlerinage. Aa i j-Ermeté Aller aux Ermites (en pèler. à Einsiedeln).
aa aller aa ou tsan :Aller labourer les champs avec la charrue.
aa aller Aller aa â manoura (voir ce mot), : aller à la manoeuvre
aa aller Aller aa ën tsan : conduire au pâturage
aa aller L'a pri ó rémyédó é l'è jou mindró : il a pris le remède et s'est allé plus mal
aa aller Proverbe Plan va , rlwin tsemené :à plat va, loin chemine
aa durer , prendre du temps , aller Van pa grantin a crééa :ils ne vont pas très long avant de crever (faire faillite).
aa temps (avec le - ) , 'au long aller. Ou on aa che froston hou j'ënstromin. : Au long aller, avec le temps ces instruments s'usent.
aa aller , marcher , sans complément , aller , partir Cha ouncó pa aa méimó;: il ne sait pas encore marcher
aa aller , marcher sans complément , aller , partir chè achye aa: Se laisser aller
aa aller à saint jean (salquenen) Aa amou a chën Djyan (Salquenen)
aa aller avec un adv ou une prép Aa vîa :aller loin, partir
aa aller avec un adv ou une prép Aa a pya nou : aller pieds nus
aa aller avec un adv ou une prép Aa contr.ó byó :aller contre le beau (temps)
aa aller avec un adv ou une prép Aa outr.ënséi: aller outre en-çà
aa aller avec un adv ou une prép Va chou é vënt-an : il va sur les vingt ans.
aa aller , marcher Part.passé : jou : Allé, été
aa aller , se porter Cómin vó (jé) va t-e : comment allez-vous
aa aller , convenir , être bon à Chin rlwi va cómin'na chonale a oun tsën : cela lui va comme une sonnette à un chien.
aa aller , convenir , être bon de faire qqch Va pa dé trâlé óra ba pé é sewi, chonalon trwa é bóché : ça ne va pas de travailler maintenant à la cave, les tonneaux sonnent trop (disait un vigneron après une récolte de misère ).
aa aller , avec un verbe Prov. Fóou pa ché deveti dééan ky'aa dromi :Il ne faut pas se déshabiller avant que d'aller dormir.
aa aller , marcher sans complément , aller , partir I pou pa méi aa ; : Il ne peut plus aller
aa noura rester comme belle-fille chez ses beaux-parents
aa aller , marcher Part.prés.: ën awin; : en allant
aa aller , marcher Subjonct. prés.: kyé vajechó , ou vaechó .:que j'aille
aa ën deri. décliner , en parlant de la santé Décliner, en parlant de la santé
aa v. intr. aller , marcher Imparfait : vajîó ,etc. : J'allais etc.
aa v. intr. aller , marcher Cond. présent Var.ôo, to var.i, vari, no var.an, vo var.i, var.an. :J'irais, tu irais, il irait, nous irions, vous iriez, ils iraient.
aa v. intr. aller , marcher Fut. Var.i, to var.éi, var.é . :J'irai, tu iras, il ira
aa v. intr. aller , marcher Présent.: vejo, to va nó vajin (ou nó vejin), vó aa, i van. :Je vais, tu vas , nous allons, vous allez, ils vont.
aa! Interj. attention! Aa! S'to féi chin t'aréi a fér.avwéi mé! Si tu fais cela , tu auras à faire à moi! Indiquant la menace. Attention !
ab ab nom sans signification que l'on donne à un des joueurs au jeu des gages.
aba ! ah bah ! Interjection exprimant une forte négation, une impatience, une répulsion. Aba! Kyé t'éi enoeou: ah! Que tu es ennuyeux! Ah! Va t'in 'ra: Va t'en maintenant!
aba ! en bas , vers le bas adv Cré cómin i cavwa di véi, aba: Il grandit comme la queue des veaux , en-bas.
abachye v. intr. abaisser , faire descendre le lait dans les trayons pour faciliter la traite Ky'ou t-e fér.amou mountanye, can cha pa choweminte abachye!: que veut-il faire en haut à la montagne quand il ne sait pas seulement abâcher! On entend quelques fois le tr. Abachye é atsé, 'abaisser' les vaches
abada ( ch' ) v.pr. s'ébattre , au sens fig s'abandonner , se laisser aller au découragement
abada ( ch' ) v.pr. s'abandonner , se laisser aller au découragement , sens figuré , traduction de base: s'ébattre Yó m'abadó pa: Moi je tiens ferme, je ne me décourage pas!
abada ( ch' ) v.pr. : s'ébattre , prendre son essor , errer , courir à l'aventure Ir.i bwata pó mé mena, powîó pa aa m'abada. c'était la fille pour me mener, je ne pouvais pas courir à l'avenmture (tout seul; c'est un malade qui parle).
abada ou a bada , adv. se dit du bétail qui est libre , non attaché è tchyévré chon étatchyéi, ma è atsé chon tó ó dzó abada: Les chèvres sont attachées mais les vaches sont libres tout le jour.
abadi.-ite coureur -euse (particulièrement de nuit) Kyën brote abadi ! Kyënta abadite ! Quel vilain rôdeur! Quelle coureuse!
abai abbaye N'est guère employé que dans l'expression : w'abai dé Chën-More : l'abbaye de Saint-Maurice
abajou n.m. abat-jour de lampe abat-jour de lampe
abandon n.m. abandon n m Litt. usité surtout dans l'expression a w'abandon; l'an tòt a w'abandon pé Sénin: les (pâtres) n'ont pas besoin de garder les troupeaux au Sanetsch.
abandon n.m. désordre (a w'abadon: en - ) Litt. usité surtout dans l'expression a w'abandon; l'è tòt'a w'abandon ba pé ché séwi ; c'est tout en désordre en-bas par cette cave.
abandona v.t abandonner L'a abandona fèn'é j'infan é l'è parti ën-Amerikye : il a abandonné femme et enfants et il est parti pour l'Amérique.
abandona v.t. seul (laisser -) ó t'abandouné pa oun móman : elle ne le laisse pas seul un moment.
abasta calmer , mâter: L'a méi dé traó , l'è abasta ór.a i mówé :Il a plus de travail, il est maté maintenant le mulet. ;
abasta (ch') v.pr. se calmer Ir.é tan fyè pó parti ba, ma can l'a jou pòrta a brinta tan kyé dó tâ, ché prou abasta : Il était si fier (le matin) pour descendre, mais quand il a eu porté la brante jusqu'au soir , il s'est bien calmé .
abatardi abandon (laisser à -) , abâtardir: laisser devenir 'bâtard' L'an achya tòt'abatardi fou byó pra: ils ont laissé s'abâtardir complètement ces beaux prés.
abatou.-âe , adj , abattu -e , découragé -e óra apréi chin l'a pa méi pochou trâle vwéró ir.abatou. : Affaibli au physique ou au moral:maintenant après cela, il n'a plus pu travailler tant il était abattu, découragé .
abatré v.t tomber (faire - ) Abatré è pómé: faire tomber les pommes.
abêe n.m. abri , endroit pour passer la nuit iré retsó é l'a achyaè j'infan chën abêe:il était riche et (pourtant) il a laissé ses enfants sans un abri, c.-à-d. Sans une maison.
abéi n.m. abbé w'abéi Bride: l'abbé Bridy, néologisme fort peu usité .
abele v.t. habiller , vêtir Moins usité que veti
abelémin n.m. habillement , habit Le mot âlon est beaucoup plus en usage.
abéra v. tr. abreuver , donner à boire en parlant du bétail
abéra v. tr. boire è vâè cho tan cowinté anéi, oun pou pa abéra è eatsé, fóou aa bale bir.ou bou; va mena abéra è eatsé !: Les routes sont tellement glissantes ce soir, on ne peut pas conduire les vaches à l'abreuvoir, il faut leur apporter à boire à l'étable; conduis abreuver les vaches!
abéra v. tr. boire donner à boire abondamment à quelqu'un Dé moudo dinche i fodri é j'abéra pó kyé fowechon contin: les gens de cet acabit, il faudrait les abreuver, pour qu'il soient contents!
abéra v. pron. : boire I plache kyé venyon ch'abéra: la place où elles viennent s'abreuver.
abéravwa loc.adv. désordre (en -) L'è tòt abéravwa pé a tsambra; c'est tout en désordre dans la chambre
abéravwa loc.adv. dispersé en tout lieu Rlwi l'è ò mwin ën têra benite, ma è j'âtro chon tòt abéravwa : lui repose au moins en terre bénite (dans ce cimetière), mais les autres (morts) sont dispersés dans tous les coins.
abèrdjye v.t. : héberger , loger et donner à manger à qqn ; donner l'hospitalité L'aran n'a brota po abèrdjye tui hou moundo; tui dé mijon nouwé can chan djya byin abèrdjya. Ils auront une difficile pour héberger tout ce monde: ils ont tous des maisons neuves alors qu'ils sont déjà logés!
abêrdzó n.m. gîte , endroit où l'on est hébergé L'aîé tan dé moundó ha néi , l'a prou dé hou kyé l'an falou aa tsasye o'n abêrdzó atra pâ . : Il y avait tant de gens ce soir , plusieurs ont dû aller se faire héberger ailleurs.
abétchyé v. empiéter sur , pencher fortement d'un côté abétchyé l'è rówdjye, avansye, can oun pou acrotchyé cakyé tsóouja; pó féré ché tsawé, l'a rin fé ky'abétchyé chou chin dou coumoun. 'abêcher' c'est ronger, empiéter quand on peut acaparer quelqur chose; pour bâtir ce chalet, il n'a fait qu'empiéter sur le territoire communal.
abétchyé v. flatter quelqu'un pour extorquer quelque chose (prendre pour un imbécile) abétchyé chin l'è aa pé câcoun, ché fróta pó terye foura cakyé trsoouja vwéró é t-e enou per-ënkye abétchyé , po ai ha mitchya dé grandze! 'abêcher', c'est c'est aller chez quelqu'un, c'est se frotter pour lui soutirer quelque chose; que de fois il est venu par ici ,nous flatter pour avaoir cette moitié de grange !
abetouda n.f. habitude w'abetouda fé bócóou; syn plus usité ; cotoma : l'habitude fait beaucoup; syn.:coutume
abetowa v. habituer accoutumer est plus usité .Acotoma est plus usité
abetro n.m. hôte , celui qui reste avec qqn , qui va chez les autres Charan continté hé da Vwespela d'étré dèbarachyèi dé hou j'abetró; elles seront contentes, celles (les femmes) de la Vuispille, d'être débarrassées de ces hôtes.
abétséi n.m. alphabet L'è jou tó w'an a w'écóouwa é cha pa w'abétséi Il est allé toute l'année à l'école et il ne sait pas l'abc.
abewena apaiser , calmer , amadouer wi paea oun vëró pó o t'abewena: je lui ai payé un verre pour l'amadouer.Cf. adoba
abi n.m. habit des confrères du saint -sacrement ; la confrérie elle-même L'è vwi kye ché méton dé w'abi; C'est ajourd'hui qu'ils reçoivent l'habit.Cet habit comprend une espèce d'aube allant jusqu'aux genoux, la cingule et une cape pointue couvrant la tête complètement et n'ayant que deux trous pour les yeux.
abi n.m. habit , vêtement quelconque Proverbe : L'è pa w' abi kyé fé a bonta , l'è w'abi kyé fé òmò. Ce n'est pas l'habit qui fait la bonté; c'est l'habit qui fait l'homme.
abiló , abile , adj. habile , adroit , actif , surtout celui qui fait vite quelque chose L'è abiló pó trâle, il est habile au travail, il travaille avec dextérité . Prov. Abiló a tabla, abil'ou traó , celui qui fait vite a table, fait aussi beaucoup de besogne.
abima , v. tr. abîmer , gâter considérablement un objet Hou j-infan abimon tòte, les enfants gâtent tout; hou kyé van êrdjye l'è rwidó vwéró abimon è vâé, ceux qui vont arroser, c'est terrible comme ils abîment les chemins [en y faisant passer l'eau].
abima , v. pron. se meurtrir Oun ch'abimé è man avwé hou brote j-oti, on se meurtrit les mains avec ces vilains outils.
abiméréi , -méra , n. m. et f. qui casse ou gâte tout Chervé rin d'atseta dé byo j- âlon a hou j-abiméréi, il est inutile d'acheter de beaux habits à ces enfants qui gâtent tout.
abinistra , v. tr. administrer l'extrême onction Yè l'an abinistra ó vejèn a nó , hier on a donné les derniers sacrements à notre voisin; can w'ëncora va abinistra câcoun,
abita v. tr. habiter Habiter
abitabló .-abla , adj. habitable Chon pa dè j'éitró abitabló Ce ne sont pas des locaux habitables.
abóou , adv. se dit d'un vase retourné sur son orifice Dabo kyè t'a bwééa a brinta, mé wa abóou pó chétchyé, D'abord que tu as lavé la brante, mets-la sur son orifice pour la sécher.
aboja v. intr. abuser Chon pa dè tsooujè kyé foou aboja Ce ne sont pas des choses dont on puisse abuser.
abòkye ou a bòkye , adj. se dit de la chèvre en chaleur Cf. abou, qui est un mot de formation analogue.I tchyévra l'é abokye . la chèvre est en chaleur.
abòkye ou a bòkye , adj.: , a cheval sur qqn ou qqch iré achéta a bokye chou a brantse il était assis à cheval sur la branche.
abominâbló , adj. abominable Abominable.
abôna , v. tr. combuger Can méton foura è bóché pó abóna, l'é oun sinyó kyé è vénindzè apróson.quand [les gens] sortent les tonneaux pour les combuger, c'est un signe que les vendanges sont proches Va métr. (ou fér.) abóna hé j-éijé outré déjo ó pechó pó è j-ënpléé déman.va porter cette boissellerie sous la chute d'eau pour (qu'on puisse) s'en servir demain.
abondin , -dinta , adj. féconde Ona féna abondinta. Désigne en partie, une femme qui a beaucoup d'enfants: une femme féconde.
abondin , -dinta , adj. abondant Ona féna abondinta. Désigne en partie, une femme qui a beaucoup d'enfants: une femme féconde.
abówa , abówâe , adj. affaissé Oun crwéi abówa di j-étchyéblé:un petit garçon aux épaules enfoncées
abówa , abówâe , adj. affaissé Oun tsate trwa abówa un chat au derrière trop affaissé .;
abówa , abówâe , adj. affaissé se dit aussi d'un bâtiment qui s'affaisse Ché racâa l'é nète abówa :cette grange(ce racard) est très affaissée, écrasée.
abòra v. tr. ecraser les épaules , affaisser , Métré pa na tsârdze dinché chou è j-étchyéblé, chin pori ó t'a-bóra, :ne [lui] mettez pas une pareille charge sur les épaules, cela pourrait lui affaisser, écraser les épaules.
abóra , abórâe , S. m. et f. petit , ratatiné , voûté Ché crwéi peti abóra l'é i promye dé w'écóouwa Ce vilain petit, chétif est le premier de l'école! , L'afr. et le mfr. connaissent aborrer 'rembourrer'.
abóra 20 , abórâe , part , et adj.. qui a les épaules enfoncées par ext petit , ratatiné , voûté l'è tsèjou ba d'oun ormó can iré peti, l'è di adon kyè l'a abora dinche : il est tombé d'un orme quand il était petit, c'est depuis lors qu'il est resté ainsi chétif.
abòra v. tr. tasser , écraser un tas de foin , fouler , etc L'a dé hou kyé l'an dromi chou ó mwatson a nó , ó t-an tót'abóra, il y a des gens qui ont couché sur notre tas de foin, ils l'ont complètement affaissé .
aborda , v. tr. aborder , atteindre un endroit L'a prou dé gâtso outór di tsawè, l'è pa kyésyon d'abórda Par ext. se dit aussi des gens.
aborda , v. tr. aborder qqn Par ext. se dit aussi des gens. Cómin oun pori t-e ch'ëntindré can ché âché pa aborda, comment pourrait-on s'entendre, il ne se laisse pas aborder.
aborda , v. tr. border Outr.a Gromejwa l'è pa cómin ën Chavyeje, chon pa rônya è bôchon, oun vi hou pra byin aborda dé bôchon, : à Grimisuat ce n'est pas comme à Savièse, les buissons ne sont pas rognés, on voit les prés bien bordés de buissons.
abôrnye , v. tr. . rendre borgne , éborgner ën cajenin, ona atse ó t'a abórnya d'oun cóou dé corna : en soignant le bétail, une vache l'a éborgné d'un coup de corne.
abosta , v. intr. . réfléchir , étudier , essayer [de lire p ex ] Pó lère ó patwé fódré prou abosta 'na vwârba, : pour lire le patois, il [me] sera nécessaire d'étudier un moment.
abôtchya , abôtchyae , part , et adj. penché Ir.abótchya ëncontr.a morale : il avait la tête penchée contre le mur ;, fóou óta oun cochën, chéi trwa abótchyae, il faut m'enlever un coussin, je suis trop penchée (dit une malade).
abôtchye V. r. s'appuyer en avant , se pencher Ch'abótchye pó bire ou tórin, tankyé foweché pachaé w'escwada, oun pou ni ch'abótchye. ni ch'écóta, :se pencher pour boire au torrent; jusqu'à ce que la crise soit passée, on ne peut ni se pencher en avant ni s'appuyer du dos.
abôtchye , v. tr. appuyer , pencher Appuyer, pencher.
abotecou , n. m. désordre; sottise E j abotecou chin chon dé tsówjé chenanderi, les abotecou sont des choses sens devant derrière; chin chon dé trestó moundó , fan pa kyé dé j abotecou, ce sont de pauvres gens, ils ne font que des sottises.
abótson ou a botson , adv. penché , la face contre terre Ir.abótson apréi bir.a fountanna, couché sur le ventre il buvait à la source; dromîé abótson chou a tabla, il dormait la tête appuyée [contre les bras] sur la table. Voy. sur ce mot répandu en afr. et en fr. provincial ainsi que dans les patois suisses. Gloss. II, 563.
abou. ou a bou , adv. a boeuf ! Se dit de la vache qui est en chaleur. I atse l'è abou, la vache est en chaleur; vën abou, elle devient en chaleur. [[ Même mot à Aoste, Grimisuat, etc.
abrâchye , v. tr. embrasser Teni abrachya pé ó coou, tenir qqn embrassé par le cou. La forme courante du mot est ënbrâchye. \ Gloss. I, 71.
abregoti , n. m. abricotier
abrele (ch') , v. pron. prendre sa position pour dormir , s'endormir L'a pa fé kyé ché tòrminta é tochi, l'a pa pochou ch'abrele tóta a néi, il n'a fait que se tourmenter et tousser, il n'a pu s'endormir de toute la nuit; ch'abrele óra, il est en train de s'endormir maintenant; can charan tui abrela, quand tous seront endormis. Le verbe abriier est fréquent en afr. dans le sens de 'couvrir, abriter'; s'abriier = s'établir, prendre sa position. | Gloss. II, 169.
abrita .-tae , part , et adj. . abrité Chin l'è oun rlwa byin abrita , c'est un endroit bien abrité .
abroti , abrotite , adj. abruti
abyéi ou a byéi Adv. a bout C'est l'expression eni abyéi 'venir à bout' qui est surtout usitée. L'an fé è morale é tòte, ma chon pa enou abyéi dé métr.ò ti déean w'evêe, ils ont fait les murs [de la maison] et tout [le reste], mais ils ne sont pas venus à bout de mettre le toit avant l'hiver; t'é enou. abyéi dé chéé ché pra tó chówé, tu es venu à bout de faucher ce pré tout seul.
abyéi ou a byéi Adv. assez , suffisamment , en quantité , en bonne quantité * Can l'aîó abyéi d'âséi balîó , quand j'avais du lait en quantité, j'en donnais. | Voy. byéi .
acha , n. m. poutre de base , cadre formé par les poutres de base qui reposent directement sur le mur de fondation d'un bâtiment I tapa da téita ba ou bou pé hou acha chou, j'ai cogné de la tête contre ces 'assets' au-dessus de vous; ché tsanyó baléré oun byo acha, ce chêne fournira un bel 'asset'. || D'après le Gloss. II, 37, le mot serait le subst. verbal de achéta 'asseoir', poser des fondements.
achachën , n. m. assassin
achachena , v. tr. assassiner
achana v. tr. assainir é wemache achan-non è catson, les escargots assainissent les porcs.
achani , v. tr. dépouiller qqn de qqch , le piller (ironique: l'assainir!) Can venyon per ënkye, ché vîon achani hou capotsën, quand ils viennent par ici, les capucins se voient dépouillés [de leurs images].
achawe , n. m. alise Dé flamawé dé j-achawé, des pains d'alises. On en faisait du pain autrefois en y mélangeant de la farine.
achawi , n. m. alisier Ina pé è pra baâa l'a prou dé j-achawi, dans les prés bâtards les alisiers abondent.
acharna , -nâe , adj. , acharné iron dé j-acharna pó ha partie, ils étaient (des) acharnés pour ce parti.
acharti , v. tr. mordre , piquer L'è ita acharti d'ona charpin : il a été mordu par un serpent. Can l'a jou prou fan achartîe prou derën ou pan : quand il a eu bien faim, il mordait bien dans le pain.
acharti , v. tr. serrer fort L'è ijya a wema ó fêe, can i tò acharté byin, il est facile de limer le fer, quand l'étau serre bien. Il
ache adv. aussi C'est probablement le même mot que achi, dans la prononciation rapide. T'éi ache grou kyé rlwi, tu es aussi grand que lui. On retrouve cette forme dans le composé achebën.
ache n. m. as w'ache dé côo, ; As.l'as de coeur ;acojó è catró j-aché, j'annonce les quatre as.
achebën , adv. aussi bien , quand * Ou achebën pa féré'na tsoouja, l'è fóche dé ch'ëngrëndjye, aussi bien ( quand *) il ne veut rien faire, on est obligé de se fâcher avec lui.
achebën , adv. aussi Fransi l'è achebën ita avwéi nó ona vwarba, François a aussi été avec nous un moment.Savoie (Const.) asbin. Mot comp. de ache et bën. Gloss. II, 38.
achele , n. f. bardeau Dan j-oun tin tui è tsaouè iron coouêe avwéi dé j-achelé, ; di kyé l'a borla Tsandowën, l'an aréta dé crowi è mijon avwéi dé j-achelé, Autrefois tous les chalets étaient couverts avec des bardeaux; depuis que Chandolin a été incendié (1865), on a cessé de couvrir les maisons avec des bardeaux. || Il ne faut pas confondre achele et taelon; le premier est une planchette grossière et relativement épaisse destinée à couvrir les toits, tandis que le taelon, plus fin, s'emploie aussi pour couvrir les parois en bois des maisons. Aux exemples de ce mot tirés d'actes à partir du XVe siècle cités par le Gloss., on peut en ajouter un de la première partie du XIVe s. tiré de la Fabrica Ecc. Sed. 2369 decanus dédit mihi 30 assilles (1333-1342).
achelon , n. m. Dimin. d'achele petit bardeau pour couvrir les toits Hou tsate chon prën cómin d'achelon, ces chats sont minces comme de petits bardeaux.
achelou , n. m. instrument en forme de gros couteau pour fabriquer les bardeaux
achënbla , v. tr. assembler Achënbla ó moundó , assembler les gens.
achënbla , v. pron. ( ch' ) se rassembler , s'assembler v r Prov. Hou kyé ché chënblon, ch' achënblon, qui se ressemble, s'assemble
achënblan , n. m. semblant Avwéi ché nó chin pa méi dé j-ami; can no jé récontrin, fé pa achënblan dé nó vêré, avec celui-là nous ne sommes plus amis; quand nous nous rencontrons, il ne fait pas semblant de nous voir. || Gloss. II, 48.
achenó , adj. sinistre Can o-n-è chowé, l'è achenó derën pé fou tsawè; Amou pé Cópé pou être achenó pé sti tin, quand on est seul, on est mal à l'aise (il y a qqch. de sinistre) dans ces chalets; là-haut à Copé, ce doit être 'ennuyeux' par ce [mauvais] temps.
achenó , n. m. présage Sta l'a avwi oun brote trin ou mitin da néi, l'a dri chondjya kyé chin iré o-n-achenó , celle-ci a entendu un vilain bruit au milieu de la nuit, elle a tout de suite pensé que c'était là un présage.On dit aussi dans le même sens chenó . Voy. ce mot.
achéta ( ch') v.pr. se tasser Fig. : I fin can l'è bowi, ch'achéité myó : quand le foin a fermenté, il se tasse mieux.
achéta ( ch') v.pr.: s'asseoir Achéta-vô, asseyez-vous.
achéta (3). -taé se dit du linge entassé dans le cuvier avant d'être soumis au lessivage óra l'è achétae i bweea maintenant le linge à laver est mis dans le cuvier et y trempe.
achéta , v. tr. asseoir ; Acheta a bweea, asseoir la lessive, c'est disposer le linge dans le cuvier pour la lessive.
achéta . -taé , part , et adj. assis Ché tenyîé achétaé chou ó le ; l'è plin de moundó , é j-oun ché tenyon drise, é j-âtró réston achéta; elle se tenait assise sur le lit;c'est rempli de gens, les uns se tiennent debout, les autres restent assis;
acheta , n. m. place assise* , endroit où l'on peut s'asseoir , siège Ché trouwé tórdzó oun dzin achéitó , celui-là sait toujours trouver une jolie place pour s'asseoir.
achi (1) , adv. aussi T'éi achi grou kyé rlwi, Tu es aussi grand que lui.
achi (2) , adv. hier soir L'a cóminsya a bale dé plodze achi é l'a ouncó pa aréta óra, Il a commencé à pleuvoir hier soir et il n'a pas encore cessé maintenant.C'est l'afr. ersoir (heri + sero 'hier au soir'). || Cf. Nendaz archéi où l'étym. est plus reconnaissable qu'à Savièse. Gloss. I, 584.
achidrófé , achigrófé au hasard , à la diable loc prép
achidrófé , achigrófé homme peu stable (: apostrophe ) n m Var. asidrófé
achijóna , v. tr. assaisonner un aliment quelconque
achintemin , n. m. inclination à la pitié , sensibilité envers autrui ( compassion) L'an pa méi d'achintemin ky'ona béitchye, atramin o t'oran pa écó dinche, ils n'ont pas plus de sensibilité qu'un animal, sinon ils ne l'auraient pas battu de la sorte.
achintre , v. tr. sentir , éprouver Achintié prou k'iré pa e-n-ódré, kyé l'aie ma, ma chaié pa dére awé, ; l'a metou derën a man ou bogan pó chorti a tera, achintie cakyé tsóouja de douse, ch'é trówa k'ir.ona charpin, il sentait bien que ce n'était pas comme il faut, qu'il avait mal, mais il ne savait dire où ; il a mis la main dans le trou [de la souris], il sentait quelque chose de mou, il s'est trouvé que c'était un serpent ; Achintre a un emploi qui ne se distingue pas toujours de celui de chintre.
achintre , v. intr. donner des signes de parturition prochaine se dit surtout en parlant de la vache I ats' achin, varé dabó fér. ó véi, : la vache ' assent ', elle va bientôt faire le veau ; can i ats' achintre, nó cóminsérin a té vêlé, quand la vache 'assentira', nous resterons auprès d'elle.
achista , v. tr. assister L'a na poura binda dé poouró kyé foou bën k'i comona è j-achisteché, il y a toute une troupe de pauvres que la commune est bien obligée d'assister. Par ext. Soigner un malade,un mourant. Ha póoura marin-na l'è ita grantin maada, é nyoun pó a t'achista, cette pauvre femme a été longtemps malade, et (il n'y avait) personne pour la soigner.
achóbra , v. tr. . endormir I popoun l'a trwa ma, ó t'achoubréran pa tòta a néi, l'enfant souffre trop, ils ne pourront pas l'endormir de toute la nuit. V. n. S'endormir. Ach'ó pye trankiló , i achoubréré prou, laisse-le tranquille, il s'endormira bien; óra l'è achóbra, maintenant il est endormi, assoupi. || Cf. Hérens, achonbra 's'assoupir'
achochye , v. tr. sucer qqn è j-ereti l'an rin jou, i peti wéi l'a chopou é j-achochye e-n-ôdre, les héritiers n'ont rien eu [à se partager], le petit-là a su les sucer comme il faut; achochéré prou tó chin kyé pou, il soutirera bien tout ce qu'il peut.
achóma , v. tr. assommer néol
achon , n. m. courbet , bord relevé et arqué du bât , devant et derrière è bâton di bechatsé dîon pacha chou é ba deri è j-achon, les [deux] bâtons des besaces (double sac pour le transport du fumier) doivent passer sur et derrière les courbets.
achóna , v. tr. flairer Flairer. é dzenelé achon-non pa tan grantin cómin è tsate can oun bal'a peca, les poules ne flairent pas si longtemps que les chats quand on leur donne à manger; achóna é stè flôo, sentez donc ces fleurs; l'an bala achóna ona fyoouwa é l'è dri ita achóbra, ils lui ont donné à respirer le contenud'une bouteille et immédiatement il a été assoupi. Flairer, fureter. Kyé vën t-e achóna èr nó ? que vient-il fureter chez nous? Voy. chóna ' sentir '.
achonnéréi , n. m. flaireur , fureteur Flaireur, fureteur. || Syn. achonyou., fetsena
achonyou , -nyouja , n. m. et f. flaireur , -euse Flaireur, -euse. Béi kyé pou ai a fer.é ënkye ché brot'achonyou.? que peut-il bien avoir à faire ici, ce vilain flaireur?
achorti , v. tr. élever se dit des gens et des animaux N'ën tan jou a counpara pó achorti hou j-infan, nous avons eu tant à peiner pour élever ces enfants; l'a achorti tré pó déré mécha, il a élevé trois fils pour dire la messe (trois prêtres)
achorti , v. pron. (ch' -) grandir, croître V. r. I tera l'è tó plin-na de petite béichyé, è bin tó chin ch'achorté, la terre est remplie de petites bêtes, eh bien! toutes grandissent, se développent.
achuranse et asuranse , n. f. assurance; société d'assurance contre le feu Rlwi pêe rin, l'è derën w' asuranse, lui ne perd rien, il est assuré; hou dé achuranse chon enou vêre, ceux (les employés) de l'assurance sont venus inspecter [les dégâts]. Mot tiré directement du fr.
achwédjyé , v. tr. lisser (cheveux , fils , étoffe) L'a djya ona vwarba ky'achwédzé è pi, il y a déjà un bon moment qu'il s'arrange les cheveux.|| Cf. chwédzô. Afr. assouagier.
achwédjyé , v. tr. caresser un animal de la main L'è tordzó apréi achwédjyé ché tsate, il est toujours [occupé] à caresser ce chat.|| Cf. chwédzô. Afr. assouagier.
achwédjyé , v. tr. polir un objet , raboter une planche Nó achwédzérin fou brote wan, nous raboterons ces vilaines planches. Fig. Flatter, graisser la patte. Chin châwon prou achwèdjyé hou kyé balon è plaché, ces gens savent si bien flatter ceux qui distribuent les emplois. || Cf. chwédzô. Afr. assouagier.
achwédjyé , v. tr. flatter , graisser la patte Fig. Chin châwon prou achwèdjyé hou kyé balon è plaché, ces gens savent si bien flatter ceux qui distribuent les emplois. || Cf. chwédzô. Afr. assouagier.
achwerya , -ryae , part , et adj. sûr , certain Iró achwerya kyé to fori enou, j'étais sûr que tu viendrais; l'è achwerya kyé l'è rlwi, c'est sûr que c'est lui.
achwerye , v. tr. assurer , affirmer, prétendre* L'a achwerya ba ou trebounawé kyé l'aie rin you, il a affirmé devant le tribunal qu'il n'avait rien vu; tè crijó pa s'to achweryé pa kyé t'a you méimó , je ne te crois pas si tu n'affirmes pas que tu l'as vu toi-même.
achwerye , v. tr. assurer , p ex un bâtiment contre le feu L'a achwerya prou tchyè ha crwee grandze é apréi l'a metou ó fwa, il a assuré pour une très forte somme cette mauvaise grange, et après il y a mis le feu.
achwerye , v. tr. s'assurer de qqch v r , en être sûr, contrôler *, vérifier * Déan kyé terye, l'è tòrdzó bon dé ch' achwerye kyé l'a nyoun deri ó bóchon, avant de tirer, il est toujours prudent de s'assurer qu'il n'y a personne derrière le buisson.
achye kyé - - - laisser croire que , croire I achya k'iré ona bwata, j'ai cru que c'était une fille; i achya kyé l'an kerya, j'ai cru que l'on a appelé . Prov. Can oun pou pa méi, mori oun ché ache, quand on n'en peut plus, on se laisse mourir.
achye féré, v. tr. laisser faire ache pye fér.a mé, laisse 'seulement' faire à moi.
achye core quitter qqn * Achye core, laisser libre; ou to achye coré Dzójé? veux-tu lâcher Joseph? (sur cette expr. usitée en fr. comme terme de chasse, voy. core)
achye plate laisser en plan *, planter là * , laisser sur place * n'ën tôt'achya plate, nous avons tout planté là
achye , v. tr. laisser en héritage *, donner en héritage yó , can parteri, achó a tui égawé, quand je mourrai, je laisse à tous [les enfants] la même chose, je ne ferai pas de testament. can l'è mò l'a rin achya, quand il est mort, il n'a pas laissé de biens aux héritiers.
achye aa (che -) , v. pron. se laisser aller , se décourager * achye aa, se laisser aller, ne plus réagir, se décourager. Foou pa té achye aa pó chin, il ne faut pas te laisser aller au découragement pour cela.
achye dé rèsté laisser des restes , ne pas finir son assiette * Achye dé rèsté, laisser des restes, ne pas tout manger;
acóou ou a cóou , adv. en même temps , ensemble N'ën ferou acóou amou ënkye, nous nous sommes rencontrés ici-haut; l'è enou acóou avwéi mé, il est arrivé en même temps que moi; rlwi l'è parti grantin déean mé é pòrtan nó chin arowa acóou a mijon, il est parti longtemps avant moi et pourtant nous sommes arrivés en même temps à la maison.A coup se trouve en ce sens en air. Tobler, II, 962. De même chez Descartes et Balzac, dans Littré, s. v. coup, 18°.
acobla , v. tr. accoupler , spéc , des animaux domestiques pour leur faire exécuter un travail Ba ën plan-na oun vi dé cóou oun tsowa é ona atse acobla ënsinbló , dans la plaine [du Rhône], on voit quelquefois un cheval et une vache accouplés ensemble; ënkye acoblon tòrdzó rin kyé dóou mówé, ici [les gens] n'accouplent toujours que deux mulets. Voy. le subst. cóbla.
acoja , v. tr. accuser Acoujon sti d'ai metou ó fwa â mijon, ils accusent celui-ci d'avoir mis le feu à la maison.
acoja , v. tr. annoncer Yó acojó dóou maryadzó , j'annonce deux mariages. Cet emploi est du reste fr.
acoja , v. tr. dénoncer L'a acoja ó nóoutre amou é ó réjyan, il a dénoncé notre garçon chez le régent. Terme de certains jeux de cartes.
acojasyon , n. f. accusation , dénonciation
acoli v. tr. attraper (une maladie contagieuse) L'a acoli ha maadi avwé ómó , elle a attrapé cette maladie de son mari; l'è jou vêré ché maadó é acole t-e pa ha brota maadi, elle est allée voir ce malade et ne faut-il pas qu'elle attrape cette vilaine maladie.
acoli v. tr. avoir besoin de , exiger è venyé acwèlon ó feméi, les vignes exigent beaucoup de fumier. Syn. acwédre. Du lat. accoligere. Gloss. I, 251.
acoli v. tr. jeter loin de soi , lancer: acoli dé galóou, lancer des pierres; ch'é reveryé é l'a acoli ó mandzon apréi ché kyé l'aie bala ó crwéi bócon, elle s'est retournée et elle a lancé le mandzon (espèce de paletot de femme) après celui qui avait donné le mauvais sort. Se joint à de nombreux adv. et prép. qui indiquent la direction: acolé ba oun flótsé de cheryejé, lance-moi un rameau de cerises [du haut de l'arbre]; acolé via hé proun-mé , chon pa mouré, jette [loin] ces prunes, elles ne sont pas mûres.
acoli v. tr. jeter , dépenser follement , prodiguer Acolon via w'ardzin pé è fénéitré, chon prou retsó , ils jettent l'argent par les fenêtres, tant ils sont riches; ch'oun balé d'ardzin a hou cóouwan, l'è cómin d'acoli ou Roun-nó , l'an dri rin méi, si l'on donne de l'argent à ces vagabonds, c'est comme de le jeter au Rhône, ils n'en ont tout de suite plus rien.
acoli v. tr. se jeter v r Ch'acolére pa ën w'éivwe pó chin, il ne se jettera pas à l'eau (n'ira pas se noyer) pour cela; l'è jou ch'acoli ba ou pon dou Roun-nó , il est allé se jeter [à l'eau] au pont du Rhône.
acoli v. pron. se transmettre , être contagieux , en parlant d'épidémies Chon dé hé maadi kyé ch'acolon, ce sont de ces maladies qui se transmettent.
acoli , -lite , part , et adj. acculé , avoir beaucoup à faire *, être surmené * , être surchargé *, se dit de qqn qui est accablé d'ouvrage le de 'chasser' , talonner , harceler Pwi pa vó prómétré dé fér.è bóté pó Pâkyé: chéi trwa acoli, je ne puis vous promettre de faire vos souliers pour Pâques, je suis trop accablé d'ouvrage; fowechó pa tan ita acolite, l'orôo forni a vetuire a vó pó è féité, si je n'avais pas été si accablée d'ouvrage, j'aurais fini vos vêtements (votre complet) pour les fêtes [prochaines]. C'est le participe du verbe acoli, avec l'idée fondamentale de chasser, talonner, harceler
acomonye , v. tr. communier , donner la communion L'è i dzó kyé w'ëncora va acomonye è maadó , c'est le jour où le curé porte la communion aux malades. Plus usité dans ce sens: porta ó boun Djyo, porter le bon Dieu. Passif: nó chin ita acomonya ënsinbló , nous avons fait la lre com. ensemble.
acomonye , v. tr. recevoir la communion No véjin acomonye demëndze, nous allons recevoir la com. dimanche. Pour le a prothétique cf. Lav. 265. Acomunier est fréquent en afr.
aconchyōre v. tr. atteindre qqn p ex à la course , rejoindre , rattraper * L'è oun djyâbló pó a mârtchya, l'è parti grantin apréi Dzójé é ó t'a aconchyou djya outré dé wéi a tsapawa dé Tsandowën, c'est un diable pour la marche (un rude marcheur), il est parti longtemps après J. et il l'a atteint déjà au-delà de la chapelle de Chandolin. Ch'aréitéran pa tankyé ch'aconchyoran : ils ne s'arrêteront pas jusqu'à ce qu'ils se rejoindront.
aconchyōre , v. pron. tenir tête , prendre le dessus , se refaire *, se remettre (de dettes) * L'an tui dé détó tank'ina chou a teita, oun pou pa aconchyōre, on a tous des dettes jusque par-dessus la tête, on ne peut se rattraper. Aconsivre est fréquent en afr. et en mfr. Du lat. consequere.
acontó , n. m. acompte Vó baló sin fran e-n-acontó , je vous donne cent francs comme acompte. || Adv. A compte. I paéa adon vën fran acontó , j'ai payé alors vingt fr. à compte.
aconvénan accueillant adj lex aconveni : convenir
aconveni , v. intr. convenir Cómin aconvën, comme il convient; aconvenié pa a mé, cela ne me convenait pas; foou pórtan féré chin ky'o-n-é aconvenou, il faut pourtant faire ce sur quoi on est tombé d'accord.
acôo , n. m. accord , bonne entente Chon ita tui d'o-n-acôo, l'an fé ona béwa Féita a Djyo, ils ont tous été d'un accord [unis], ils ont fait une belle Fête-Dieu; è moundó chon prou dé crwéi acôo, les gens s'entendent si difficilement.
acôo , n. m. arrangement , contrat Arrangement, contrat. Prov. Oun crwéi acôo va méi ky'oun bon prósé , un mauvais arrangement vaut mieux qu'un bon procès.
acorbedóou ou a corbedóou , adv. a corps perdu (all 'hals über kopf') ó t'a apela é ó t'a fotou acorbedóou ba pé a clia, il l'a empoigné et l'a jeté à corps perdu par la pente.
acorbedóou ou a corbedóou , adv. couché , immobilisé par la maladie Iré djya rin byin achi é vwi l'è ouncóméi a corbedóou, il n'était déjà pas bien hier soir et aujourd'hui il est de nouveau couché .
acórda , v. intr. s'accorder *, s'entendre * avec qqn I nóoutra l'è pa acòrdaé avwéi rlóo, notre fille ne s'entendait pas avec eux.
acórda , v. pron. s'accorder , se réconcilier *, s'apaiser * Vwéi prou fé bróta tank'óra acórda vó'ra vous avez fait assez vilain jusqu'ici accordez-vous, maintenant.
acórda , v. tr. accorder , consentir à donner Acórdè i j-infan tó chin kyé démandon, il accorde aux enfants tout ce qu'ils demandent.
acórda , v. tr. mettre d'accord , réconcilier * L'è rin ijya d'acórda è fraretsé, il n'est pas facile de mettre les frères d'accord.
acòrdin , -dinta , adj. conciliant , pacifique E moundó chon trwa mawe acòrdin, les gens sont trop mal accordants [conciliants entre eux], |j Voy. accordant dans Littré qui cite des ex. de Descartes et de Montaigne, avec le même sens.
acotoma v. intr. accoutumer , habituer * Ch'on-acotomé pa è j-infan a trâle dé bon'oura, apréi l'è pó rin, si on n'habitue pas de bonne heure les enfants à travailler, plus tard c'est peine inutile. S'emploie avec être. Chéi pa acotoma avwei hou j-oti, je ne suis pas habitué à ces outils; chon acotoma de crowijye chela é wéi ils sont habitués à couper directement à travers prés [au lieu de suivre la route].
acotoma , Adj. accoutumé , habitué * De moundó prou acotoma a féré dé ma, des gens fort accoutumés à faire du mal. Se conjugue souv. avec avoir. Rlwi l'a méi acotoma kyé eó , lui est plus habitué que moi; can l'an acotoma dé bire, l'an dabo tsefla na méitra, quand ils sont habitués à boire, ils ont tôt fait d'avaler un seillon plein; i acotoma ha plache, je suis habitué à cette place; l'an acotoma de coca per ënkye, ils ont l'habitude de rôder par ici. Ce dernier emploi est fréquent en fr., voy. Godefroy, acostumer. Commines l'emploie, et d'Urfé au XVIIe s. Voy. Pierh., accoutumer. Usage constant au XVIIIe s. voy. Littré .
acwati (ch') , v. pron. s'accroupir Ch'è acwati ba, il s'est accroupi.
acwati (ch') , v. pron. se dit en parlant des nuages qui sont bas I tin l'è acwati, le temps est sombre [le ciel est bas]; l'è tòt'acwati tò òrtò, les nuages descendent très bas tout autour. Dans Aucassin et Nicolette on lit: 'Nicolete- - - si se quatit en un espès buisson. '
acwati (ch') , v. pron. se tasser , en parlant du foin I fin mâcó chonalé pa, ch'acwaté pa, le foin qui n'est pas assez séché ne se tasse pas; é mwatson ch'acwaton é venyon rin móla, les tas de foin se tassent et ne se mouillent pas.
acouda (ch') , v. pron. s'accouder Acouda té oun póou chou ó le, accoude-toi un peu sur le lit; pou pacha dé j'our.ëntchyéré acouda chou a tabla, il peut passer des heures entières accoudé sur la table.
acwédre , v. tr. jeter , lancer Sta l'a jou a mepri, ma l'a pa douja acwédre via déean rlöo è tsarbon, celle-ci s'en est sentie offensée, mais elle n'a pas osé jeter les charbons en leur présence. || Voy. acoli.
acounpanye , v. tr. accompagner L'è i móda pé é paijan, can l'an de vejeté, dé wé j-acounpanye oun tróché, c'est l'usage chez les paysans, quand ils ont des visites, de les reconduire un petit bout de chemin; i boun Djyo t'acounpanye! que le bon Dieu t'accompagne! formule d'adieu.
acounpanye , v. tr. prendre part à un convoi funèbre Acounpanye. ó mó , accompagner le mort.
acounpara , v. intr. avoir de la peine , se fatiguer en efforts de toutes sortes même sens et emploi que counpara qui est beaucoup plus usité
acousémin , n. m. accouchement
acousyaé , n. f. femme en couches I meresën l'è enou amou ver é w'acousyaé; paré kyé va pa tan byin, le médecin est monté voir l'accouchée; il paraît qu'elle ne va pas très bien.
acousye , v. tr. accoucher Se conjugue avec avoir. L'a acousya dóou bèchon, elle est accouchée de deux jumeaux. Abs. óra l'è enou kyé vajié acousye ona fava, or il arriva qu'une fée était sur le point d'accoucher.
acouta , v. tr. croire Acouta rin, chon rin kyé dé mintiri chin, ne le croyez pas, ce ne sont que des mensonges. L'a initial s'est conservé en afr. et dans la plupart des langues romanes. Du lat. auscultare.
acouta , v. tr. écouter Acouta è vweró tsanton byo, écoute 'voir' comme ils chantent bien.
acouta , v. tr. faire cas , faire attention , obéir , iré prou défindou dé pacha chou é pra, ma é moundo acouton rin, c'était bien défendu de traverser les prés, mais les gens ne font cas de la défense; défindran prou dé dansye, ma l'a pa 'na dzin ky'acoutéré, on défendra bien de danser, mais personne n'obéira.
acoutéréi , n. m. celui qui est toujours aux écoutes
acrëré , v. intr. croire , accroire usité seulement dans l'expr d'acrèré , à croire , digne de foi oun pou prou enèvwa, i vwarda l'è d'acrèré, on peut bien nier, [ce que] le garde [dit dans l'exercice de ses fonctions] est digne de foi; l'è pa d'acrèré chin, cela n'est pas digne de foi. Ne s'emploie qu'à l'inf.
acrétré v. intr. augmenter , grandir I pou trale tan kyé ou, i fortona wi acré pa, il peut travailler tant qu'il veut, sa fortune n'augmente pas; acre pa a rlóo dé moundó , la population n'augmente pas chez eux
acrétré , v. tr. augmenter progressivement le nombre des mailles d'un bas Té fóou cóminsye a acrétré óra, il te faut commencer à augmenter les mailles maintenant. Le contraire est peca.
acrétré ó waséi augmenter , accroître , produire de plus en plus (chèvre, vache) * Acrétré ó waséi, augmenter le lait, en parlant d'une vache, d'une chèvre.
acrétré , v. tr. faire augmenter *, faire grandir * Prov. Tót'é góté acréchon a móta, toutes les gouttes [de lait] augmentent le fromage.
acrétré , v. pron. (ch' -) s'accroître , augmenter Ché echon achya ché ardzin â banca, che fori dabò acrechou, s'ils avaient laissé cette somme d'argent à la banque, elle aurait augmenté rapidement. L'a pòou dé Favré, ma tornéré ch'acrétré, il y a peu de Favre, mais leur nombre augmentera de nouveau.
acró , n. m. répugnance , dégoût S'emploie ordin. sans art. et avec avoir. Di ché dzó kyé l'a jou trwa byou, l'a âcró rin kyé dé vêr.oun verô de vën, depuis ce jour qu'il a trop bu, il a le dégoût rien que de voir un verre de vin; pwi pa mëndjye dé tsêe, i dri âcro, je ne puis manger de viande, j'en ai tout de suite le dégoût. 11 Afr. ascre.
acró , n. m.. accroc , obstacle , problème de santé * L'è arówa o-n-acró , il est arrivé un accroc. En parlant de la santé . Oun cha pa kyën acró l'a jou, l'è mô, on ne sait quel accroc il a eu, il est mort.
acropenye (ch') , v. pron. s'accroupir , se tapir Part, acropenya, accroupi. I you dóou j-infan acropenya deri a tabla, j'ai vu deux enfants accroupis derrière la table. || Dérivé de crópa, la croupe.
acrótchye , v. tr. accrocher involontairement En chortin dou mowën acrótsié tui é cóou ó flótsé da bêra broun-na a ona brantse, en sortant du moulin il accrochait chaque fois le flocon de son bonnet de coton à une branche [il restait suspendu].
acrótchye , v. tr. attraper , saisir , en parlant d'une maladie Chéi acrótchya ën-ódré, je suis pris comme il faut. Prendre, attraper. I tsate l'a acrôtchya o-n-ijéi, le chat a pris un oiseau.
acrótchye , v. tr. prendre sur le fait I vouârda ó t'a acrótchya jostó can róbaé é pómé, le garde l'a pris juste quand il volait les pommes.
acrótchye , v. tr. voler , dérober adroitement Acrótsé tó chin kyé pou, il vole tout ce qu'il peut.
acrótchye , v. tr. suspendre en accrochant à qqch Can oun va ën tsan, fóou acrótchye a brechakyé ina per oun bèchó pó kyé foweché pa matsolaé di atsé, quand on mène les vaches au pâturage, il faut suspendre le sac aux provisions de bouche à une branche, pour qu'il ne soit pas mâchonné par les vaches.
acrótchye , v. pron. s'accrocher à qqch , crocher sur qqch * Ch'é acrótchya pé é tsanbé é l'è tsejou, il s'est accr. par les jambes à qq. obstacle et il est tombé .
acrótchye , v. pron. se cramponner L'a arapi tan ky'a son dou mótéi ën ch'acrótsin pé é bóchon é pé é j-êrbé,il a grimpé jusqu'au sommet du monticule en se cramponnant aux buissons et aux touffes d'herbes.
acrótchye , v. pron. s'empoigner Can l'aran prou kerya de ma, ch'acrótseran prou, quand ils se seront assez insultés, ils en viendront bien aux mains.
acrou , acrouja , adj. dégoûtant , répugnant Chin l'è acrou pó é moundó , pa pó é béitchyé, c'est répugnant pour les gens, pas pour les animaux. || Dérivé de âcró , dégoût.
acwati (ch') , v. pron. se blottir dans un coin Chôrte pa vwero méi foura, l'è tordzó wéi acwatite deri ó fórnéi, elle ne sort plus guère, elle est toujours blottie derrière le poêle; l'è acwati chou ó le, il est ramassé sur lui-même sur le lit.
acwédre , v. tr. chasser , faire sortir S'emploie dans le même sens que acoli . Chasser, faire sortir. I fan acwé è béitchyé, la faim fait sortir les animaux [de leurs repaires].
adé , adéi et adi. Adv. en tout cas , néanmoins , en tout état de cause Béi kyé fé a rloui kyé nó echon prou a counpara, l'è adéi prou retsó , que lui importe que nous ayons beaucoup à trimer, lui en tout cas est assez riche; l'a adéi rin de a mé, en tout cas il ne m'a soufflé mot; stè pómé chon pa béwé ma chon adéi bóné, ces pommes ne sont pas belles, mais elles sont bonnes au moins ( en attendant , en tout cas )
adé , adéi et adi. Adv. pour le moment , préalablement , d'abord , déjà *, toujours (en attendant) * Fóou adéi ché byin condweré, i réista vare prou, il faut d'abord se bien conduire, le reste ira de soi; fóou adéi chondjye a ché méimô, é pwe apréi oun pou ch'ocopa de chin di j-âtró il faut d'abord songer à soi-même, et ensuite s'occuper des affaires des autres. Toujours, en attendant. Yó vejó adéi, je vais toujours. Après un impératif. Mendzé adéi! mange en attendant! Bi adéi é pwe apréi to déréi mèrsi, bois d'abord, tu diras merci après
adévéré , adv. sérieusement Sti cóou l'è adévéréi, cette fois c'est sérieux.
adi óra , loc. composée pour le moment Adi óra l'è pa preste, il n'est pas prêt pour le moment; adi óra l'è pa tórna, pour le moment il n'est pas de retour. Adi apréi, les uns après les autres. Chon arówa tui adi apréi, ils sont tous arrivés les uns après les autres; venyon tui adi apréi vyou e-n-ódré, tous vieillissent rapidement les uns après les autres. Adé méi, toujours davantage. Balé adé méi il pleut toujours plus fort. Adéi tsa póou, tout à la douce: é bin ën-módin nó adéi tsa póou, eh bien! mettons-nous en route tout à la douce. Adéi tan, autant de fait, de gagné . N'ën jou a mitchya dé chin kyé n'aîon préta, l'è adéi tan, nous avons reçu la moitié de ce que nous lui avions prêté, c'est toujours autant. || Ces trois formes ne s'emploient pas l'une pour l'autre.
adichyon , n. f. addition Addition. Cha ouncó pa féré w'adichyon, il ne sait pas encore faire l'addition.
adichyóna , v. tr. additionner Additionner.
adichyónéró , n. m. dictionnaire , dans le langage des vieilles gens (sous l'influence , sans doute , du mot adichyon) Maré, cómin djyon t-e chin ën fransé? - Tè fóou rada ën w'adichyónéró , mère, comment dit-on ce mot en fr.? - Il le faut regarder dans le dictionnaire.
adjya , adjyae , adj. âgé Synonyme plus usité: vyou.
adjyétra (ch') , v. pron. se mettre dans le gîte (djyétró) , en parlant du lièvre I wivra l'è jou ch'adjyétra ou rôon dou corti, le lièvre est allé gîter au bord du jardin. Part. I wivra ir.adjyétraé fran deri ó bóchon, le lièvre était dans le gîte, juste derrière le buisson.
adjyo , n. m. adieu , salut familier qui se dit en abordant et en quittant qqn
adjyo pai , n. m. adieu pays, bernique , t'oublies *, tu oublies *, laisse tomber *, adieu Berthe* Adjyo pai, adieu pays, veut dire 'bernique, il ne faut pas y penser'. I di a nó ona chóma, ch'oun parlé dé rindré, adjyo pai, l'a jaméi 'na santima, il nous doit quelque argent, quand il est question de rendre, bernique, il n'a jamais un centime.
adoba , ( ch' ) v. pron. apprivoiser è béitchyé chon adobéi e-n-órdré, chon pa chówadzé, ces animaux sont bien apprivoisés, ils ne sont pas sauvages.
adoba , ( ch' ) v. pron. se calmer I tsate ch' adobé óra, di kyé pou mëndjye, le chat se calme [ne crie plus tant], depuis qu'il peut manger.
adoba , v. tr. calmer , surtout un enfant qui pleure Ch'é pa achya adoba, il ne s'est pas laissé apaiser. Se dit aussi d'une souffrance aiguë. Ch'oun pou pa adoba ha to dótâa, i ona brota, si on ne peut calmer cette toux ce soir, je suis dans une terrible situation.
adon , adv alors *, à ce moment-là *, lors *, à ce moment * Di adon, depuis lors; l'è pa méi enou di adon, il n'est plus venu depuis lors. Tanky'adon, jusqu'alors; n'ën atindou tanky'adon, nous avons attendu jusqu'alors, à ce moment. Dri adon, juste à ce moment.
adon , adv alors , donc *, dans ce cas *, par conséquent * Souvent adon renferme une idée de conclusion. Bale t-e de plodze ? - vwéi - adon nó powin pa parti, pleut-il? - oui. -eh bien! nous ne pouvons partir. Composé de donc. Emploi fréquent en afr. Littré en donne des ex. fr. jusqu'à la fin du XVIe s.
adon , adv alors (passé ou futur), à ce moment-là * Chéi parti amou pye adon, je suis monté alors seulement. Che paé pa adon, nó fótin ó manda, s'il ne paye pas alors, nous lui envoyons le commandement de payer.
adon , adv. jadis , autrefois Adon iron pa tchyéré è dzornié cómin óra, alors les journées [de travail] ne se payaient pas comme auj.; adon réstawon è favé ina pé bogan-né da Gran Dzôo, alors les fées restaient dans les fentes [des rochers] de la Grande Forêt.
adóra , v. tr. adorer mot peu usité Prov. Fóou cónyètre é chin déean kyé j-adóra, il faut connaître les saints avant de les vénérer.
adórasyon , n. f. adoration On désigne ainsi l'heure fixée à chaque famille pour l'adoration du Saint Sacrement durant les Quarante Heures. N'ën tórdzó w'adórasyon di tré a catró , nous avons toujours notre heure d'adoration de 3 h. à 4 h.
adóta , v. tr. adopter L'an pa jou d'infan, l'an adóta 'na bwata, n'ayant pas eu d'enfants, ils ont adopté une fille.
adoulté , n. m. adolescent Désigne les jeunes gens qui fréquentent l'école préparatoire jusqu'à la conscription, entre 15 et 19 ans. Mot d'importation récente.
adousye , v. tr. calmer , apaiser qqn qui est en colère O t'adouson pa pór óra ché, on ne le calme pas pour le moment,celui-là . v. pron. Gagner en douceur. I tin cóminsé djya byin a ch'adousye, le temps commence déjà bien à s'adoucir. |] Mistral, adouça. Gloss. I, 130.
adousye , v. tr. adoucir , rendre doux , en sucrant Mé derën dé chócró pó adousye ó caféi, mets-y du sucre- - - Rendre souple. Mé dé ché bon gra, adouséré a plaé, mets-y de cette bonne graisse, elle amollira la blessure; dé pan frejolou, pa adousya, du pain friable, pas amolli.
adrese , n. f. adresse , dextérité corporelle [opp à la force brute] ou habileté dans les affaires Ché cha prou ch'ënterye, l'a o-n-adrese kyé l'a nyoun kyé rlwi mounté, celui-là sait bien se tirer d'affaire, il a une habileté telle que personne ne l'égale. Adresse d'une lettre, etc.
adrésye , v. tr. adresser Di adon m'adrésé pa a parowa, depuis lors il ne m'adresse pas la parole . Spec. Ecrire l'adresse sur une lettre. Ha w'ètra l'è pa adrésyaé a nó , cette lettre ne porte pas notre adresse .
adrésye , v. tr. former , corriger Atin póou, t'adréseri eó , attends un peu, je t'apprendrai à 'vivre! Chon dé j-infan byin adrésya, voilà des enfants bien élevés. Ce sens est connu de l'afr. adrécier. Composé de dresser avec le préfixe a.
adri , adv. correctement * , comme il faut * , comme ce doit être , à souhait , bien To cha ouncó pa chéé adri, tu ne sais pas encore faucher comme il faut; l'è adri dinche, c'est juste comme cela. Sens moral: óra fé prou adri, maintenant il se conduit bien. A un haut degré, beaucoup. Devant un adv.: l'è adri próbin, c'est très bien fait. Devant un subst. T'éi adri ona farata s'to fé a ha móda, tu es vraiment une canaille si tu agis ainsi.Composé de à et droit.
adromi (ch') , v. pron. s'endormir part , et adj Part, et adj. Adromi, -mite, endormi, engourdi, en parlant du sommeil hivernal de certains animaux. Can é charpin chon adromité, mwejon pa, quand les serpents sont endormis, ils ne mordent pas.
adrwé , adrwéte , adj. actif et intelligent Kyënta féna adrwéte, quelle femme active!
adrwé , adrwéte , adj. rusé , fin , débrouillard Chon prou adrwé pó trowa a ganye, ils sont rusés pour trouver du travail.
adrwé , adrwéte , adj. adroit , leste [opp à la force brute] Yó chéi méi vya kyé rlwi, ma rlwi l'è méi adrwé kyé eó , je suis plus fort que lui, mais lui est plus leste que moi.
adzechin , -chinta , adj. actif , agissant Kyënta marin-na adzechinta, quelle femme active; chon de moundó prou ënvèla é prou adzechin, ce sont des gens très économes et très actifs.
adzi , v. intr. agir Ché eché adzi atramin awéi nó , nó foran ouncó dé j'ami, s'il avait agi autrement avec nous, nous serions encore amis; l'a falou adzi de mawesé pó étsapa, il a fallu avoir recours à la ruse pour échapper.
adzó , n. m. fois L'aie oun âdzó , il y avait une fois; o-n-atre âdzó , une autre fois. Quantité [originairement c'est la quantité qu'on portait de la campagne au village en un 'voyage']. N'aîon dé bon âdzó dé récò, nous avions de bons 'voyages' de regain; ché pomi l'a porta oun grou âdzó dé pómé, ce pommier a porté une grande récolte de pommes; i ganyé prou dé grou âdzó d'ardzin, il gagne de si grandes quantités d'argent , beaucoup d'argent *.
adzodjye , v. tr. adjuger Adzodjya! adjugé! dit celui qui préside aux ventes par enchères quand un objet a trouvé un acheteur; chin l'è ita adzodjya a rlôo, cela leur a été adjugé .
adzónéle (ch') , v. pron. s'agenouiller Fóou t'adzónéle pó préé, il faut te mettre à genoux pour prier; óra hou brote rnoundo van ën w'elije é ch'adzónélon pa, maintenant ces vilaines gens vont à l'église et ne se mettent pas à genoux.
adzónélon , adv. à genoux L'è ita adzónélon tó ó tin dé wécóouwa, il a été à genoux tout le temps de la classe; l'ita foura adzónélon, il a été hors [de son banc] à genoux par terre. || La prononciation de ce mot varie, on entend aussi adzónólon.
adzwën (1) , n. m. adjonction , rajout *, rajouture *, annexe (batîment) * L'a fé o-n-adzwën pó remiza ó tsaré, il a fait une adjonction [à sa grange] pour remiser le char.
adzwëndré , v. tr. adjoindre v r , s'associer Ché chon adzwën dóou tré dé rlôo, deux ou trois se sont associés.
adzwën , adzwëncha , part , et adj. adjoint , attenant à , serré *, joint * I racâa a nó l'è adzwën ou rlôo, notre grange à blé est attenante à la leur; é mijon chon tóté adzwënche, can fir.i fwa, i borlé tót'i véwâdzó , les maisons se touchent toutes, que le feu se déclare, tout le village brûle.
adzwën , adzwëncha , part , et adj. serrés les uns contre les autres * Assis, serré les uns contre les autres. Tui è j-infan iron adzwën wéi deri a tabla, les enfants étaient tous serrés l'un près de l'autre derrière la table.
aè , adv. oui Vw'éité vó djya amou di Chyoun? - aè, êtes-vous déjà de retour de Sion? - oui; parti vó dabó? - aè, partez-vous bientôt? -mais oui. Cf. ai (1).
afamena (1) , v. tr. affamer Nó win pa nó j-achye afamena, nous ne voulons pas nous laisser affamer.
afamena (2) , -nae , part , et adj. affamé Ché brote afamena dé tsate l'è ouncóméi perënkye, ce vilain affamé de chat est de nouveau ici. || Cf. Gloss. I, 141.
afana , v. tr. gagner , mériter avec peine et fatigue I trouwon rin a afana , ils ne trouvent rien à gagner; chin l'è ita afana , cela a été mérité, a coûté cher.
afè. Voy s. v. fè. fort adv
afebli , v. tr. affaiblir Ha maadi ó t'a prou afebli, cette maladie l'a beaucoup affaibli; di adon l'è prou afebli, depuis lors il est très affaibli.
afena , v. tr. attraper , tromper , rendre qqn fin à ses dépens I fare prou méi ëntinsyon, l'è prou ita afena dé adzó , il sera plus sur ses gardes, il a été tant de fois attrapé || Affiner a le même sens en fr. (Littré).
afewa , v. tr. affiler , donner le fil au tranchant d'un instrument Afewa ó rajyou. chou a man, affiler le rasoir sur la main; i berni ir.afewa com' oun coutéi la faux était affilée comme un couteau.
afér.e , n. f. affaire , chose Vwi té dér. on'afér.e , je veux te dire une chose; yó m'ënmió pa dé hé j-afér.é da comóna, pour moi, je ne me mêle pas de ces affaires communales Objet quelconque. Fóou métré tóté éj-afér.é e-n-odre chou a tâbla, il te faut mettre toute chose en ordre sur la table.
afér.e , n. m. chose , objet Kyën dzin afér.e! quelle jolie chose (objet, joujou)! Bien, ce qui appartient à qqn. L'a tó peca nooutre n-afér.e, il a dévoré tout ce qui nous appartenait. Le masc, commun en afr., est employé par D'Aubigné et dans de nombreux textes patois. Gloss. I, 146.
afér.e , n. f. affaire , chose Vejó ba a Chyoun pó ché afér.é, to cha, je descends à Sion pour cette affaire, tu sais.
ai afér.e a féré cqts , n. f. avoir de la peine à faire qqch n'ën dabo afér.a clêrye, nous avons bientôt de la peine à voir clair [la nuit arrive tôt]
ai chon afér.e recevoir son affaire , avoir son compte *, avoir ce qu'on veut (ironique) *, avoir ce qu'on mérite * l'a jou cho-n-afér.e, il a reçu son affaire
ai afér.e avwéi cc avoir affaire à qqn t'aréi afér.e avwéi mé, tu auras affaire à moi.
afichó , n. m. affiche , spec de mariage Dé mafajin l'an tó détrachya w'afichó dou maryadzó , des malfaiteurs ont tout déchiré l'affiche du mariage.
afichye , v. tr. afficher , faire connaître par une affiche Van ché marya stou dzò kyeën, chon djya afichya, ils vont se marier les prochains jours, l'affiche est déjà [à la maison communale]; chon afichya à porta dé w'elije hou kyé dion aa a w'adórasyon, les noms de ceux qui doivent aller à l'adoration [aux 40 Heures] sont affichés à la porte de l'église.
afida , -fidae , adj. familier L'è pa méi afida cómin déean, il n'est plus si familier qu'auparavant
afida , -fidae , adj. familier , fig: du temps qui s'est remis , être le beau fixe * L'a ouncó' pa w'êe d'être byin afida, [le temps] n'a pas encore l'air bien remis.
aflijya, -ae n.m. estropié Oun póouró aflijya, un pauvre estropié .
aflijye , v. tr. affliger v. pron. Fóou pa tan t'aflijye pó chin, il ne faut pas tant t'affliger pour cela. Part. L'è trwa aflijyé di kyé chon mò tui é parin, elle est trop affligée depuis la mort de tous ses parents.
aflisyon , n. f. épreuve , maladie , misère Déean can on aié trala ó bën, vwanya é planta, o-n aié rin ky'a atindré, o-n-aié rin a conbatré; ora tó ó tin, oun pou déré tó w'an, tota chôrta d'aflisyon, autrefois, quand on avait travaillé son bien, semé et planté, on n'avait qu'à attendre [la récolte], on n'avait pas à lutter; maintenant tout le temps, on peut dire toute l'année, [on a] toute sorte d'épreuves [travail inconnu autrefois pour lutter contre les maladies et ennemis de l'agriculture] .
afobla v. tr. couvrir d'un vêtement Avwe chin t'éi byin afobla, t'aréi pa fri, ainsi tu es bien 'affublé', tu n'auras pas froid. Sens péjoratif. Affubler, vêtir d'une façon recherchée ou extraordinaire. Couvrir d'un vêtement. Avwe chin t'éi byin afobla, t'aréi pa fri, ainsi tu es bien 'affublé', tu n'auras pas froid. Sens péjoratif. Affubler, vêtir d'une façon recherchée ou extraordinaire. Hé fémawé chon jaméi prou afobléi, ces femmes ne sont jamais assez bien affublées. Envelopper. L'aié afobléi a téita,il avait la tête emmaillotée; afobla chin derën e-n-oun papëe, enveloppe cela dans un papier.
afobla v. tr. envelopper L'aié afobléi a téita,il avait la tête emmaillotée; afobla chin derën e-n-oun papëe, enveloppe cela dans un papier.
afówa , v. tr. éreinter Ha maadi m'a nète afówa, cette maladie m'a beaucoup épuisé . Part, et adj. Yó chéi afówa, je suis à bout de force.
afwéeadzó , n. m. chauffage Ne s'emploie plus guère que dans l'expr. boou d'afwéeâdzó , bois de chauffage.A Savièse, le garde-forestier désigne 3 ou 4 arbres comme bois de chauffage, par lot. Chaque arbre porte un numéro inscrit sur le tronc auquel on a enlevé un peu d'écorce. Ces lots sont tirés au sort. Chaque bénéficiaire se charge de l'abattage et du transport du bois à son domicile. Le lot s'appelle échóo (sort); martéwa (marteler) désigne l'action d'enlever l'écorce et d'y marquer un numéro. L'arbre abattu est dépouillé de ses branches, de son écorce et de la cime et traîné au ' trait ' hors de la forêt.
afrantsi , v. tr. affranchir (une lettre) Dan j-oun tin iré pa i móda d'afrantsi è wétré, autrefois ce n'était pas l'habitude d'affranchir les lettres; ona wétra afrantsite, une lettre affranchie.
afrar.etchye (ch') , v. pron. se familiariser , s'habituer Can charan méi afraretchya, ch'acórdéran prou, quand ils seront plus familiarisés, ils s'accorderont bien; hou dóou ch'afraretson pa, ces deux ne se familiarisent pas.
afron , n. m. affront , avanie , sale coup* Di ché cóou kyé nó j-a fé ché afron, l'a pa méi douja eni ché frota per ënkyé, depuis cette fois où il nous a fait cet affront, il n'a plus osé venir se frotter par ici.
afronta , v. tr. affronter , braver T'éi pa e-n-éta to d'afronta oun traó dinche, ce n'est pas toi qui es capable d'entreprendre un pareil ouvrage.
afrou , afrouja , adj. affreux , horrible L'è cakyé tsoouja d'afrou, c'est quelque chose d'affreux; chin l'è pire ky'afrou, cela dépasse toute les bornes.
afrou , afrouja , adj. très avide , qui a une faim de loup * Pó peca l'è afrou, pour manger il est terrible.
afrou , afrouja , adj. pour désigner un superlatif, horriblement , fort , fortement * , vraiment* , très * L'è afrou vwéró n'ën falou côré, nous avons dû courir beaucoup. Adv. Horriblement, fort. L'è oun moundó afrou brote, c'est une personne fort laide.
afroujamin , adv. affreusement
afrounta , v. tr. empiéter sur le voisin Afrounta ó bën d'otrwi, empiéter sur le bien d'autrui. Faire du dommage à qqn. Nó j-an nete afrounta, ils nous ont fait beaucoup de tort.Dérivé de front.
agache , n. f. oiseau de couleur noir et blanc: pie Oiseau de couleur noir et blanc: Pie. L'a tórdzó dé j-agaché ba pé ó vèrdjye a mochôo, il y a toujours des pies dans le verger du curé .
agachon , n. m. cor au pied , durillon Vwi i byin ma i j-agachon, aujourd'hui les cors me font bien mal. || Dérivé de agache.
agasia n. m. acacia Cette forme est répandue en SR et un peu partout en France. Cf. Gloss. I, 85.
agié , v. tr. égayer Ch'oun pou pa ó t'agié oun póou, ché popoun plouré tó ó tin, si l'on ne sait pas l'égayer un peu, ce bébé pleure tout le temps. V. r. S'égayer, s'amuser. Ché chon byin agia ënsinbló , ils se sont bien amusés ensemble; fóou ché redzowe é ch'agié, il faut se réjouir et s'égayer. || Dérivé de gai.
ago , n. m. bétail qui ne donne pas encore ou ne donne plus de lait Tën tré eatsé é dé j-agó , il tient trois vaches et des ' agots '; can o-n-a rin kyé dé j-agó , o-n-a pa gran móta, quand on n'a que des bêtes sans lait, adieu le fromage ! Remarquez la loc. tan aryin cómin agó qu'on emploie dans les contrats d'hivernage et qui veut dire que quelqu'un gardera une vache (ou chèvre) aussi longtemps après le vêlement qu'il l'a gardée auparavant quand elle ne donnait pas de lait.
agonié , n. f. agonie , glas Chon-non w'agonié óra, on sonne le glas, annonce au son de la cloche que qqn vient de mourir. || Syn. fën
agóta v. tr. goûter , déguster un aliment , une boisson Agóta é sti mosca, goûtez voire de ce muscat; dé ha venye n'ën pa jou oun rejën pó agóta, de cette vigne nous n'avons pas eu une grappe pour goûter; to agótéréi a chopa ché l'è prou chawae, tu goûteras la soupe [pour savoir] si elle est assez salée.
agóta v. intr. ne plus donner de lait I atse agóté óra, la vache cesse de donner du lait maintenant.
agóta , adj. tarie , qui ne donne plus de lait N'ën davwé eatsé agóté, nous avons deux vaches taries; i tchyévra l'è ouncó pa fran agóta, la chèvre n'est pas encore tout à fait tarie.
agou , agwa , adj. et n. m. et f. affamé , qui cherche à soutirer de la nourriture Agou. chon hou kyé tsason a terye foura di j-âtró dé mëndjye é dé bire, [on nomme] 'agou' ceux qui cherchent à soutirer aux autres de la nourriture ou de la boisson; l'è dèstra vwér.ó l'è agou quel vilain parasite affamé; dé bwaté agwé, des filles affamées; dri ky'o-n-a cakyé tsóouja chou ó fwa, ché brot' agou fóou ky'arouwé, aussitôt qu'on a qqch. sur le feu, il faut que cet écornifleur arrive. Le mot est toujours pris dans un sens défavorable. || Du lat. acutus. Gloss. I, 195.
agrafa , v. tr. empiéter [sur le bien d'autrui] Agrafa ó bën chou chin di j-âtró , empiéter sur la propriété d'autrui. || Dérober. Ché l'è agrafa kyé pou, dé tsóoujé kyé chervon pa 'na mêrda, celui-là [sa manie] c'est de dérober tout ce qu'il peut, même des choses qui ne servent à rien du tout. || Syn. ronyachye.
agrafér.é , n. m. profiteur du bien d'autrui , mais sans lui causer trop de dommage
agrafi , v. tr. dérober de petits riens
agranti , v. tr. agrandir Le Gloss. 1,186, donne pour Savièse agrandi qui est faux.
agrapi (ch') , v. pron. s'accrocher , se fixer à qqch , se cramponner I mówé pou pa ch'agrapi, couwwé, can l'è pa fèra, le mulet ne peut pas s'accrocher, il glisse, quand il n'est pas ferré; l'a pochou ch'agrapi é chorti foura dou tórin, il a pu se cramponner et sortir du torrent. S'agrapir a le même sens en afr. Il ne faut pas confondre, comme fait le Glossaire, agrapi et arapi 'grimper'. Ce sont deux mots différents et qui se distinguent par le sens.
agré , ën agré graine: formé , qui a pris corps c'est le temps depuis que le raisin se forme jusqu'à la maturité . Di kyé l'è ën-agré pecon pa méi é vèrméi, dès que les grains ont pris corps, les vers n'y touchent plus. || Au sens de raisin vert, verjus, aigret, egret, agret sont fréquents en afr. Gloss. I, 187.
agrenye , v. intr. se donner de la peine , faire des efforts I agrenye prou, ma wi roché pa, il se donne assez de peine, mais il n'a pas de succès; kyé agrenye pó póou dé tsóouja, que d'efforts pour peu de chose; can fóou agrenye pó ai ó fla, chënblé kyé fóou pacha, quand je dois faire un effort pour avoir le souffle, il me semble qu'il faut mourir; l'an djya agrenya dóou cóou pó ó té fótré foura de prejidan, ils ont déjà fait deux fois des efforts pour lui faire perdre la présidence; i peti a nó agreniyé pó aa. amou catsoni, notre petit garçon travaillait pour aller à la montagne comme porcher; ché crwéi bórdon i t'agrenye pó foma, ce petit gamin cherche par tous les moyens à fumer. Origine obscure.
agrojyou , -jyouja , adj. et n. m. et f. murmureur , mécontent , qui se plaint toujours Syn. mâcontin. Dérivé de grouja , se plaindre.
agyélâdzó accoutrement n m
ahâa! interj. ah ! c'est cela ! Equivaut à l'allemand : ja so! ou ach so !*
ai , adv. oui , bien sûr Aprin t-e byin a w'écóouwa i vóoutre? - ó ai, votre garçon apprend-il bien à l'école? - oh! bien sûr! Cf. aè.
ai , interj. aîe ! Ai! to fé ma, aîe ! tu me fais mal.
ai , v. tr. avoir Pr. i', t'a, l'a, n'ën et n'in, vó-éi l'an. Imparf. l'aîó , t'aie, l'aîé, n'aîon, vô-aîé, l'aîon. Fut. l'ari, t'ari, l'are, n'arin, vo-aréi, l'aran. Cond. l'orôo, t'ori, l'ori n'orin, v'ora, l'oran. Prés, du subj. (o)echó , t'(o)eché, (o)eché, n'(o)echon, vo-eché, l'(o)echon.
ai , v. tr. avoir Prov. Oun tënté va méi kyé dóou t'aréi, un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.
ai , v. tr. avoir avec un adv dans de nombreuses expr Ai four.a, sortir qqch. L'a tsasya grantin a ai foura, ma sti l'îta méi fën, il a cherché longtemps à me sortir le secret, mais j'ai été plus rusé [que lui]. Ai derën, faire entrer: oun pou pa ai derën è eatsé, on ne peut faire entrer les vaches [dans l'étable]. Ai ina, ba, faire monter, descendre. Ai outre: i pa pochou ó t'ai outr.amijon, je n'ai pu l'amener chez lui. Ai ënséi (voy. ce mot). Ai foura ou simpl. ai, arracher: hé crwé j-erbé oun pou pa é j-ai (foura), ces mauvaises herbes ne se laissent pas arracher. Ai ba est une expr. d'arrosage et signifie 'succéder immédiatement à qqn dans le droit d'arrosage' dé cwi vó'éi vó ba (w'éivwe) à qui succédez-vous pour l'arrosage?
ai , v. tr. y avoir v imp L'a grantin kyé t'éi pa méi enou, il y a longtemps que tu n'es plus venu; van outré tanky'ën d-a oun, ils s'y rendent jusqu'au dernier.
ai , v. tr. devoir (argent) N'ën oun grou âdzó a paé, nous avons une grosse somme à payer.
ai , v. tr. éprouver Ai fan, avoir faim; ai pouire, avoir peur; ai ma â téita, mal à la tête; ai tsa, fri, avoir chaud, froid.
ai , v. tr. posséder L'a rin, pou pa pédré, il ne possède rien, il ne peut pas perdre; fóou bati avwe o-n-a ó bën, il faut bâtir là où l'on a le terrain. Prov. Can o-n-a pa, oun pou pa ëntana, quand on n'a pas [de pain], on ne peut pas entamer.
ai , v. tr. se procurer , acheter * ór.a o-n-a hou pra pó rin, maintenant on peut acheter ces prés pour rien; i jou ha atse pó dóou sin fran, j'ai eu cette vache pour 200 fr.
ajâa dé , n. m. au hasard de , au risque de , plutôt que de * Ajâa dé m'achye tsapla, au risque de me laisser couper en morceaux; ajâa dé créea déean kyé peca chin, au risque de ( plutôt ) mourir de faim que de manger cela. Dans la prononc. rapide on entend souvent aja.
ajâa , n. m. hasard , sort iré w'ajâa dinche, c'est le hasard qui l'a voulu ainsi.
ajarda , v. tr. hasarder , essayer Ch'o-n-ajârdé pa, o-n-a rin, qui ne hasarde rien n'a rien. V. n. L'è ajarda dé demanda a marya, il s'est hasardé de la demander en mariage. Absol. Chouta ba! - na,ajârdó pa, saute en bas! - non, je ne le tente pas.V. r. Se hasarder, s'aventurer. Fóou pa ché ajarda chou ha lache, il ne faut pas s'aventurer sur cette glace.
ajardjyou , -ouja , adj. hasardeux , osé Na, na, féré pa chin, l'è trwa ajardjyou, non, non, ne faites pas cela, c'est trop hasardeux.
ajelon , n. m. rhizome de l'orobe Plante très répandue dans les vignes. On le mange après l'avoir cuit dans la braise.
ajin , ajinta tranchant , aiguisé V. talin. Astringent en parlant du vin qui dessèche la bouche,
ajosta , v. tr. ajuster , adapter une chose à une autre Rada ou closyè vwéró tóté é peré chon ajostéi ë-n-ódre, óra é manson ajoston pa méi dinché, meton rin kyé prou de mortchyè, regardez au clocher comme toutes les pierres sont ajustées comme il faut, maintenant les maçons ne disposent plus les pierres avec cette exactitude, ils y mettent en revanche beaucoup de mortier. V. r. S'ajuster.
aki , adj. acquis Dé bën ma aki, du bien mal acquis. S. m. Bien acquis. Chin chon dé j-aki, ce sont des biens acquis, spec, par les époux depuis le mariage.
akipa , v. tr. équiper , habiller Fóou akipa tota ha binda pó a promyere comonyon, il faut habiller toute cette troupe pour la première communion.
akita , v. tr. acheter Can l'a jou 'na bóna vénindze, é moundó akiton méi, quand il y a eu une belle vendange, les gens achètent davantage.
alijya , -jyae , adj. couvert de débris , spec , de débris amenés sur les prés par l'arrosage Can menon de hou grou bran tót'acóou chou ó pra , fan eni tôt'alijya , quand les gens amènent d'un coup sur le pré une grande quantité d'eau, on le couvre de débris (sable, cailloux,morceaux de bois, feuilles). Dérivé de lëe . Voy. ce mot.
alte , interj. halte! Aussi alte la! halte-là!
amâa , -âra , adj. amer I cha l'è amâra, le sel est amer .
amâa , -âra , adj. désagréable , dur à supporter fig Prov. è j-ansyan l'an tôrdzô de: é méroouwyé venyon amâré, les vieux ont toujours dit: les amusements deviennent amers [se gâtent].
amacha , v. tr. amasser Ché pô ama-cha de bën, d'ardzin, celui-là [est un fameux] pour amasser du bien, de l'argent.
amacha , v. tr. récolter Amacha ó bla, a vénindze, ó fin, récolter le blé, la vendange, le foin.
amacha , v. tr. recueillir , réunir quelque part , ramasser * N'aîon tôt'a-macha. ó fin derën a grandze, nous avions amassé tout le foin dans la grange; i fava l'è jou tôt'amacha a prija mâmoura chou ô bën, la fée est allée ramasser toute la récolte, qui n'était point arrivée à maturité .
amacha , v. intr. se former , grossir , en parlant d'un abcès I cóminsé a amacha, (l'abcès) commence à se former. Syn. arémacha, remâcha.
amacha , v. pron. se réunir , se mettre ensemble , se rassembler * Ché chon amacha catr.ou sën de rlôo é chon parti ënsinbló , ils. se sont réunis quatre ou cinq et sont partis ensemble. Se dit aussi du bétail. Amacha é eatsé pó arya, rassembler les vaches pour la traite.
amadówa , v.tr. amadouer , calmer , apaiser Syn. abewena, adoba.
amaé , v. intr. hésiter , balancer L'a djya on'oura ky'amaé de parti ou traó é parte pa, il y a bien une heure qu'il hésite de partir au travail, et il ne part pas. En parlant du temps. Amaé de bale de plodze, il se prépare à pleuvoir.
amaé , v. intr. menacer , faire semblant de Chon tò ò dzò apréi amaé avwéi dé galóou, ils sont toute la journée à se menacer avec des cailloux; can l'ita prou ëngrëndjya, l'a amaea dóou tré âdzó d'enį ba, quand il a été bien fâché, il a menacé deux ou trois fois de descendre. Il Apparenté à l'afr. esmayer 'mettre en émoi'.
aman , n. m. amant Prov. (L. 171). L'a pa ona fele chën j-aman, il n'y a pas de fille sans amant. Mot d'importation fr. et peu usité; on dit habituellement í gawan.
amatōo , n. m. , amatoja , n. f. amateur L'an mena ha atse ba a fįr.e, l'a dri trówa o-n-amatōo, ils ont conduit cette vache à la foire, elle a trouvé tout de suite un acquéreur.
améigri , v. tr. amaigrir , spec , le terrain ōrdzó améigré pa tan é tsan, l'orge n'amaigrit pas autant les champs; chin l'a prou améigri a venye, cela a fort amaigri la vigne.
amélanchyè amélanchier n m {amelanchier ovalis medicus) Buisson dont le fruit est le mouson, amélanche. .
amelór.a , v. tr. améliorer Atseta d'istré pó amelór.a ó câfei, acheter de l'extrait de chicorée pour améliorer le café .
amelór.a , v. pron. s'améliorer , s'amender oun pou fér.é chin kyé no ou, ché pra ch'amelor.é pa, on peut faire ce qu'on veut, ce pré ne s'amende pas.
amelor.asyon , n. f. amélioration
amenachye , v. tr. menacer Même emploi et même sens que menachye.
amenye , n. f. amigne C'est le nom d'un plant de vigne particulier au Valais.
amer.eta , v. tr. mériter Tsecoun rechį chin ky'amer.eté, chacun reçoit ce qu'il mérite; l'or.i pa jou oun méi amer.eta d'étr.écó , personne n'aurait autant mérité d'être battu. Absol. I pa amer.eta, je n'ai pas mérité, dit-on quand on laisse tomber quelque chose en mangeant. Acquérir des mérites. Fóou amer.eta tandjyo ky'o-n-a a vya é a santéi, il faut acquérir des mérites pendant qu'on a vie et santé . Ameriter se trouve aussi en afr.
amer.etįn , -tinta , adj. qui mérite , méritant To t'éi méi amer.etįnta kyé ó , tu es plus méritante que moi.
amer.etó , n. m. mérite O`n-a méi d'a-mer.etó , on a plus de mérite; ch'oun fé dé bënfé rin kyé pó être gaba, o`n-a pa d'amer.etó , si l'on fait des bonnes oeuvres uniquement pour être loué, on n'a pas de mérite. || Syn. mer.etó .
amer.ikyįn , -kyéna , adj. et n. m. et f. américain , -caine Dé pómé amer.ikyéné, des pommes de terre américaines (oblongues). Se dit de qqn qui est parti pour l'Amérique et aussi très souvent de ceux qui en sont revenus. L'è mò'r.a ou' Amer.ikyįn d'Ormoun-na, l'Américain d'Ormona est mort.
amerye , v. tr. mirer avec une arme , viser L'a grantin amerya é l'a manca a chįba, il a visé longtemps et manqué la cible. Lorgner, guetter. E sti tó ó tin da mécha amerye ha fémawa, et celui-ci tout le temps de la messe de lorgner cette femme.
ami , amie , n. m. et f. ami , amie Nó chin dé j-ami avwéi hou wéi, nous sommes amis avec ceux-là .
amiabló , -abla , adj. amiable , conciliant A w'amiabló , à l'amiable.
amin , n. m. amen L'è tòrdzó a nó kyé fóou dér.é amin, c'est toujours nous qui devons dire amen [nous plier] ; chin l'è amin è pwe fornį, c'est une chose entendue, n'en parlons plus; yó i ouncó pa de amin, je n'ai pas encore dit mon dernier mot.
amina , v. tr. vaincre insensiblement la résistance physique ou morale de qqn , user Prov. w'adjyó aminé w'âno, l'âge use l'âne, c-à-d. tout s'use avec les années. Le mot n'est plus employé à Savièse que dans ce proverbe. De miner et du préfixe a; aminer est afr. dans le sens de ' détruire, miner '.
amiséné , n. f. pl. petite prune rouge rose littéralement prune de damas; cf. v. W. III, 8; Pierreh. s. v. damassine. Le d initial a disparu à Savièse.
amitchye , n. f. amitié Ché l'a ouncó d'amitchye pór nó , celui-là a encore de l'amitié pour nous.
amo , n. m. amour Avec un verbe. Fóou ché w'ârdjye tó ôrtó rin kyé pó w'amo d'ai ona plache pó èntrépója ó féméi, il faut s'élargir tout autour [acquérir de grandes propriétés] rien que pour avoir une place pour déposer le fumier; pó ou'amo de peut parfois signifier le contraire de son sens primitif: pa dé plo brote moundó é ona flâna ch'oun doujé pa eni pó w'amo de rlôo, il n'y a pas de plus méchantes gens et [on reçoit] une gifle si par un sentiment de répulsion, on n'ose venir avec eux / juste pour leurs beaux yeux.
amo , n. m. amour Ne s'emploie guère dans ce sens que dans la loc. figée pó w'amo de, pour l'amour de. En faisant l'aumône on dit au pauvre: téi pó w'amo de Djyo ou simpl. pó w'amo de Djyo, tiens pour l'amour de Dieu!
amo , n. m. amour Par ext. cette exp. signifie 'à cause de'. Pouwon pa méi ché vêré pó w'amo dou bou, ils ne peuvent plus se voir à cause de l'écurie; chéi pa ch'iré w'amo (ou pó w'amo) dou popoun kyé l'è pa jou amou sti an, je ne sais si c'est à cause du poupon qu'elle n'est pas montée [aux mayens] cette année.
amodiasyon , n. f. affermage de terres , bail N'ën djya paea w'amodiasyon, nous avons déjà payé l'affermage. || Se dit surtout en parlant de l'affermage des alpages.
amodiatôo , n. m. celui qui contracte un affermage , un bail Oun pou pa vêré oun méi croyéi bën, é bin! trouwé tôrdzó o-n-amodiatôo, on ne saurait voir plus mauvaise propriété, eh bien ! toujours elle trouve un amodiateur.
amodie , v. tr. donner à bail , affermer une terre Ha venye l'è trwa rloyin, w'a t-amodié a hou de Gromejwa, cette vigne étant trop éloignée, il l'afferme à ceux de Grimisuat.
amodie , v. tr. prendre à bail , louer N'ën amodia oun corti ba i corti de Chyoun, nous avons loué un jardin 'bas' aux Jardins de Sion. Spec. Amodié Prabei, amodier l'alpage de Prabé .
amódó ou a módó , adj. m et f. approprié , qualifié Crįjó kyé l'or.į pri o-n-Aweman pó vwarda é eatsé, ma l'a pa jou dé j-amódó , je crois qu'il aurait pris un Allemand pour garder les vaches, mais il n'a pas trouvé d'appropriés; fóou pacha avwéi dé tsaréi amódó pé dé rlwa dinché, il faut passer avec des chars chargés avec mesure par des chemins pareils.
amódó ou a módó , adv. assez, bien *, ce qu'il faut *, à temps * Précédé d'un adv. de qualifie. Ché tsapéi l'è fran amódó pòr té, ce chapeau te va justement bien; jostó amódó , tout juste; t'éi arowa todri amódó pó tòrna a parti, tu es arrivé tout juste à temps pour repartir.
amódó ou a módó , adv. assez Suivi de pò et d'un inf. Amódó pó ché twa, assez pour se tuer; l'è arówa amódó pó dena avwéi nó , il est arrivé à temps pour dîner avec nous.
amódó ou a módó , adv. assez Assez. Oudjye pa méi a mé, l'è amódó , ne me versez plus, c'est assez. Syn. prou.
amódó ou a módó , adv. plus qu'assez * , très *, franchement * , carrément * Précédé d'un comparatif. Fóou être méi ky'amódó chënpló , il faut dépasser les bornes de la simplicité .
amódó ou a módó , adv. assez Suivi de la prép. de et d'un subst. Suffisamment de. I amódó dé fi pó clóouré ó taon, j'ai suffisamment de fil pour fermer le talon [du bas].
amódó ou a módó , adv. assez Suivi de pòr et d'un subst. ou pron. Assez pour. Amódó pòr mé, assez pour moi.
amódó ou a módó , adv. assez Suivi d'un adj. Suffisamment, assez. Chin l'è amódó péjan pór té, cela est assez pesant pour toi, approprié à tes forces; t'éi jostó amódó vya pó pòrta ha dzèrlóta, tu es juste assez fort pour porter cette hottée.
amódó ou a módó , adv. avec mesure , convenablement , juste ce qu'il faut , semblable à adri ? * Avec mesure, convenablement, juste ce qu'il faut. Can l'an dé vën, châon pa bir.amódó é apréi fan brote, quand ils ont du vin, ils ne savent pas boire avec mesure, et après ils font des folies; cha to pa oudjye amódó , é pa tankyé ton-mé? ne sais-tu pas verser avec mesure, et non pas jusqu'à ce que le vase déborde? Trâle amódó , travailler raisonnablement.
amoja , v. tr. et r. amuser E j-infan ch'amojaon avwéi hou dóou tsate a vêr.amoja ó paré, les enfants s'amusaient avec ces deux chats en voyant leur père s'amuser (L., Cah. Folkl. 7, p. 94). Amoja est un emprunt au fr. Le terme patois est mér.óouwa.
amòra , Part , et adj. affligé , penaud , marri, déçu * de soi L'a dé cóou kyé part'i fwa, o-n-è tan amòra dé chin, il est des fois où le feu éclate [où la patience vous échappe], [après coup] on en est tout marri.Dérivé de moró 'museau, mufle'.
amòra , v. tr. émousser une lame ou une scie Amòra ó coutéi, ó fouson, ó berni, a réicha, émousser le couteau, la serpe, la faux, la scie.
amorti Part , et adj. engourdi I bréi l'è prou amorti, le bras est engourdi.
amorti Part , et adj. éreinté , fatigué Ché l'è méi amorti kyé w'atre, celui-là est plus éreinté que son frère; chéi amortįte com'oun flon, je suis sans énergie, sans muscle comme un gâteau.
amorti , v. tr. couper la force de résistance , ramollir Amorti a fole pó ó catson, ramollir des feuilles [de coudrier, d'orme] pour le porc. Dans ce sens s'emploie aussi absol. Va four.a amorti pó è catson, va ramollir [les feuilles] pour les porcs.
amorti , v. tr. priver du sentiment , assommer * Ché brote cóou ó t'a amorti dri, ce vilain coup l'a privé du sentiment aussitôt.
amorti , v. tr. mater l'incendie amorti ó fwa,
amortichyou , n. m. instrument pour amortir , amortisseur *, assommer L'a bala a sti oun cóou d'amortichyou, il lui a donné un coup d''amortisseur', capable de l'assommer.
amou adv. en haut , s'emploie avec des verbes de mouvement I vën amou óra, il monte maintenant; oun vi pacha sti moundó amou é ba tò w'an, tòrdzó a pya, on voit cet homme monter et descendre toute l'année, à pied; di wéi amou, depuis là-haut.
amou adv. en haut amou désigne souvent les mayens et les alpages situés ' en haut ' des villages Déman parton tui amou, demain tout le monde se rend dans les mayens ou aux alpages. Un pâtre qui avait passé vingt étés sur l'alpe disait: lolóou amou, Pèróou amou, les troupeaux en haut, Perroud en haut. Avec des verbes de repos. Amou mêįn, amou mountanye, en haut dans le mayen, à l'alpage; amou a Cópé, en haut à Copé; amou pé a gran dzōo, en haut par la grande forêt; amou en côo, dans le choeur. Par besoin de précision le patois emploie ce mot amou pour indiquer la direction par rapport à celui qui parle: amou dejó ó pon, là-haut sous le pont.
amou adv. en haut amou indique l'orientation: nord Amou indique l'orientation: nord. è nyówé van amou, les nuages vont du côté du Haut-Yalais.A l'expr. a w'aba, à la descente, s'oppose a w'amou, à la montée. Le Gloss, distingue avec raison les mots amou et ina tous deux signifient 'en haut', mais le premier indique une montée moins brusque et moins sensible: aa amou ën Chavyeje, aller à Savièse; aa ina ën Prabé faire l'ascension du Prabé; aa ina ou pįló , monter dans la chambre; aa amou a pënta, aller à l'auberge. Etym. ad montem. Voy. damou.
an prép. en En. Ne s'emploie que dans l'expr. fr. an n-avan! en avant !
an n. m. an , année O-n-an dé tin, une année 'de temps'; dé j-an pertënchį, tardį, des années printanières, tardives; w'an kyé ën, l'an prochain; oun dé hou j-an, une de ces années passées; w'an chédzé, l'année 1816 (année de grande disette); i bón-an, la nouvelle année, le jour de l'an; chwéta ó bón-an, souhaiter l'an; w'an pacha, l'année passée; ché w'an, cette année; wér.ó a t-e d'an? combien a-t-il d'années? w'an kyé t'éi necou to, l'année ou tu es né . Même expr. en afr. et en provençal dans le sens d'' au temps où '. Prov. An dé fin, an dé rin, année de foin, année de rien.
ana , v. intr. ruer Oun crwéi mówé kyé âné tòrdzó , un mauvais mulet qui rue toujours; dri ky'o-n-ou wi métré ó ba, comįnsé a ana, aussitôt qu'on veut lui mettre le bât, il se met à ruer. || Dérivé de âne.
anâa , n. f. nef de l'église , surtout la principale w'ëncor.a l'è enou ba ën w'anâa, le curé est descendu dans la nef; ën w'anâa è ban chon méi grou kyé outré i tsapawété, dans la nef, les bancs sont plus grands que dans les chapelles [de l'église]. Į| Du lat. navis. Anâa offre le phénomène de l'agglutination de l'article fém. a avec nâa.
anbisyon , n. f. passion , L'an w'anbisyon dįnche ils ont ce penchant, cette passion; l'è ona trest'anbisyon de foma, c'est une triste passion de fumer.
ansésyon , n. f. fête de l'ascension de notre seigneur Fête de l'Ascension de Notre Seigneur.
ansyan , ansyan.na , n. m. et f. vieillard , vieille femme I récontra o-n-an-syan é on'ansyan-na, j'ai rencontré un vieux et une vieille. Dans une famille, on désignera par ce mot les plus vieux de la maison, grand-père, grand-mère, père, mère, w'ansyan a nó , notre (grand-)père;w'ansyan-na a nó , notre (grand-)mère. Syn. vyou, vyele; ansyan est plus noble et plus délicat.
ansyan (é j-) ancêtres è j-ansyan kyé l'an fé ché tórin iron cór.adźou, les ancêtres qui ont fait cet aqueduc étaient courageux; é j-ansyan l'an tòrdzó de, les ancêtres ont toujours dit. Formule pour introduire un proverbe.
ansyané , -néta , n. m. et f. Dim. de ansyan. petit vieux , petite vieille Petit vieux, petite vieille. Ché iré oun dzin ansyané, c'était un joli petit vieux. Qui a un certain âge. i par a nó l'è rin mé tan dzowénó , l'è djya byin ansyané,notre père n'est plus très jeune, il a déjà un certain âge.
antan , adv. l'année passée Antan n'ën peskyé pa jou dé vénindzé, l'année passée nous n'avons presque pas eu de vin [vendange]. Peut être précédé de la prép. de. Di antan kyé l'è parti, nó j-a pa écri oun chowe adzó , depuis l'année dernière où il nous a quittés il ne nous a pas écrit une seule fois; de vën d'antan, du vin de l'année dernière.Le sens 'autrefois' n'existe pas à Savièse. Etym. ante-annum. Usité en afr.
antecriste , n. m. antéchrist
antou , n. f. tante L'aió dé j-antou outr.a Droun-na, j'avais des tantes à Drône. Du lat. amita qui a donné ante en afr. et anta en Valais. La terminaison saviésane a été influencée par celle du masc. w'aou, l'oncle.
antréi , interj. entrez! D'abord on entrait dans les chambres sans frapper. Maintenant l'usage est de frapper aux portes et on répond avec le mot français. Dans la Contrée on disait óchya pour annoncer sa présence et celui qui était là répondait óoula !
antrin , n. m. entrain L'a rin d'antrin vwi, il n'y a point d'entrain aujourd'hui.
antsemáne , n. m. dadais , niais , candide *, naïf * Vwéi vó you pacha amou ché grou antsemane, avez-vous vu monter ce gros dadais? Probablement de l'all. Hans avec terminaison man qui est aussi all. A Grimisuat lantseman désigne un homme à la démarche lente.
antson , n. m. hanche désigne les deux protubérances des hanches Désigne les deux protubérances des hanches. è j-antson chon é dóou mótei oun pé byéi, les 'hanches' sont les deux protubérances des deux côtés du corps; o-n-antson méi ina k'i téita, une hanche plus élevée que la tête (déformation colossale!).
anye , n. m. agneau Syn. mewën.
anyeouire , n. f. brebis bonne pour la reproduction
aóca , n. m. avocat Can i avoui chin,yó i fé ni oun ni dóou é partó rape ba é w'aóca Ryon, quand j'ai entendu cela, je n'ai pas hésité une minute et je suis descendu sur-le-champ chez l'avocat r., disait un vieux plaideur.
aócatson , n. m. mauvais avocat , chicaneur c'est un terme de mépris C'est un terme de mépris. è Chavyeian ór.a fan vivre tui é j-aócatson dé Chyoun, les Saviésans font vivre maintenant tous les mauvais avocats de Sion.
aoma , v. tr. allumer le cigare ou la pipe terme de fumeur , ór.a cômin far.i ó pó aoma a pipa i oubla é môtsété, comment ferai-je pour allumer la pipe, j'ai oublié les allumettes. Syn. plus usité ënprindé .
aona , v. tr. eclairer , donner de la lumière Atinpóoudé, vejó ënprindé a wantêrna pó vó j-aona ba pé è j-etsewi, attendez, je vais allumer la lanterne pour vous éclairer dans l'escalier. Par ext. Guider, éclairer au moral. Ché parin l'a nonan-t'an é vën four.a ënsei pé la, e t-e pa aona dou boun Djyo ? cet homme qui a 90 ans vient jusqu'ici, n'est-il pas éclairé par le bon Dieu?
aonbra , v. tr. donner de l'ombre , ombrager Ché nóyè aonbré tropá a venye, fóou wì cópa è plo grouché di brantsé, ce noyer ombrage trop la vigne, il faut lui. couper les plus grosses branches.
aondjye , v. tr. allonger Aondjye ona corda, allonger une corde.
aondjye , v. pron. s'allonger. Hou tsouson ch'aondzon tankyè n-o ou, ces bas s'allongent tant qu'on veut.
aontchyè , adv. volontiers Chin ky'oun fé aontchye coté pa, ce qu'on fait volontiers ne coûte pas.
aonyou , -naouja , n. m. Et f. flaireur è j-aonyou chon fou kyè méton ó na pé tóté è j-éijé, les flaîreurs sont ceux qui mettent le nez dans toutes les assiettes ; bougró d'aonyou kyè t'éi, va t'in di per ënkye, vilain flaireur que tu es, va-t-en d'ici! Etymologiquement (du v. aona) c'est celui qui éclaire partout.-
aou , n. m. oncle , w'aou Fransi, l'oncle François.
aougla , v. tr. aveugler L'è prou aougla, il est fort aveuglé, il voit très peu.
aougló , -gla , adj. et n. m. et f. aveugle w'aougló F. cha tó féré é cha trówa tui è bócon dou bën, l'aveugle F. sait faire tous les travaux et trouve tous les morceaux de bien.
aoule , n. f. aiguille , w'aoule dou ba, 'aiguille du bât', poinçon très fort pour percer le cuir; aoule de tsouson, à tricoter les bas; é j-aoulé da mótra, les aiguilles de la montre.
aoulon , n. m. aiguillon d'une abeille , etc Can o-n-ita. mwêe d'ona vwéipa, fóou terye foura w'aoulon é chochye a plache, quand on a été piqué par une guêpe, il faut sortir l'aiguillon et sucer l'endroit [piqué].
apar.anse , n. f. apparence L'a bóna apar.anse, les apparences sont bonnes.
apar.èle , adj. pareil L'a falou resta tòta a néi defour.a pé na fri apar.èle, il a dû passer toute la nuit dehors par un froid pareil.
apar.èle , adv. autant N'ën jou tré brinté dé vénindzé rin ky'ën ché tablar.é . - jaméi apar.èle, nous avons eu trois 'brantes' de vendange seulement sur cette petite place (dit l'un) - jamais autant (répond l'autre). || Syn. par.ele.
aparesyon , n. f. apparition
apar.étré , v. intr. paraître , apparaître Apar.echié dé tin j-ën tin oun moundó , ma dé réista o-n-ir.é tòrdzó chowé, il se montrait de temps en temps qqn, mais en général on était toujours seul. || Se dit d'apparitions surnaturelles. I djyabló l'a apar.ou a sti amou â dzoo, le diable est apparu à celui-ci là-haut dans la forêt.
apartémin , n. m. appartement néol
aparteni , v. intr. appartenir Chin nó j-apartën pa, cela ne nous appartient pas. | Į Ce verbe n'est pas d'un usage courant; il est très souvent remplacé par étré a nó , a vó , a rloo, etc., être à nous, à vous, à eux, etc.
apéichyon , n. f. fourniture d'une chose à mesure qu'elle s'épuise Che débaraché pa i pòrmon, ën d-a apéichyon, le poumon [du malade] ne se débarrasse, il s'engorge au fur et à mesure [qu'il peut cracher] .
apéitre , v. tr. fournir au fur et à mesure , procurer continuellement au fur et à mesure de la nécessité ( assister , soutenir , approvisionner ) Cóté pó apéitre é bóté a hou j-infan, c'est coûteux de fournir les souliers à ces enfants au fur et à mesure [qu'ils les usent]; l'a byin bala de plodze é l'a fé byo tin, l'a byin apéichou d'êrba, il a plu souvent et il a fait beau temps, cela a toujours fait pousser l'herbe; ché apéi byin d'ardzin ou pare, celui-là fournit bien de l'argent à son père; é eatsé l'aion tan fan ky'oun powié pa apéitr.ó peca, les vaches avaient tellement faim qu'on ne pouvait venir à bout de leur fournir la pâture; can l'îta foura ha éivwe da gole dou Ouchéi, l'a rin méi apéichou, une fois que l'eau fut sortie de la mare de l'Ouché, elle ne s'est pas renouveleée. || Avec un compl. dir. de personne. Apéitré è manson. Se dit de l'apprenti maçon qui fournit aux maçons le mortier ou ce qui est nécessaire à leur travail ( approvisionner ). || Absol. L'é pa manson, l'è rin kyé pó apéitre, il n'est pas maçon, il n'est bon que pour fournir le nécessaire ( pour soutenir, assister, pour être manoeuvre ). En parlant de personnes: apéichon tòrdzó hou fréiré, ces frères (religieux) se recrutent toujours. || Correspond à l'afr. apaistre. Gloss. I, 496.
apéja , v. tr. peser , soupeser Apija ché, soupèse-moi ceci!
apelaé , n. f. lutte , phase d'une lutte A promyèr. 'apelaé l'è i peti kyé l'a ganya, la première fois qu'ils se sont empoignés, c'est le petit qui a gagné .
apele , v. tr. attraper avec adresse , à la course I tsate l'a achya côrè a rata, ma l'a torna a t'apele, le chat a laissé échapper la souris, mais il l'a de nouveau attrapée.
apele , v. tr. avoir recours à Tornon apele è cha, ils ont de nouveau recours au galop
apele , v. tr. prendre , saisir Apele câcoun pé ó bréi pé ó cóou, saisir qqn par le bras, le cou; can tornon ba dé w'ècóouwa apelon prou a pówinta, quand ils reviennent de l'école, ils s'attaquent bien à la polenta.
apele , v. tr. voler Apelè tó chin kyé pou, il vole tout ce qu'il peut.
apele , v. intr. coller Can è rejën chon moo e-n-ódré, apelon è di, quand le raisin est bien mûr, il colle aux doigts.
apele , v. intr. se diriger en haut , en bas , au-delà de ce côté Avec un adv. de lieu. Apele ina, ba, outre, ënséi
apele , v. pron. se coller Se coller. ensemble quand elles deviennent vieilles; è mótsé méi moanaton, mél ch'apelon, plus les mouches se démènent,plus elles se collent [au gobe-mouches],
apelin , -tinta , adj. gluant , collant Sti an è rejën chon déstra apelin, cette année les raisins collent bien [signe de maturité]. Par ext. Qui dérobe facilement. L'è prou apelin, il a les doigts un peu longs.
aperchivré , v. tr. apercevoir Oun ó t'aperchi pa vwér.ó méi, on ne l'aperçoit plus guère; ó t'an pa méi aperchyoju, on ne l'a plus aperçu. Spécialt. Aperchivré dé mò, apercevoir des revenants; aperchiêé tóté è néi cakyé tsóouja, elle apercevait toutes les nuits qqch. d'insolite. || V. r. S'apercevoir. To t'aperchi pa kyé l'è pó rire, tu ne t'aperçois pas que c'est pour rire.
apetechin , -chinta , adj. qui a beaucoup d'appétit , vorace è catson chon tan apetechin, les porcs sont voraces. || Fig. Désireux de. Chon apetechin d'ardzin hou póour.ó , fan pa de ca dou pan, ces [pauvres] mendiants sont désireux d'argent, ils ne font pas cas du pain.
apeti , n. m. appétit I djyon prou kyé w'apeti vën ën mëndzin, on dit bien que l'appétit vient en mangeant; tsasye d'apeti, voy. s. v. tsasye (1). .
apéwa , v. tr. citer Ché vion apewa pó témwin, ils se voient appelés comme témoins. Ne s'emploie pas pour 'appeler'.
apèwe , n. m. appel I réjyan fé w'apewe tui é matën a w'écóouwa, le régent fait tous les matins l'appel à l'école.
aplaca , v. tr. mettre , appliquer Prov. (L 186). Pó féra parti é derdé, fóou aplaca chou ona vèrdzéta e`n-ardzin é fér.a crwi chou avwéi de copa, pour faire disparaître les dartres, il faut appliquer dessus une bague en argent et y faire la croix avec de la salive. Mot d'usage réduit.
aplana , v. tr. aplanir , niveler Hou de Gostën l'an tòt'aplana ché motéi, ceux d'Augustin ont nivelé complètement ce monticule; hou vyou ban iron pa pye aplana, ces vieux bancs étaient à peine rabotés. Fig. Justifier une chose. L'a tòte enévwa, tôt'aplana, il a tout nié, tout justifié .
aplati , v. tr. aplatir T'a aplati ó tsapéi ën t'achétin chou, tu as aplati le chapeau en t'asseyant dessus. || V. r. S'aplatir. Chéi pa pòrkyé hou pan ché chon aplati dinché, je ne sais pourquoi ces pains se sont aplatis comme cela.
apleca, adj studieux , appliqué L'è o-n-ewévé apléca, c'est un élève appliqué,
apléé , v. tr. atteler deux bêtes ensemble , accoupler ënkye l'è pa i móda d'apléé ona atse è oun mowé, ici ce n'est pas l'habitude d'atteler une vache avec un mulet. Fig. Engager qqn pour un travail. N'ën pa pochou apléé câcoun pó aa ker.i ché bóou, nous n'avons pas pu engager qqn pour aller chercher ce bois; l'an apléa tóté é bwaté da comona pó nétéé ó chemetchyér.ó , ils ont mobilisé toutes les jeunes filles de la commune pour nettoyer le cimetière; l'a prou é prou demanda tchyè, l'è chweee kyé ó t'apléon pa méi, il a exigé un prix exorbitant [pour son travail], il peut être sûr qu'on ne l'engagera plus.
apléré , v. tr. plaire Plaire. L'a pa pochou apléré a w'aou, il n'a pu plaire à l'oncle.
apléré , v. pron. V. r. Se plaire L'a de moundó kyé ch'apléjon è nyona pâa, il y a des gens qui ne se plaisent nulle part; yó m'aplejîó prou wéi, pour moi, je m'y plaisais bien; ch'iron pa aplé i mêin de Chyoun, anmon méi ó mêin da Dzôo, ils ne s'étaient pas plu aux Mayens de Sion, ils préfèrent le mayen de la Zour.
apléré , v. pron. s'accorder (un plaisir, un luxe) , se permettre qqch * Chënblé kyé ganyon pa tan é ch'apléjon tó chin kyé ou j-ëntsa, il semble qu'ils ne gagnent pas beaucoup et ils s'accordent tout ce qui leur plaît.
aplin , adv. souvent Cf. plin (a).
aplire , n. f. rechange Prinjó ona tsemije d'aplir.e, je prends une chemise de rechange.
aplon , n. m. aplomb Aplomb. Oun fi d'aplon, un fil à plomb.
apondin , -dinta , adj. contigu , attenant è propiétéi chon tòte atenin, apondin, les propriétés sont attenantes, contiguës.
apondre , v. tr. allonger un objet , corde , vêtement I corda iré pa prou ondze, n'ën falou apondre ona ryóouta, la corde n'était pas assez longue, nous avons dû l'allonger avec un lien d'osier; apondre é bòré di pantaon, allonger les ' canons `; du pantalon. Ajouter bout à bout, réunir, faire se toucher. Per.ënkye aponjon tòt'ënsinbló é grandzé, é mijon, é racâa, ici on groupe tous les bâtiments: granges, maisons, 'raccards'; è mijon chon apondwéi tanky'a son dou véwadzó , les maisons sont attenantes jusqu'au sommet du village. Absol. Allonger la discussion, répliquer sans trêve. Prov. Ché kyé répon, apon, qui répond, 'apond'. || V.r. S'ajouter, s'allonger, se toucher. Chën-Dzèrman, i Crèta, Prinjyer.e è Roum`ma ch'aponjon ór.a, St-Germain, la Crèta, Prinzières et Roumaz se touchent maintenant. Gloss. 1,506.
aponsa , n. f. ajoutage , allongement , rallonge , ajout * I tabla iré pa prou wardze, n'ën faloju fer.on'aponsa, la table n'était pas assez large, nous avons dû faire une rallonge.
aponsa , n. f. soudure , jointure w'aponsa ché cónyé pa pye, la soudure se voit à peine.
apoplezie n.f. apoplexie Voy. s. v. poplezie.
apòrta , v. tr. apporter Ch'è maryaé, l'è enou ënséi chela é l'a rin apòrta, elle s'est mariée, elle est venue ici et n'a rien apporté [ni dot ni trousseau]. Part, passé . Porté à, ayant un penchant pour, iron apòrta pó aa dou bon byéi, ils étaient portés [par leur nature] à aller du bon côté [à devenir de braves gens]; hou dé Na iron tan apòrta pó ó te fér.é resta avwéi r.loo, ceux de Nax penchaient beaucoup pour le faire rester avec eux.
apósta , v. tr. appuyer L'a apósta ó foje contr.a fénéitra é l'a terya, il a appuyé le fusil contre la fenêtre et il a tiré .
apóstròfe , n. m. freluquet , faquin , maigrichon * Bougró d'apóstròfe kyé t'éi espèce de freluquet que tu es ! Mot venu du fr. pop. et peu usité .
apótékye , n. m. apothicaire, pharmacien Néol. Farmasiin.
apoutrónye , v. tr. gâter (un enfant , un chat) par des flatteries , des caresses , littér. 'rendre poltron'. Ché pó apoutrónye é tsate, celui-là [s'entend] pour gâter les chats; chéi pa trwa sévér.ó avwéi é i-infan, ma é j-apoutrónyó pa, je ne suis pas trop sévère avec les enfants, mais je ne les gâte pas. || Mot formé de poltron et du préfixe a.
apréansyon , n. f. appréhension , peur O`n-é pa prou de moundó , can fóou fér.'a boyeea, o-n-a w'apréansyon dóoutré dzò d'avansó , on est trop peu de monde [chez nous], quand il faut faire la lessive, on en a peur quelques jours à l'avance; l'a d'apréansyon dé mor.i, on a peur de mourir.
apréi , adv. après indiquant le lieu a la suite de Pó pacha chou ó pon yó var.i déean é to apréi, pour passer le pont j'irai devant et toi tu suivras; rloui l'è i promye dé w'écóouwa é yó venyó dri apréi, il est le premier de l'école et moi j'occupe la seconde place;-
apréi , adv. et prép. après é chapoo venyon è promye é apréi é tanbor.ini, les sapeurs ouvrent la marche et après viennent les tambours. Indiquant le temps. Yó partó ór.a, to pou eni apréi, l'a rin kyé préiché, je pars maintenant, tu peux venir plus tard, il n'y a rien qui presse; l'è tòrdzò dinche: vwi l'è dêe è ó dzò d'apréi l'è maadó , c'est toujours ainsi: aujourd'hui il est gai et le jour suivant il est malade; ór.a fóou trâle vó méróouwér.éi apréi, maintenant il faut travailler, vous vous amuserez ensuite. devinette . Can ir.ó peti m'an metou ën ter a; can chéi ita grou m'an terya pé è pi; apréi m'an metou en w'éivwe, m'an terya four.a é metou chétchyé; apréi m'an tó breca é j-óouché; apréi m'ènplion pó é vivin é pó é mò. -I tsénévô. Quand j'étais petit on m'a mis en terre; quand j'ai été grand on m'a sorti en tirant par les cheveux; après (ensuite) on m'a mis dans l'eau, on m'a sorti de là et mis sécher; et puis on m'a rompu tous les os, après (enfin) on m'emploie pour les vivants et pour les morts. - Le chanvre.
apréi , adv. et prép. après Exprime la pensée, la préoccupation. Ché prindé apréi, prendre au sérieux. Cf. s. v. prindé . Exprime la recherche. Démanda apréi cacoun, s'informer de qqn. Prép. avec notion de lieu. sti veniyé apréi ó mówé, celui-ci venait derrière le mulet; l'a torna à clóouré a porta apréi lé, elle a refermé la porte derrière elle; i tsasyou l'a terya apréi a wivra, le chasseur a tiré après (sur) le lièvre. S'emploie très souvent pour indiquer une occupation. Can l'è apréi ché traó fóou pa ó té dérindjye, quand il est occupé à ce travail, il ne s'agit pas de le déranger; aa ou étre apréi w'éivwe, aller arroser [les prés avec l'eau des bisses];
apréi , adv. et prép. après Joint à d'autres particules. D'apréi, d'après: d'apréi rloo chin che fori pacha dé ha manyer.e, d'après eux la chose se serait passée de cette manière; d'apréi ó téstémin, i balié tòt'â féna, d'après le testament, il donnait tout à sa femme; nó chin a plindre ënkye d'apréi vwér.o o`n-é byin four.a wéi, nous sommes à plaindre ici en comparaison du bien-être dont on jouit là-bas. E-n-apréi, après, dans la suite. E-n-apréi dé mé, faran cómin odran, après moi (a. ma mort), ils feront comme ils voudront.
apréi , adv. et prép. après Après. rada apréi é j-infan, é béitché, ó fwa, surveiller les enfants, le bétail, le feu; chon apréi fér.'ó pon, ils sont occupés à construire le pont. Pour indiquer le but. Coré apréi cacoun, courir après qqn Prép. avec notion de temps. Adon l'an tó prometou, é apréi é j-éwésyon l'an rin tenou, alors ils ont tout promis, et après les élections ils n'ont rien tenu. Usage des plus fréquent, comme en fr Suivi de kyé, loc. conj., après que. Apréi kyé n'ar.in fé ó fin, nó èrdzér.in, après que nous aurons fait les foins, nous arroserons le pré; van ën Amerikye é tornon apréi kyé l'an to peca, ils vont en A. et retournent ici après qu'ils ont tout mangé [dépensé leur avoir].
apréi , adv. et prép. après beaucoup de ces expressions existaient en français , auj elles sont vieillies , ainsi: par après , puis après , en après (littré ) Après. Beaucoup de ces expressions existaient en français, auj. elles sont vieillies, ainsi: par après, puis après, en après. (Littré .)
apréi , adv. et prép. par suite de: e-n-apréi dé chin, l'an falou ba ou trebounawe, par suite de cela, ils ont dû descendre au tribunal. Per apréi, dans la suite: i avwi dér.é per apréi kyé chon ita poni, j'ai entendu dire après coup qu'ils ont été punis. Apréi pwe, et puis après: adon ou chënblaé prou dróo, apréi pwe chon prou ita contin, alors cela leur semblait bien assez drôle, mais après ils en ont été contents. é pwe apréi pwe, et puis après: ó promyé cóou l'a ganya ó prose é pwe apréi pwe l'a tó tòrna a pédré, la première fois il a gagné le procès, mais après il a de nouveau tout perdu.
apréi-dedzoun-na , n. m. après le déjeuner
apréi-déman , adv. après-demain
apréi-dena , n. m. après-dîner , de midi à 15 h
apréi-marinda , n. m. après le goûter , de 15 à 18 h
apréi-sën-na , n. m. après-souper
apréivenyin , n. m. pl. descendants , héritiers è j-aprévenyin Varan achebën prou afér.é cômin nó , les ' après-venants ' auront aussi leurs peines comme nous.
aprema , v. tr. amincir Yó poui pa ënplèé ché petsâa s'to apremé pa ó mandzó , je ne puis me servir de cette pioche si tu n'amincis pas le manche. Dérivé de prën 'mince'.
aprépara , v. tr. préparer qqn à la mort N'ën byin pochou ó t'aprépar.a, nous avons pu le préparer comme il faut. Syn. prépara, aprèsta.
aprépara , v. tr. préparer , mettre en état Mé fóou aa aprépar.a pó bale i béitchyé, je dois aller préparer les rations de fourrage pour le bétail; can o`n-aprépar.é tó chin kyé fóou d'avansó , o`n-oublé rin can vën a parti, quand on prépare d'avance tout ce qu'il faut, on n'oublie rien quand il faut partir.
aprèsta , V. r. se préparer Aprésta té pó a mècha, prépare-toi pour [aller à] la messe. || Aprester a le même sens en afr.
aprèsta , v. tr. apprêter , préparer Can sta l'a jou tó aprèsta pó ó te byin rechivre, sti l'è pa enou ra, quand celle-ci eut tout préparé pour le bien recevoir, lui n'est pas arrivé; aprèsteri tó chin kyé fòou pó ó dena, t'aréî rin ky'a métré chou ò fwa, je préparerai tout ce qui est nécessaire pour le dîner, toi, tu n'auras que à le mettre sur le feu; vejó aprèsta pó can vëndran è j-ovri, je vais préparer le repas pour le retour des ouvriers.
aprindé v. tr. faire un apprentissage Aprin pó réjyan, pó prêtre, pó marechawé, il étudie pour devenir instituteur, prêtre, forgeron.
aprindé v. tr. instruire , enseigner T'aprindri prou a vivre yó , je t'apprendrai bien à vivre, moi; l'a apri a lère ou nóoutre, il a enseigné à lire à notre garçon; t'aprindri a tè condwere, je t'apprendrai à te conduire.V. r. S'apprendre. Chon pa dé tsóoujé kyé ch'aprinjon vitó , ces choses ne s'apprennent pas vite. Prov. (L. 385) ën ché mètin, oun ch'aprin, en s'y mettant, on apprend.
aprindé v. tr. apprendre , acquérir une connaissance L'a byin apri a trâle, il a bien appris à travailler. Va rin pó aprinde, il ne vaut rien pour apprendre.
aprindé v. tr. etre informé I apri pye achi ky'ir.é aròwa, j'ai appris seulement hier soir qu'il était arrivé .
aprindé v. intr. prendre au sérieux , rendre responsable Ha l'è pa d'aprindé, celle-là n'est pas responsable de ses actes.
aprindé V. r. se troubler , s'inquiéter se faire du souci * Vó j-aprindé pa apréi mé, tornó dótâa, ne vous faites pas de soucis à mon sujet, je reviens ce soir. Voy. la loc. ch'ën prindé, qui a le même sens. Aprinde vient du lat. apprehendere; nous les avons traités séparément,.à cause du sens très différent qu'ils ont aujourd'hui.
aprindé V. r. s'en prendre à toujours suivi d'apréi Toujours suivi d'apréi Pòrkyé l'a de chin, fóou pa ch'aprind'apréi, iré pó mér.óouwa, quand même ( même si ) il a dit cela, il ne faut pas lui en vouloir, c'était pour badiner; vó j-aprindé rin apréi, l'è o-n-infan ne l'en rendez pas responsable, c'est un enfant; fóou pa ch'aprind' apréi hou peti, il ne faut pas s'en prendre à ces petits
aprintechâdzó , n. m. apprentissage N'ën bën falou paé w'aprintechâdzó , nous avons bien dû payer l'apprentissage.
aprinti , n. m. apprenti ir.'aprinti còrdanye, il était apprenti cordonnier.
aprópra , v. tr. nettoyer , rendre propre , récurer Can o`n-a tó forni d'aprópra pé mijon, l'è djya our.a dé métré chou ó dena, quand on a fini de récurer par la maison, c'est l'heure de mettre le dîner sur le feu ; to apróprér.éi è bóché e-n-ódre dèean kyé métré derën de vën nowéi, tu nettoieras bien les tonneaux avant d'y mettre du vin nouveau. Syn. nétéé .
apróse , n. f. approche n'est usité que dans l'expr onéta d'apróse , lunette d'approche N'est usité que dans l'expr. onéta d'apróse, lunette d'approche.
apróso , n. m. approche A w'aprósó de w'evêe, à l'approche de l'hiver.
aprósye , v. tr. approcher Oun powié pa ó t'aprósye, on ne pouvait l'approcher; yó aprósó pa hou moundó , je ne fréquente pas ces gens. V. r. Venir près. Dan j-oun tin, can fajîé prou fri d'evêe, è ou ch'aprósion di mijon, autrefois, quand l'hiver était très rigoureux, les loups s'approchaient des maisons.
aprósye , v. intr. se montrer , apparaître , en parlant de qqn qu'on attend , finir par arriver * finir par rentrer * Vwi l'a pòrtan pa aprósya de mijon tó ò dzò, aujourd'hui il n'a pourtant pas paru à la maison de toute la journée; can aprósér.é, l'are cho`n-afer.é, quand il rentrera, il aura son affaire.
aprówa , v. tr. éprouver , fatiguer w'êe da mountanye wa t'a aprowâe, l'air de la montagne l'a éprouvée.
aprówa , v. tr. essayer L'a aprówa tui è mer.esen é tui è rémyédó é l'a rin chervi, il a essayé tous les médecins et tous les remèdes et cela n'a rien servi; l'a aprówa dóoutre j-oti é l'a rin trowa de convenyin, il a essayé plusieurs outils et il n'en a point trouvé de convenable; aprówa è dé mëndiye é dé pa tan bire, essayez donc de manger davantage et de moins boire.
aprwejye , v. tr. apprivoiser N'ën achya chorti ó tsate déean kyè fowéché ita aprwejya é l'è pa méi tòrna, nous avons laissé sortir le chat avant qu'il ne fût apprivoisé, il n'est plus revenu. V. r. Chon pa dé béitchyé kyèch' aprwéjon, é tsamò, les chamois ne sont pas des animaux qui s'apprivoisent. Part. Kyënta béetchye aprwejyae, quelle bête familière !
apwéé , v. tr. appuyer , soutenir Ché rlwi m'oché pa apwéea, for.ôo tsejou, si lui ne m'avait soutenu, je serais tombé. || Fig. Soutenir par son influence. Apréi chin powion pa prou ché fér.é dé caadé è can l'an nóma ó tsataan, sti ó t'a pa apwéea ona merda, là-dessus ils ne pouvaient assez se faire de mamours, et quand on a nommé le juge, il n'a pas appuyé celui-ci du tout.
apwéé , v. pron. s'appuyer Pou to pa t'apwéé ëntó ó bâton? ne peux-tu pas t'appuyer avec le bâton?
apwëntchye v. tr. tailler en pointe , appointerdre pointu le bout des échalas i mar.echawe apwëntsér.é ó petsâa, le forgeron amincira [les dents de] la pioche; apwëntchye é pawën, rendre pointu le bout des échalas.
apwëntchye v. intr. pousser , s'élancer , en parlant d'une herbe è bla cóminson a apwëntchye, les blés commencent à atteindre une certaine hauteur.
apwëntchye Part , et adj. pousser , s'élancer , en parlant d'une herbe I sanfouin iré byin grou, byin apwëntchya, la luzerne était déj à bien grande, bien élancée.
apwëntchye v. tr. mettre un champ en état de culture en tournant la terre , en semant , etc N'ën pa pochou apwëntchye ché corti, nous n'avons pu mettre ce jardin en état de culture; ór.a oun vi tò hou tsan byin chónya, byin apwëntchya, maintenant on voit tous ces champs bien entretenus, bien mis en état de culture.
arabe , n. m. et adj. avare , rapace Fowéché pa ita prou arabe, l'ori pa tan arémacha, s'il n'avait pas été si avare, il n'aurait pas tant amassé [de fortune]. Chiche. Oun ganyè rin d'être trwa arabe, on ne gagne rien d'être trop chiche. || Du fr. arabe ' avare ' qu'on trouve à partir du XVIe s. et dans beaucoup de dialectes. Gloss. I, 552.
arachena , v. tr. enraciner Hé crweee j-êrbé chon tâmin arachenéi ky'aréiton a tsarowe, ces mauvaises herbes sont tellement enracinées qu'elles arrêtent la charrue. Fig. Etre très lié avec qqn. Hé tchyévre iron tâmin arachenéi avwéi w'antou kyè réstawon pa che le réstaé pa avwéi, ces chèvres étaient si attachées à la tante qu'elles ne restaient pas [dans le pré] si elle n'y restait pas. || Araciner 'prendre racine' est afr.
ar.âdze , adj. sauvage Ce mot, rare à Savièse, s'y maintient grâce à un conte de fée, où un homme irrité dit à une fée: 'ar.âdze, chówadze', où le second mot semble expliquer le premier. || Du lat. erraticus, 'errant', 'sauvage'. Cf. Gau chat, Bull. Gloss. IX (1910), 61.
arandon , n. m. petit morceau de terrain Pó hou crwéi ar.andon dé pra, chon dri peca, quant à ces petits morceaux de pré, ils sont tout de suite 'mangés' [n'offrent pas de pâture aux vaches pour longtemps].
arandówa. n. f. hirondelle n f
aranye , n. f. araignée , toile d'araignée Prov. (L. 240) Ar.anye dou matën / balé dé tsagrën, ar. du matin donne du chagrin.
arapa , v. tr. râper avec un instrument Arapa è pómé pó dena, râper, au couteau, les pommes de terre [nouvelles] pour le dîner. Ne pas confondre cette expr. avec para é pómé, peler les p. é còrdanyè arapon ó cweee avwéi de veerò, les cordonniers raclent le cuir avec des éclats de verre; arapa è bwéi, racler les boyaux.
arapér.éi , -pér.a , s. et adj. qui a la manie de grimper sur les arbres Hou j-arapér.éi tsèran prou ba ona vwârba, ces grimpeurs tomberont bien une fois.
arapi , v. intr. grimper Arapé d'oun cóou ina a son da pêrtse cóm'ona verdzache, il grimpe d'un coup au sommet de la perche comme un écureuil; ir. oun dé hou kyè van arapi ina chou è mountanyé, c'était un de ceux qui vont grimper sur les montagnes.
arapon , n. m. râpure , raclure S'emploie presque touj. au pl. è j-arapon di pómé, les râpures des pommes, pellicules que l'on a enlevées en râpant avec un couteau; é j-arapon di bwéi, les raclures des boyaux.
arari , v. tr. eclaircir (un fourré , des semis) , rendre rare * Di kyè pouwon aa amou avwéi ó tsaré pé a Gran Dzoo arar.on ó bóou, depuis qu'on peut monter avec les chars à la Grand Zour, le bois devient rare, la forêt s'éclaircit.
arba , n. m. tremble (populus tremula L.) Trinbla cóm'ona fole d'arba, trembler comme une feuille de tremble.
arbawéta , n. f. arbalète Arbalète.
arbaweti , n. m. sagittaire Prov. Ch'oun fé a bweea chou w'arbaweti, l'a tan de poudzé cómin de pi ën téita, si l'on fait la lessive sous le signe du sagittaire, on aura autant de puces que de cheveux sur la tête. Le mot arbalest(r)ier est afr.
arbéé , v. intr. faire jour Arbié djya, l'aube se montre déjà .Se dit aussi de la nuit qui commence à venir. Can arbiér.é i néi, nó var.in outr.ën w'elije préé pó ó pare, quand le crépuscule arrivera, nous irons à l'église prier pour [la guérison] du père. || Du mot ârba 'aube'.
arbéra , v. tr. planter d'arbres fruitiers Dé dzin pra byin arbér.a, de jolis prés bien plantés d'arbres.
arbéró , n. m. petit arbre , arbuste Ché arbér.ó l'a djya dóoutré pómé sti an, ce petit arbre porte déjà quelques pommes cette année.
arcana , v. tr. tourmenter qqn , agacer , chercher chicane L'a w'êe d'arcana a tchyévra a nó , il a l'air de s'attaquer à notre chèvre; ché peti wé ch'achié pa arcana, l'aie dabo rébatou è clóou, ce petit-là ne se laissait pas agacer, il avait bientôt 'rabattu' les clous. || Peut-être apparenté au savoyard arcannâ 'réponse outrageante' (Const.).
arche , n. m. archet de violon
ardelon , n. m. ardillon , pointe de métal de la boucle d'une courroie , d'une ceinture
ardi , ardite , adj. hardi Ché l'è méi ardi ky'oun bâté de fortse, celui-là est plus hardi qu'une dent de fourche.Interj. Hardi! 'Excitation à s'armer de force et à faire preuve de vaillance dans un moment critique, lorsqu'il s'agit, par exemple, de soulever une très lourde charge ou de pousser un char de foin. En pareil cas, chacun crache dans ses mains, se les frotte et crie: ardi ! (Od.). On le dit aussi pour exciter deux gamins qui essaient leurs forces en luttant.
ardjyesé , n. f. hardiesse
ardwâze , n. f. tablette d'ardoise encadrée de bois sur laquelle on écrit Le saviésan n'emploie le mot ardwâze ni pour désigner l'ardoise préparée pour couvrir les toits, ni la nature de la pierre; toutes les deux s'appellent ouêsé .
ardzin , n. m. argent , métal , ona tsin-néta d'ardzin, une chaînette en argent. Prov. (L. 265) Tó chin kyè l'è blan l'è pa d'ardzin, tout ce qui est blanc n'est pas de l'argent. Monnaie quelconque. Atseta, paé ardzin contin, acheter, payer argent comptant. Prov. Plodze d'avri va mèi kyè tó ôo é w'ardzin dou pai, pluie d'avril vaut mieux que tout l'or et l'argent du pays;
ardzin , n. m. argent (moyen de paiement) , argent ( métal ) four.a e-n-Amer.ikye l'a d'ardzin cómin de peré pé é vaé, en Amérique, il y a de l'argent comme des pierres sur les routes; w'ardzin vën pa ba dou ti, l'argent ne vient pas du toit; fóou aa tsapóou cómin w'ardzin vën, il faut aller lentement comme l'argent vient. Sur les différentes sortes d'argent qui ont eu cours, voy. s. v. crwitse, chóou, batse, santime, fran, ecou.
ardzinta , .-âe adj.p.p. argenté Chin l'è pa d'ardzin, l'è rin ky'ardzinta, ce n'est pas de l'argent cela, ce n'est qu'argenté .
ardzinta , v. tr. argenter ór.a l'an fé ardzinta tó hou vyou tsandewi, maintenant on a fait argenter tous ces vieux chandeliers.
ar.é , adv. alors , dans ce cas , donc S'to ou pa méi ar.é, té préjintó pa méi si donc tu n'en veux plus, je ne t'en offre plus; pori to pa mè bale oun cóou de man ? - na, pa ór.a -óou ar.é, nó chin pa mèi dé j-ami, ne pourrais-tu pas me donner un coup de main? - Non, pas maintenant. - Oh! alors nous ne sommes plus des amis; ar.é l'è mèi grou kyè Gromejwa, dans ce cas c'est plus grand que Grimisuat. Ari a aussi ce sens en Savoie.
arechënbla , v. tr. ressembler Vwéi oun coutéi ky'arechënblé ó myó , vous avez un couteau qui ressemble au mien. Syn. rechënbla
arechivre , v. tr. recevoir S'to ou arechivre o-n-éstacâè, t'a rin ky'a eni ënséi la, si tu veux recevoir un coup de bâton, tu n'as qu'à venir ici. Syn. beaucoup plus usité rechivre
arécontra , v. tr. rencontrer Vw'éi vó arécontra ó pare ën venyin amou di ó corti? avez-vous rencontré votre père en remontant du jardin? Syn. Récontra Arécontra est rare.-
aréita , n. f. arête de poisson Fé ën-tinsyon dé pa t'étantchye avwéi hé ar.éité, prends garde de t'étrangler avec ces arêtes. Barbe des épis de l'orge, du seigle, etc. I frómin l'a nète de grouché j-ar.éité, le froment a de très longues arêtes.
aréita , n. f. arête , crête de montagne Di wéi fan rin kyè chyore w'ar.éita da mountanye, de là ils ne font que suivre l'arête de la montagne. Du lat. vulgaire aresta, barbe d'épi.
aréita , n. f. faîte et angle saillant du toit I tsate l'è fran chou w'ar.éita dou ti da grandze, le chat est juste sur le faîte de la grange.
arémacha , v. tr. ramasser Arémacha ó fin, ramasser le foin. Syn. de rémacha.
aréna part. pas. se rompre les reins Se rompre les reins . Di ché cóou l'ita aréna, depuis cette fois il est resté éreinté . dérivé de reins Lefr. aréner se dit d'un bâtiment, plancher, qui s'affaisse (Littré), mais il a le même sens que notre patois chez s. François de Sales, Amour de Dieu, VIII, cap. XI (éd. d'Annecy, vol. II, p. 98) 'la perdrix- - - se présentera à lui et contrefera l'arrénée et boiteuse'.
aréna S. m. et f. qui a les reins brisés N'ën pri w'aréna a Gróché pó mena ba ó fin di batâa, nous avons engagé l''aréné' à Grosset pour rentrer notre foin des prés 'bâtards'.
aréna , v. tr. rompre les reins , l'échine L'è trwa peti pó ha tsardze, fóou égawemin pa ó t'aréna, il est trop petit pour [porter] cette charge, il ne faut tout de même ( quand même ) pas lui rompre les reins.
arenou , -nouja , n. m. et f. homme de taille écrasée , chétif O-n-arenou l'è oun bâché, un arenou c'est un homme de basse taille; oun crwéi arenou, un nain.
arepele , v. tr. recommencer , reprendre Nó véjin arepele de tòrna amou a Chën-Diyan, nous voulons recommencer d'aller à saint Jean [en pèlerinage à Salquenen]. Syn. repele.
arésyé , v. tr. etabler , mettre le bétail à la crèche , à l'approche de l'hiver De cotoma a Tósin nó arésyin é eatsé, habituellement à la Toussaint, nous mettons les vaches à l'étable. S'emploie surtout au part. pas. I you wéi ona vëntin-na dé eatsé tóté byin arésyéi dou memó byéi, j'ai vu là une vingtaine de vaches toutes bien rangées du même côté de l'étable. Par ext. Se dit de tout ce qui est rangé, aligné . L'an tòt'arésya hou gamin pó bale bire, ils ont mis tous ces gamins sur un rang pour leur verser à boire.Dérivé de rese ' crèche '.
aréta part. pas. arrêté I róódzó l'è aréta di achi, l'horloge est arrêtée depuis hier soir; l'a djya na vwarba kyè l'è aréta wéi, il y a déjà un moment qu'il est planté là; i trin di j-Ermeté l'è resta aréta o-n-our.a derën ou tounewe, le train [transportant les pèlerins] d'Einsiedeln est resté bloqué une heure dans le tunnel.
aréta v.r s'arrêter Can char.é wanya, ch'aréitér.é, quand il sera fatigué, il s'arrêtera; oun pou rin aa d'apréi hou trin, dé cóou ch'aréiton, dé cóou pa, on ne peut compter sur ces trains, tantôt ils s'arrêtent, tantôt [ils ne s'arrêtent] pas.
aréta , v. tr. arrêter Vó arèitér.éi ó tsaré déean a grandze, vous arrêterez le char devant la grange; ché oun pou pa ó t'aréta a mijon, celui-là on ne peut le retenir à la maison; aréta ó chan, arr. le sang [d'une blessure]. Prendre à gages. L'a djya aréta tui è j-ovri pó a manour.a, il a déjà arrêté tous les ouvriers pour la corvée; nó fóou aréta ó mówe a hou de Dokye pó aa kir.i ó fin, il faut nous réserver le mulet des Duc pour aller chercher notre foin.
aréta , v. tr. décider kyè vó é1 vó aréta r.a? qu'avez-vous décidé? Kyè vó é1 vó aréta r.a? qu'avez-vous décidé?
aréta , v. intr. cesser To aréité pa tó ó dzò dé crachóna tu ne cesses pas toute la journée de prendre des notes [crayonner]. Se dit absol. De là pluie, de la neige, de la grêle qui cesse. L'a aréta il a cessé de pleuvoir, etc.
argoché , n. f. véhicule à deux roues L'arrière-train est composé de deux pièces de bois dont l'extrémité s'appuie sur le sol. Il s'emploie surtout pour le transport du bois, du foin des régions élevées vers les villages. Oun mené pa méi ó fin pé fache, l'è tòt'avwéi w'argoché ór.a, on ne transporte plus le foin par 'fagots', maintenant tout se fait au moyen de l'' argoché '. Même mot à Nendaz. Dans certaines localités du Valais on a tsargoché (Randogne).
argocheta , n. f. Dim. de argoché . petite 'argoché'
argochya , n. f. quantité de foin , de bois , etc , que l'on peut transporter en une fois avec l' ' argoche ' L'a pa p'oun grou âdzó dé fin wéi, l'a pó'na petita argochya, il n'y a pas pour une grosse charge de foin là, il y a pour une petite charge d' ' argoche '.
argouze argouse , fruit de l'argousier
argouzyè n. m. argousier (hippophaë rhamnoides L.)
ar.i , interj. arrière! s'emploie pour faire reculer les chevaux , les mulets
aridèêche , adv. renversé sur le dos L'a rechyou oun cóou dé pya dou mówé ou vintró l'è tsejou é resta aridèêche ona bona vwarba, il a reçu une ruade du mulet au ventre, il est tombé et est resté renversé sur le dos un bon moment; ir.é wéi aridèêche ou pra apréi dromi, il était là couché sur le dos dans le pré en train de dormir.Même mot à Nendaz.
arindjye v. pron. s'arranger , se mettre d'accord Nó , nó j-arindzin chën prósé, quant à nous, nous nous mettons d'accord sans procès . Se tirer d'affaire. Arindze té cómin to poréi, tire-toi d'affaire comme tu pourras. Ironiquement. Sti cóou nó chin byin arindjya, cette fois nous sommes dans de jolis draps.
arindjye , v. tr. disposer pour la belle apparence , se faire belle *, se pomponner * L'è tó ò dzò apréi ch'arindjye, ona vwârba arindze è pi, on'âtra vwârba ó motchyoo, elle est toute la journée à s'attifer, une fois elle arrange les cheveux, une autre le fichu.
arindjye , v. tr. ranger , disposer , mettre en ordre , mettre en place *, installer * Yó l'aîó jostamin tòte byin arindjya pé ó piló , j'avais justement tout mis en ordre dans la chambre.
arindjye , v. tr. réparer , raccommoder Arindjye, a rlwidze, ó berni, réparer la luge, la faux. S'emploie aussi pour remettre en état un membre démis ou cassé . I mer.esën arindzér.é a tsanba, le médecin remettra la jambe cassée.
arindzémin , n. m. arrangement , accommodement Bin, ché chon arindjya adon, ma l'ita o-n-arindzémin com'o-n-âtre, ir.é apréi cómin déean, si, ils se sont raccommodés alors, mais ce fut un accord comme tant d'autres: c'était après comme auparavant.
arjele , n. f. terre glaise , w'arjele pécha l'è méi mawijya a déféré ky'i chéi can l'è chéca, é can l'è móouwa parte méima, la terre glaise bleue est plus difficile à effriter qu'un rocher quand elle est sèche, et quand elle est mouillée, elle s'effrite d'elle-même. Syn. tera pécha 'terre bleue'.
arjelou , -louja , adj. argileux
arlweee , n. m.suite consort , membre d'un alpage Tout cela a cessé d'exister depuis quelques années. Maintenant le lait de chaque vache est mesuré après chaque traite, et un seul homme est chargé de transporter à dos de mulet, depuis la forêt voisine, le bois nécessaire. Dérivé de allodium 'alleu'.
arlwèa , -aé , adj. maltraité , rossé , malmené Che ché ch'ëngrëndzeché, to fori dabò arlwèa, si celui-là se fâchait, tu serais vite bien rossé . Syn. écó 'battu'. Se dit de qqn qui est dans une situation difficile: cómins'a dòrdjye é n'ën pa dé paraplou, nó chin byin arlwèa! il commence à pleuvoir fortement et nous n'avons pas de parapluie, nous voilà bien arrangés! || Du lat. adlocare. Gloss. I, 309, s. v. alòyi.
arlweee , n. m. consort , membre d'un alpage Autrefois les arlweee ou consorts se rendaient à l'alpage pó mejora, pour mesurer le lait que donnait chaque vache à l'ouverture de l'alpage. On disait 'van amou parti', 'ils montent pour faire le partage' des fruits de l'alpage qui seront distribués à la fin de la saison à chaque consort.-
arlweee , n. m. suite consort , membre d'un alpage Les consorts avaient là-haut des fonctions qui duraient trois jours. Le premier jour ils transportaient le bois à l'alpage de Sénin (Sanetsch), situé à plus de 2000 m; le deuxième jour ils amenaient les troupeaux sur l'alpe, et on trayait les vaches à 3 h. de l'après-midi; le 3e jour, nouvelle traite à 10 h. le matin , puis on pesait le lait des deux traites de chaque vache sur le 'livret' (balance), dans une baratte et on notait la quantité: 1 napé (10 livres), 1 demi-napé (5 livres.), le reste par livres. Rentré chez lui chaque consort savait ce qu'il recevrait du produit d'alpage.
arlwénó , n. m. grande absinthe (artemisia absinthium L.) Pé Chavyeje l'a d'arlwénó tankyè no ou, à Savièse il y a de la grande absinthe tant qu'on en veut.
arma , n. f. âme Djyan dejié kyé on'arma kit'ó côo can clócon avwéi a métanire, Jean disait que l'âme quitte le corps [d'un mort] quand on tinte avec la [cloche nommée] 'métanire'. L'âme après la séparation du corps. è j-armé dou pèrgatwéró ,les âmes du purgatoire; pó ai on'arma kyëntou traó i djyabló fé! pour avoir une âme quels travaux le diable exécute ! Bale pó ona mècha pó é póouré j-armé, donner pour une messe pour les pauvres âmes Individu, personne. Toujours avec négation : L'aîe pa on'arma ën w'elijé, il n'y avait pas une seule personne à l'église; i pa you arma dé Djyo ina pé è batâa, je n'ai pas vu un chat dans les prés 'bâtards'. || Il y a quelque flottement dans l'emploi de l'r; au pluriel, il manque habituellement: é j-âmé, les ârmes, excepté dans le sens de 'zeste'; au sg. ârma est plus usité que âma.
arma , n. f. zeste , cloison membraneuse à l'intérieur de certains fruits è j-ârmé di nwé, les zestes des noix; è j-ârmé di pómé, la cloison des pépins des pommes.
arma , v. tr. armer , fournir d'armes L'an arma è chorda ba a Chyoun é chon parti amou a Brega, ils ont armé les soldats à Sion et ceux-ci sont partis pour Brigue. T. de charpentier. Mettre une armature provisoire pour supporter une construction: trâle pó arma è tsóoujé cómin è manson, travailler pour armer ces murs comme les maçons.
armadéró , n. m. dromadaire
armadzó , n. m. echafaudage provisoire pour étayer une construction
armale , n. f. terme collectif pour désigner le bétail bovin Terme collectif pour désigner le bétail bovin. Kyënté bèwé j-armalé, quel beau bétail; venyon tsasye d'aséi ënkye, can l'a pa on'armale pè è bou, ils viennent chercher du lait ici, alors qu'il n'y a pas une tête de bétail dans les étables. || Du lat. animalia. Armaille, forme secondaire d'almaille ou aumaille, est signalé dès le XIIIe s. Gloss. I, 614.
armonica , n. m. accordéon
armoun-né , n. f. pl. aumônes publiques , consistant en soupe , sel , pain , etc , que des sociétés locales ou de généreux particuliers distribuaient de temps en temps aux pauvres de la paroisse Aumônes publiques, consistant en soupe, sel, pain, etc., que des sociétés locales ou de généreux particuliers distribuaient de temps en temps aux pauvres de la paroisse. On cite encore les armoun-né de la société vinicole de Drône: on y distribuait du vin et un quartier de pain aux non membres du village; tous les enfants présents recevaient un quartier de pain; il en venait de St-Germain, de Grimisuat, de Champlan, etc. è retsó balion dé tin j-ën tin de j-armoun-ne, les riches donnaient de temps en temps des aumônes; i dropa di j-armoun-né chin iré prou dé bóna chopa kyè fajîon derën pé dé grouché tsodiré: cwijîon derën oun carti dé atse, é pwè dé pi, dé pewa, la soupe des 'aumônes' c'était une excellente soupe qu'on faisait dans d'énormes chaudières: on y mettait un quartier de vache, des haricots et de l'orge pilée.
arneca , n. f. arnica des montagnes (arnica montana L.)
arnecrotsé , n. f. plaisanterie , taquinerie , sottise Oun cha pa avwe va tsasye tóté hé j-arnecrótsé, on ne sait où il va chercher toutes ses sottes plaisanteries; yó pwi pa méi avwere ché di j-arnecrótsé, moi, je ne puis plus supporter 'celui des bons mots'. || C'est le français anicroche mais avec un sens un peu différent.
arója , v. tr. arroser avec un arrosoir Dótâa fódré aa outré arója é tsóou, le soir il te faudra aller arroser les choux. Absol. Fransi aroujé jostamin ór.a, François est justement en train d'arroser maintenant. || Erdjye, c'est arroser sans arrosoir.
arójâdzó , n. m. arrosage L'è dótâa kyè l'è i tin dé w'arójâdzó , c'est le soir qu'est le bon moment pour l'arrosage.
arójaé , n. f. arrosage Sti cóou t'a fé ona bona arójaé, cette fois tu as fait un bon arrosage.
arójaé , n. f. averse , ondée Can l'è enou i deoujé, chin l'ita on'arójaé kyè conté, quand le déluge est arrivé, ç'a été une averse qui compte. || Arrosée est fr. loc. et SR en ce dernier sens. Gloss. II, 19.
arówa arriver, devenir L'è arówa prejidan sti cóou, cette fois il est devenu président; arouwe davwé j-our.é, il est près de deux heures.
arówa arriver devenir L'è arówa prejidan sti cóou, cette fois il est devenu président; arouwe davwé j-our.é, il est près de deux heures.
arówa , n. f. arolle (pinus cembra L.) L'a dé j-ar.ówé ina déjó Prabéi, il y a des arolles là-haut sous Prabé; i bóou d'ar.ówa l'è rétsasya, le bois d'arolle est recherché, apprécié; é dzêché é é verméi che méton pa derën pè hè bwitéën bóou d'arówa :les gerces et les vers ne se mettent pas dans les boites en bois d'arolle. é j-ar.ówé l'è dé bóou oman, frijon pa, les arolles, c'est du bois 'maniable', elles ne se brisent pas.
arówa , v. intr. arriver Comme en fr., arówa s'emploie personnellement et impers. Arowéché chin ky'odré! qu'il arrive ce qu'il voudra ! Arówa a souvent le sens d'atteindre: pó galóta l'a pa oun kyè wi mounté: arouwé a son dou clósyè, pour lancer des pierres il est sans égal: il 'arrive' au sommet du clocher; avwéi sta pêrtse arouwó ina contr.ó ti, avec cette perche j''arrive' jusque sous le toit.
arówa , v. intr. arriver Se conj. avec être. Prés. arouó ,to arouwé, arouwè, nó arówin, vó arówa, arouon. Fut. arouwer.i, etc. Cond. arouwér.ôo. Le patois joint volontiers à ce verbe un adv. pour indiquer exactement la direction d'où l'on vient: arówa ba, ina, amou, ënséi, arriver en bas, en haut, arriver de l'est, de l'ouest.
arówaé , n. f. arrivée, tour , fois , en parlant d'une chose qui arrive à tour de rôle , une visite* Ha dé damou l'aîe ondzé j-arówéi a weteri, notre voisine d'en haut avait onze 'arrivées', c.-à-d. que son tour de faire le fromage à la laiterie [qui arrive d'après la quantité de lait que chacun y apporte] arrivait onze fois par saison. Visite. è vejën chela l'an jou on'arówaé vwi, nos voisins ont eu une visite aujourd'hui.
arowena , v. tr. raviner Ha groucha plodze l'a tòt arowena é vënyè, cette grosse pluie à raviné complètement les vignes.
arpa , v. tr. alper estiver , mettre le bétail dans les pâturages de montagne Estiver, mettre le bétail dans les pâturages de montagne.wéi oun pou prou arpa tanky'a dóou sin atsé, là on peut bien estiver jusqu'à deux cents vaches.|| S'emploie aussi absol.: ór.a arpon ënséi i tsawé déean, maintenant le bétail se trouve dans les alpages antérieurs.
arpa , v. tr. alper au passif Passif. Sénin l'è djya arpa, le Sanetsch est déjà chargé, le bétail s'y trouve déjà . Par ext. Brouter, manger gloutonnement (sens vulgaire). Ché l'à méi bon pó arpa kyè pó trâle, il est plus fort pour manger que pour travailler. || Mot très usité en patois et qu'il ne faut pas confondre avec pówé qui veut dire seulement 'monter avec les troupeaux le jour de l'ouverture de l'alpage'.
arpadzó , n. m. estivage des troupeaux dans les pâturages de montagne w'arpadzó pachér.é vitó sti an, l'a prou fé fri, l'estivage touchera vite à sa fin cette année, il a tellement fait froid.
arpâé , n. f. coup de faux , de dent Franselon can va chéé ché pra, fé tòrdzó dé i-arpéi ënséichou ó nóoutre, quand Francillon va faucher ce pré, il donne des coups de faux sur notre pré (dépassant la limite); hé eatse can arouwon ina é kyè vion ha béwa êrba fan dé bèwé j-arpéi, quand les vaches arrivent là-haut et qu'elles voient cette belle herbe, elles 's'en donnent' à brouter.
arpyó galon des pantalons , en particulier des pantalons portés par le tsanbri et les grenadiers le jour de la fête-dieu éj-arpyó , les galons
arsenikye , n. m. arsenic , acide arsénieux
arsole , n. f. homme ou femme de rien
artavyele , n. f. rhinanthe , crête de coq , tartarelle (rhinanthus hirsu-tus L.) Sti an en d-a te dé j-artavyelèl cette année y en a-t-il, des rhinanthes !
arte , interj. halte! arte-la! halte-là! Forme qui s'emploie concurremment avec alte et alte la.
artè , n. m. orteil I grou arte, è peti j-artè, le gros orteil, les petits orteils. Du lat. articulus.
arteloo , n. m. artilleur
artënbawa , n. f. la grosse caisse dans la fanfare
artéwa , v. tr. atteler Prés, artiwó , to artiwé, artiwé, nó artéwin, vó artéwa, artiwon. T'éi ita dóou j-an i j-etuidzó é to cha ouncó pa artéwa ó mówé, tu as été deux années aux études (collège, etc.) et tu ne sais pas encore atteler le mulet! [disait un paysan à son fils].
artéwa , v. tr. installer , ouvrir un établissement de vin , un magasin Pòrkyé nó iron wéi pó féré w'elijé, l'an pa artewa ona pënta, quand même (même si ) nous étions là pour bâtir l'église, [les gens de la localité] n'ont pas ouvert un débit de vin. || Mettre en train. L'a artéwa ó prósé, il a mis le procès en train.
artéwâdzó , n. m. attelage
arteweri , n. f. artillerie
artsé , n. m. terme de viticulture arçon , sarment qu'on recourbe sur lui-même en arc après la taille Oun fé é j-artsé rin kyé ou ródzó dou pai, a w'amenye é a omanye, on fait les arçons seulement au rouge du pays [plant indigène], à l'amigne et à l'humagne; pwa è j-artsé, tailler les arçons.
artseban , n. m. coffre allongé à couvercle plat utilisé comme banc Oun vi pa méi tan de i-artseban ór.a, l'a méi dé ban é dé j-éscabéi, on ne voit plus tant d' ' archebancs' aujourd'hui, on voit plus de bancs et de chaises.
artséta bardëncan barólin barósye petit coffre n f dimin de ârtse
artson , n. m. Dim. de ârtse. petit coffre en forme d'ârtse
arvéna , n. f. arvine , plant de vigne particulier au valais L'a davwé chórté d'arvéna: i groucha arvéna é i petita arvéna, il y a deux espèces d'arvine, la grande et la petite.
arwën-na , v. tr. affaiblir , en parlant d'une maladie: dé béitchyé grantin maadé, awën-néi, des animaux longtemps malades, très affaiblis.
arwën-na , v. tr. ruiner Hé vâé arwën-non é comoné, les routes ruinent les communes.
arya , v. tr. traire Arya é eatsé, é tchyévre, traire les vaches, les chèvres; wè j'éi aryéi bónè, elles m'ont donné beaucoup de lait.Absol. Vejó arya, je vais traire; l'è our.a d'arya, c'est l'heure de traire. Devinettes. Peou contré peou, djye contré catró? poilu contre poilu, dix contre quatre? - Can o-n-âryé, quand on trait. Ina cou é ba cou, djye contré dóou- Can âryon é tchyévre? cul en bas, cul en haut, dix contre deux? - Quand on trait les chèvres. Sens: poilu contre poilu, c'est la tête de celui qui trait appuyée contre le ventre de la vache; dix contre quatre, les dix doigts et les quatre trayons. La position de celui qui trait une chèvre est différente et le pis de la bête n'a que deux trayons.
aryin , n. m. bétail que l'on trait , qui donne du lait E j-aryin é é j-agó , le bétail qui donne du lait et celui qui n'en donne pas (veau, cabri, etc.); nó vwardér.in a atse a vó tan aryin cómin agó , nous garderons votre vache, depuis qu'elle donnera du lait, autant de temps que nous l'avons gardée sans lait. || Cf. agó .
aryinta , part , et adj. f. vache ou aautre animal qu'on peut traire , qui donne du lait Qu'on peut traire, qui donne du lait. Oun grou âdzó dé eatsé é pa ona aryinta! un grand nombre ( beaucoup * , un bon nombre *) de vaches et pas une qui donne du lait !
aryon , adv. près de , le long de Près de, le long de.
aryondi , v. tr. arrondir Arrondir. T'a djya byin frosta é bóté, cóminson a aryondi hou cwën vife, tu as déjà bien usé les souliers, les coins vifs [des talons et des semelles] commencent à s'arrondir.
aryou , n. m. callosité qui se forme sur la première articulation du pouce des personnes qui traient habituellement les vaches Callosité qui se forme sur la première articulation du pouce des personnes qui traient habituellement les vaches.
aryou , n. m. trayeur Celui qui trait les vaches. || Le Bull. du Gloss. XIII (1914), 56, indique les formes et mots suisses pour désigner celui qui trait.
asa (- é pwe) ainsi donc et puis Expression dans les contes; celui qui raconte se sert qqf. de l'expr. asa é pwe, formule de transition qui semble signifier: 'ainsi donc et puis '.
asan , n. m. accent mot emprunté au français et peu en usage Accent. Mot emprunté au français et peu en usage.
asedin , n. m. accident , événement fâcheux Accident, événement fâcheux. L'è arówa o-n-asedin a nó ina a mountanye, il nous est arrivé un accident à la montagne.
aseou , -ouja , adj. porté à , assidu à faire qqch Porté à, assidu à faire qqch. è moundó chon pa tan aseou pó paé, can l'an pa dé crinté, les gens ne sont pas tellement pressés de payer leurs dettes, quand ils n'ont pas peur.
aseerye , v. tr. cirer Cirer. A demëndze è j-oun aseeryon é bóté, é j-atró é i-ëngrachon, le dimanche les uns cirent leurs souliers, les autres les graissent. De cirer avec préfixe a.
aseerye , v. tr. acérer , (re)mettre de l'acier à un outil de fer Fóou fér.'aseerye ó petsâa, il faut faire acérer la pioche. || Syn. tsardjye.
aseta , n. f. Dim. de âse . petite hache , hachette
aséta , v. tr. accepter Asétér.a vó oun veró de vën? accepteriez-vous un verre de vin?
aséwété , n. f. pl. plat composé de pain en miettes et de farine , le tout cuit dans du lait
asoosyon , n. f. absolution du prêtre au confessionnal Fóou ché répinti é pwe balon prou w'asoosyon, il faut avoir le repentir et puis ils donnent bien l'absolution.
asopri , v. tr. dompter , mater , couvrir L'an pochou asopri ó fwa, ils ont pu se rendre maîtres de l'incendie. V. r. Se couvrir de nouveau. Chin kyè l'îta borla ch'asopré pa méi e-n-ódre, ce [un membre] qui a été brûlé ne se guérit plus comme il faut [la peau ne se renouvelle plus].
asosie , v. tr. associer L'a asosia sti pó ha comêche, il s'est associé celui-ci pour ce commerce. Part. pas. L'è pa a choun contó , l'è asosia avwéi oun de Chyoun, il n'est pas à son compte, il est associé avec un homme de Sion. || V. r. S'associer. Ché chon asosia dóoutrè per ënkye é l'an atseta ona ferma dou by é1 da mêe, quelques-uns d'ici se sont associés et ils ont acheté une ferme du côté de la mer [en France].
asperje , n. f. asperge Cominson byin a che métré chou é j-asperjé ba pé é corti de Chyoun, on commence bien à cultiver les asperges dans les jardins de Sion.
astica , v. tr. nettoyer , frotter è chorda fóou ky'astikyechon hou j-alon tankyè chon própró adri, les soldats doivent nettoyer leurs vêtements jusqu'à ce qu'ils soient tout à fait propres.
astica , v. tr. préparer L'an ouncó pa çóminsya é traó , ma astecon é machené, ils n'ont pas encore commencé les travaux, mais ils préparent les machines; asteca ó pataclan pó parti ou mêin, préparer tout l'attirail pour partir aux may ens. V. r. S'astiquer, mettre de beaux habits. L'a jaméi forni de ch'astica, elle n'a jamais fini de s'astiquer.
astou kyè , loc. conj. aussitôt que Astou kyè char.é amou, vëndri ò tè prindé, aussitôt qu'il sera en haut, je viendrai le prendre.
asyéta , n. f. assiette On entend aussi dire ona syéta.
asyon , n. f. action Oun fé pa dé j-asyon dinché, on ne fait pas des actions semblables. T. juridique. Action. Par ext. Demande de secours formulée par une âme en peine et dont on se charge. Après avoir conté une apparition extraordinaire, le narrateur continue: óra chin kyè charé t-e ita? l'aîe ouncóméi asyon dé cakyé tsóouja, qu'est-ce que cela pouvait bien être? il y avait de nouveau action pour quelque chose [demande pour que qqn se charge de bonnes oeuvres pour un défunt].
atabla (ch') , v. pron. s'attabler
ataca , n. f. attaque d'apoplexie L'a jou on'ataca, il a eu une attaque.
ataca , v. tr. attaquer L'è rlwi ky'atakyé é l'è tòrdzó rlwi kyè pêe, c'est lui qui attaque et c'est toujours lui qui perd.
atan , adv. Autant, tant, ça* L'è adéi atan! c'est toujours autant! C'est toujours ça ! Exclamation qui exprime la satisfaction causée par un présent de peu de valeur ou par une faible récolte, à la pensée qu'il aurait pu y avoir moins encore. Prov. Atan ché kyè ten, cómin ché kyè écortsé, autant celui qui tient que celui qui écorche. Syn. tan. Voy. aussi atin.
atan , adv. autant Atan cómin to, autant que toi, entend-on souvent répondre à une parole injurieuse; chin va atan kyè d'aa ché fótré ou Roun-nó , cela sert autant que d'aller se jeter au Rhône [n'a aucune utilité];
atarda , v. tr. attarder , mettre en retard Can oun che wié pa ó matën, l'è chin ky'atardé ó traó , quand on ne se lève pas tôt, voilà qui met le travail en retard.V. r. S'attarder. Hou kyè ch'atardon tan defour.a ó néi chon chódzé a rechivré dé crwéi cóou, ceux qui s'attardent trop dehors pendant la nuit sont exposés à recevoir de mauvais coups; che to t'atardeché pa tan, nó poran eni ënsinbló , si tu ne t'attardais pas si longtemps, nous pourrions partir ensemble.
atatchye , v. tr. attacher par des liens d'affection s'emploie spécialement au participe passé S'emploie spécialement au participe passé . Chon prou atatchya a ha bwata, ils sont très attachés à cette fille. V. r. S'attacher, se lier par l'affection. Owion tòrna a bale via ché tsën, ma apréi chè chon tâmin atatchya ky'ó t'an vwarda, ils voulaient de nouveau se débarrasser de ce chien, mais dans la suite, ils s'y sont tellement attachés qu'ils l'ont gardé .
atatse , n. f. attache , spécial , pour l'accolage de la vigne Dé j-atatsé di venyé, des ' attaches ' pour la vigne ; déean prinjîon dé pale pó é j-atatsé di venyé, óra l'an gyela dé rafya, autrefois on se servait de la paille comme ' attaches ' de vigne, maintenant on a un peu partout du raphia.
atatsémin , n. m. attachement L'an metou tan d'atatsémin a ché mêin kyè van tui resta ina wéi tó ó tsatin, ils se sont attachés tellement à ce mayen qu'ils vont tous habiter là-haut en été .
ateni (ch') , v. pron. faire grand usage de qqch Hou ch'atenyon fôo chou ó brinteën, ceux-là sont fort attachés à l'eau-de-vie, en font grand usage.
ateni (ch') , v. pron. tenir à qqch Ch'atën pa d'aa a mécha, il ne tient pas à aller à la messe; yó m'atenyó pa d'aa avwéi rlwi, je ne tiens pas à aller avec lui.
atenin , -ninta , adj. attenant , contigu è propriétéi chon tòte ateninté, les propriétés sont toutes attenantes les unes aux autres.
atepi , v. tr. gazonner Nó véjin atepi ché tsan, nous allons gazonner ce champ. Absol. Nó cópér.in hou bóchon, nó netiér.in a plache, l'è pye adon ky'oun pou atepi, nous couperons ces buissons, nous nettoyerons la place, alors seul, on peut gazonner. Le part. passé est fort usité . Hou tsan chon tót'atepi ór.a, ces champs sont complètement gazonnés maintenant; l'è prou maowijya pó déféré ó tèrin kyè l'è ita atepi, il est assez difficile de défoncer le terrain devenu gazon; í vae ir.'atepite, le chemin était gazonné . V. r. Se gazonner. Ina pé é mountanyé, ché reboudzon a têra, ch'atepé plo, dans les montagnes, si l'on remue la terre, le gazon ne revient plus Dérivé de tèpa 'gazon'.
aterye , v. tr. attirer O t'an aterya derën ou sewi é wi an bala a bire tankyè chaîé pa méi chin kyè fajîé, ils l'ont attiré dans la cave et lui ont donné à boire jusqu'à ce qu'il ne savait plus ce qu'il faisait; pó aterye hou moundó ën w'elije, fóou prou ai dé fó o béni, pour attirer ces gens à l'église, il faut avoir du 'bénit' bien fort.
atetchya , -aé , adj. passionné pour qqch Hou gamin chon prou atetchya pó aa i ni d'ijéi, ces gamins sont tellement passionnés pour dénicher les oiseaux; i jamei you oun mèi atetchya pó cówa, je n'ai jamais vu qqn de plus fervent pour glisser.
atetchye , v. tr. affirmer avec insistance , soutenir avec opiniâtreté , contester mordicus L'an tui dóou atetchya oun chó , w'âtre chin, tankyè che chon ëngrëndjya, tous les deux ont soutenu mordicus l'un ceci, l'autre cela, jusqu'à ce qu'ils se sont fâchés. Absol. Atetséré tó ò dzó déean kyè capóna, il soutiendrait mordicus [son idée] tout le jour plutôt que de capituler. Le mot s'emploie également quand qqn insiste à bon droit. Sta atetsié ky'owîé ai ó paémin, celle-ci insistait pour recevoir le payement.
atiiye , v. tr. attiser Crié i fwa s'to atijé pa, le feu s'éteint si tu ne l'attises pas. S'emploie absol. très souvent. Avwiéi ché bóou fóou tòrdzó étré apréi atijye, avec ce bois il faut toujours a. [le feu]. Fig. L'an prou atijya ó fwa ór.a borle e-n-ódre, ils ont assez atisé le feu (la chicane), maintenant il y a un gros incendie.
atin , adv. autant T'a jou atin cómin nó , tu as eu autant que nous; n'ën nó pa falou paé atin cómin rloo ? n'avons-nous pas dû payer autant qu'eux? L'expr. autant comme, si vivante en patois, était fr. jusqu'au XVIIe s.
atin , adv. assez tôt , à temps Cf. Tin (a)
atindré , v. tr. Attendre, demeurer pour la venue de qqn ou de qqch. Atindre vó cacoun? attendez-vous qqn?
atindré , v. tr. vivre dans l'attente de , attendre un enfant ' Atin ó popoun, elle attend sa délivrance, se dit d'une femme enceinte.
atindré , v. tr. compter sur, espérer Nó atinjion pa 'na groucha vénindze sti an, nous n'attendions pas une grosse vendange cette année.
atindré , v. intr. Attendre, demeurer pour la venue de qqn ou de qqch. V. n. Atin'na vwarba chela, attends un moment ici; tankyè can ou to atindré pó tè marya? jusqu'à quand veux-tu attendre pour te marier? Fóou ky'atinjé wéi (subj. pr. !), il faut qu'il attende là .
atindré , v. tr. tarder , se faire attendre / s'attendre , compter sur * L'a atindou grantin dèean kyè tòrna il a tardé longtemps à revenir; pòrkyé achebën a to atindou tan tâa? pourquoi donc as-tu attendu si tard? A remarquer l'expression atindre chou cacoun, attendre [sur] qqn, et par ext. compter sur. Nó fóou tó féré méimó , nó atinjin chou nyoun, il nous faut tout faire seuls, nous ne comptons sur personne. Cette expr. est répandue en Sr. || V. r. S'attendre. Sti an fóou pa ch'atindré a ona groucha prija dé fin, cette année il ne faut pas compter sur une belle récolte de foin. || Très usitée l'expr. n'atindin, en attendant. A remarquer la forme atinpóou! 'attends!' qui semble composée de atin oun póou 'attends un peu', et qui a donné la forme plur. atinpóoudé! : attendez ! '
atin-na , v. tr. haîr , détester , prendre en grippe , óra apréi chin i féna atin-naé ómó , é ómó atin-naé a féna, naturellement après cela la femme détestait l'homme et l'homme détestait la femme; é j-oun chawon prou ché fér.atin-na, certains savent bien se faire détester. V. r. Se haîr, se prendre en grippe.Di ky'o-n-a cóminsya a ch'atin-na, l'è forni, fóou chorti foura, depuis qu'on a commencé à se prendre en grippe, c'est fini, il faut se quitter. Part. pas. è vyou chon mawegri atin-na, les vieilles gens sont un peu mal vus. || Dérivé de tin.na , dégoût.
atin.nâbló , atin.nâbla , adj. détestable , haïssable, antipathique Oun moundó méi atin-na-bló l'a pa, il n'y a pas de personne plus détestable.
atò , adv. a tour de rôle Cf. tó (a). 11 Usité également dans l'exprès, pan atò. Cf. tó (2).
atópa (ch') , v. pron. prendre le sommeil d'hiver , en parlant des marmottes Prendre le sommeil d'hiver, en parlant des marmottes. è marmóté fan de grou bogan pó ch'atópa les marmottes font de gros trous pour passer l'hiver; can è marmóté chon atópéi, oun pou pa é j-atrapi, quand les marmottes hibernent, on ne peut les prendre.
atópa (ch') , v. pron. s'assombrir , en parlant du temps S'assombrir, en parlant du temps. Ch'atópé, le ciel devient sombre; ch'é byin atópa déjó , mojaó kyè fori enou de plodze, il s'est bien assombri à l'ouest, je pensais qu'il pleuvrait; ór.a l'è atópa, maintenant c'est très nuageux.Dérivé de tópó 'sombre'.
atopire , n. f. obscurité causée par les nuages et qui annonce la pluie ou un orage L'è déjó kyè vën w'atopir.e, c'est d'en bas [du côté de Martigny] que viennent les nuages de la pluie.
ator.i , ator.ita , adj. passionné pour qqch iron prou atori pó aa dansye, ils étaient passionnés pour aller danser. || Syn. atetchya.
atóta , v. tr. tâter , toucher , attoucher , palper I mer.esen l'a atóta a tsanba, le médecin à tâté la jambe [du malade]; atóta é! tâtez donc!
atótchye , v. tr. toucher
atramin , adv. autrement , d'une autre façon N'ën pa fé atramin kyè rloo, nó , nous n'avons pas agi autrement qu'eux. Sinon. N'ën ina, atramin var.i ba eó , monte, sinon c'est moi qui descendrai; l'è enou tót'atramin kyè vwéi de, c'est arrivé tout autrement que vous ne l'avez dit.
atrapâa , adv. ailleurs , autre part L'è pa rinky'ëntchyé nó kyè l'a dé maadó , l'a achebën atrapâa, ce n'est pas seulement chez nous qu'il y a des malades, il y en a aussi ailleurs.
atrapi , v. tr. attraper , prendre au piège N'ën atrapi oun ra ba ou sewi, nous avons attrapé un rat à la cave. Prendre au vol, au passage. è tsate atrapon achebën è j-ijéi, pa rin ky'è raté, les chats attrapent aussi les oiseaux, pas seul, les souris.Obtenir, gagner (par bonne ou mauvaise chance). Can n'ën partadjya n'ën atrapi ché byo (ou crwéi ) pra, quand nous avons partagé [l'héritage], nous avons obtenu ce beau (ou mauvais) pré; o-n-atrapé pa chowin dé byo berni dinché pé é martchyan dou fêe, on ne trouve pas souvent de si belles faux chez les marchands de fer; chéi pa avwe i atrapi ha tropér.a, je ne sais où j'ai attrapé cette maladie. || Fig. Tromper, mystifier. To m'atrapér.éi pa o-n-âtré cóou, tu ne me prendras pas une autre fois. || V. r. Se tromper mutuellement. Ch'atrapon tankyè pouwon, ils se trompent tant qu'ils peuvent. Confondre, déjouer. Prov. O-n-atrapé méi vitó oun mintoo ky'oun bwitou on attrape plus vite un menteur qu'un boiteux.-
atre , n. m. attrait I nóoutra va pa amou mêin, l'a pa w'atré wéi, notre [soeur] ne monte pas au mayen, elle n'a pas l'attrait là [ne s'y sent pas attirée].
atrejibló , -ibla , adj. qui se laisse attirer è pachér.a chon pa tan atrejibló cómin hou j-ijéi ky'oun fé pa dé ma, les moineaux ne se laissent pas aussi facilement attirer que ces oiseaux auxquels on ne fait pas de mal.
atréré , v. tr. elever Elever. Nó fóou atréré ouncó ona atse, nën pa prou avwéi davwé, il nous faut encore élever une vache, nous n'en avons pas assez avec deux.
atréré , v. tr. attirer , attraire Chin pó atrér.é derën è mótsé, cela pour attirer les mouches dans [la chambre]; pó kyè fowechon pa tan atréché é tchyévré chou ó pra, l'a ënflór.a avwéi è eatsé, afin que les chèvres ne fussent pas tant attirées sur son pré, il l'a fait 'inflorer' avec les vaches [les vaches ont auparavant mangé la 'fleur' de l'herbe].
atresta , v. tr. attrister Attrister. é j-infan vwéró ën d-atreston t-e é par.in can châon pa ché coundweré! les enfants combien n'attristent-ils pas les parents, quand ils ne savent pas se conduire! V. r. S'attrister. Va pa a pin-na dé tan t'atresta pó chin, ce n'est pas la peine de tant t'attrister pour cela.
atrópa (ch') , v. pron. s'attrouper Ch'atrópon è parton ina pé è mountanyé ën plache d'aa a mécha, ils s'attroupent et se rendent dans les montagnes au lieu d'aller à la messe.
atrópèmin , n. m. attroupement
atse , n. f. vache ona atse pertënchia, une vache printanière [qui a été saillie au printemps]; ona atse tardia [une vache tardive saillie en automne]; ona atse présta a fér.'ó vèi, une v. prête à mettre bas; ona atse fretse viwae, une v. qui vient de vêler; i atse l'è ábou, la v. est en chaleur; i atse l'a pri ó botchyó , la vache a été fécondée; i atse l'a vwarda, l'a pa vwarda ó botchyó , la vache a été fécondée, n'a pas été f. ; i atse l'a ó vèi, la vache a le veau [est en état de gestation]; can i atse fare t-e ó véi ? quand la v. va-t-elle mettre bas? I atse l'a dzeta ó véi, la v. a avorté; é atsé chon a w'êrba, ou fin, les vaches sont à l'herbe [paissent], au foin.
atse , n. f. vache Vache . Voici les noms les plus courants qui sont habituellement donnés d'après la couleur ou la forme de l'animal: Ryonda, Flor.éta, Grióta, Vyówéta, Marmóta, Tsatanye, Motiwa, Cwadzon, Matser.a, Broun-na, Tsawandra, Mórin-na, Fyouja. ,
atse , n. f. vache Vache, Prov. A Tósin , è ats'ou fin, à la Toussaint, les v. au foin. Abér.a, arya, cajena, ënvèrna, etrele è atsé, voy. chacun de ces verbes; è atsé agóton, les vaches cessent de donner du lait. Les enfants, surtout au mayen, bâtissent de petits chalets, qu'ils remplissent de cônes de sapin de différente grandeur (lóoubé) et auxquels ils donnent le nom de vaches, génisses, etc. II est à noter que chaque vache a son nom, qui n'est pas précédé de l'article. .
atse , n. f. Suite vache Devinettes: dóou j-éclêryoo [var. davwé j-antêrné topé] dóou j-avwijoo [var. dóou j-avwijér.ó] | dóou définchoo [var. définjér.ó] oun vir.emótse catrò pënpyóter.ó catró pyatener.ó [var. catró kyè pyatou-non]? - I atse, deux éclaireurs [yeux], deux écouteurs [oreilles], deux défenseurs [cornes], un chasse-mouches [queue], quatre trayons, quatre 'piétineurs'? - La vache. -
atse , n. f. Suite vache Vache . Derën e-n-oun bou l'a vintè sën atsé é vinté chi véi, pa ona l'a fé dóou? - 'Paona' l'a fé dóou, dans une étable il y a vingt-cinq vaches et vingt-six veaux, pas une [n'en] a fait deux? - 'Pasune' [nom de la vache] a fait deux.
atséróou , n. m. berger qui garde les vaches Berger qui garde les vaches. Le mot désigne avant tout les trois bergers qui, dans chacun des cinq alpages de Savièse, sont chargés de la garde du troupeau. Voy. le mot pâtó . Il désigne ensuite aussi les enfants qui dans les villages gardent les vaches. Póma di j-atsér.óou, pomme des bergers, espèce de pomme.
atserouwa , n. f. colchique d'automne (colchicum autumnale L.) Colchique d'automne (Colchicum autumnale L.). || Dérivé de vacca. Cf. v. W. 14, 102, et les synonymes cités dans Gloss. II, 706, s. v. bòvç.
atseta , v. tr. acheter Prov. Vindó cómin i atseta, je vends comme je l'ai acheté; o-n-atsete pa oun tsapéi chën aprowa, on n'achète pas un chapeau sans l'essayer.
atsi , v. tr. lâcher Fóou pa achye atsi déean kyé fér.ó nyou, il ne faut pas laisser se lâcher [la corde] avant de faire le noeud; che to atsé, nó fóou tó référ.'ó pakyé, si tu lâches, il nous faut refaire tout le paquet.
avâa , avâra , adj. avare Chon tan avâa kyè crion dé fan pó pa demenowa loo n-afér.é, ils sont si avares qu'ils crèvent de faim pour ne pas diminuer leur bien.
avâa , avâra , n. m. et f. avare è j-avâa anmon méi achye pédré kyé dé bale, les a. aiment mieux laisser se perdre [leur avoir] que de le donner; hou kyé fire kyè chon dé j-avâa pecon pa tan de grou âdzó , ceux qui sont avares de nature ne mangent pas beaucoup ; ché brote avâa l'aîe derën ën ché sewéron tòta chôrta de j-anréi prou vyou, de chion de boró kyè chervié rin méi ky'a vwëndré è bóté, de frómadzó tó róoudjya di chiron, dé tsêe kyè l'aîe rin méi a mëndjye, rin kyè dé tsówjé tó perdou, ce vilain avare avait dans cette petite cave toutes sortes de denrées très vieilles, des seillons de beurre qui ne servait plus à rien qu'à graisser les souliers, des fromages tout rongés des cirons, de la viande où il n'y avait plus rien de mangeable, rien que des choses perdues [gâtées]. è j-avâa, les avares, sobriquet des gens de Vernamiège.
avâa , avâra , n. m. et f. è j-avâa sobriquet des gens de vernamiège
avan , prép. avant N'est usité que dans l'expr. e-n-avan, en avant. Powié pa méi e-n-avan vwér.ó iré wanya, il ne pouvait plus avancer tant il était fatigué . Par ext. Se dit aussi de toute sorte de progrès, iron sën bòsé awéi ó pare pó trâle, chon jou e-n-avan oun cha pa dér.é vwér.ó , ils étaient cinq garçons pour travailler avec le père, ils sont allés en avant [ils ont arrondi leur fortune] on ne sait pas dire combien.
avan-deri , -rire , adj. et n. m. et f. avant-dernier L'è w'avan-deri dé w'écóouwa, il est l'avant-dernier de l'école.
avan-garda , n. f. avant-garde
avanse , n. f. avance Avance. Pr. (L. 450) danse cadanse pa d'avanse, danse, cadence, pas d'avance; gran tsante gran danse jaméi d'avanse, grand chanteur, grande danse, jamais d'avance.
avansó , n. m. progrès , succès Vwi n'ën fé oun bo-n-avansó , aujourd'hui nous avons bien avancé dans notre travail; ch'o-n-è pa tré ou catró avwéi ché pra, oun fé tó ò dzò rin d'avansó , si l'on n'est pas trois ou quatre [ouvriers] pour mener l'ouvrage dans ce pré, on n'avance pas toute la journée; nën rin d'avansó vwi, nous ne sommes pas en avance pour l'ouvrage auj. || Avance, payement anticipé , acompte * . Che ó powecha mè fér.'o-n-avansó , si vous pouviez m'avancer qqch. || D'avansó , loc. adv. D'avance. Pé bonoo ky'i chopou d'avansó , heureusement que je l'ai su d'avance. || E-n-avansó , en avance. Nó chin prou e-n-avansó , nous sommes suffisamment en avance.
avansya , -syae , adj. qui devance les autres , de la haute *, un magistrat * L'è enou ënkye oun de hou j-avansya, pó parla déean chin dou cómoun, il est venu ici un, un de ces avancés [un haut magistrat] pour parler devant la maison communale; l'è enou ba i plo avansyae di mwin-né, la plus avancée des religieuses [la supérieure] est descendue.
avansyae , n. f. avance , progrès au travail Vwi n'ën fé na bóna avansyae, auj. nous avons bien avancé . Elan, brusque mouvement en avant. I mówé l'a fé on'avansyae è sti l'ìta fotou ba dou tsaré, le mulet a fait un mouvement brusque et celui-ci est tombé du char.
avansye , v. tr. avancer , pousser en avant ( arriver à faire progresser qqch * ) L'a rin avansya ó traó , il n'a pas avancé [dans] le travailV. r. Avansin nó oun pó méi amou montons un peu plus. Payer par anticipation. Avanse mè chochanta santimé, avance-moi soixante centimes.Avancer une horloge. Avansye a mótra, ó róódzó , avancer la montre, l'horloge. V. n. Avancer. I mótra avansié chou ó róódzó , la montre avançait 'sur' l'horloge; dé dzò kyè noun pou rin avansye, des jours où l'on ne peut faire aucun ouvrage.Venir à bout. Powion pa avansye de peca è reisté, ils ne pouvaient venir à bout de manger les restes.Le part. passé est fréquent dans le sens d'' anticipé, qui arrive plus tôt ' précoce *. L'è avansya w'evêe sti an, l'hiver vient de bonne heure cette année, l'è avansyae i vénindze, la vendange est en avance. En progrès. i peti l'è méi avansya ky'i grou a w'écóouwa, le petit est plus avancé que le grand à l'école.
avantadjye , v. tr. gagner Chéi eó ky'i tót'avantadjya chin, c'est moi qui ai gagné [acquis] tout cela V. n. Avancer, augmenter sa fortune. L'a tan avantadjya, il est devenu si riche; l'è tòrdzo ita pó avantadjye, il a toujours été actif pour avancer; l'an atseta de bën, chon byin avantadiya, ils ont acheté du bien, ils sont dans une belle situation. Littré : avantager cite des exemples dont le sens n'est pas différent de celui de notre patois.
avanti , n. m. avant-toit L'a pa d'avanti outò de w'elije, il n'y a pas d'avant-toit autour de l'église; ha groucha ni l'a fé tsêre w'avanti da mijon, cette grosse quantité de neige a fait tomber l'avant-toit de la maison. De groucha ni , beaucoup de neige *
avarese , n. f. avarice L'è róoudjya pé w'avar.ese, il est rongé par l'avarice.
avaresye , v. intr. economiser à l'excès L'a tan arémacha é tan avar.esya kyè l'è enou tó retsó , il a tant entassé et tant économisé qu'il est devenu très riche; ché, ché, kyé avar.esye! kyé avar.esye! celui-là pour économiser!
avar.esyou , -ouja , adj. avaricieux , avare en passant * L'è trwa avar.esyou pó nó j-idjye, il est trop avaricieux pour venir à notre aide.
aveja , v. tr. donner avis , aviser, avertir* , réfléchir * Dii'aveja hou da mountanye d'aa kér.i é eatsé é nó nó chin pa ita aveja, il devait donner avis aux copropriétaires de l'alpage d'aller chercher les vaches, et nous, nous n'avons pas été avisés. V. n. et abs. Réfléchir. Fransi Dokyé foura ó bon matën, aveja, rada. François Duc de sortir de chez lui de grand matin, de réfléchir, de regarder. || Dans ce dernier sens aviser est usité en afr. Part. p. et adj. Chéi ita maw'aveja, j'ai été mal avisé . || Se dit aussi des choses. Chin l'è pa ita byin aveja, cela n'a pas été bien avisé , pensé *, réfléchi *.
avenyin , n. m. pl. venants Usité seul, dans la loc. é j-awin é é j-avenyin, les allants et les venants. E-n-avenyin, loc. adv. En biseau. Dan j-oun tin pó pwa è venyé ënpleion ó foselon, ór.a i tale avwéi ó foselon iré pa plan, iré e-n-avenyin, autrefois pour tailler la vigne on se servait de la serpette, or la taille avec la serpette n'était pas d'équerre, elle était en biseau.
avertechémin , n. m. avertissement Ha maadi l'è o-n-avertechémin, cette maladie est un avertissement.
averti , v. tr. avertir Nó é j-avertér.in déean kyè partechon amou, nous les avertirons avant qu'ils montent; ór.a t'éi averti, to cha chin kyè t'a a féré, maintenant tu es averti, tu sais ce que tu as à faire; è mer.esën che averton, l'è i fën-na promyer.e tsoouja kyè djyon, quand les médecins mettent quelqu'un en garde, c'est toujours la toute première chose qu'ils disent.
avindzó , n. m. avance Prov. Danse, cadanse, pa d'avindzó , danse, cadence, pas d'avance. || Avindzó s'emploie comme variante du mot avanse dans ce prov.
avwe , adv. où? avwe chin? où cela? chéi pa avwe aa mè rèdonda, je ne sais où aller me réfugier; per avwe fóou t-e pacha? par où faut-il passer?; avwe kyè chi, où que ce soit; avwe l'a rin, l'a nyoun kyè prin rin, où il n'y a rien, personne ne prend rien. avwe kyè, conj. Lorsque, quand, avwe kyè l'a jou forni cho-n-afér.é, l'è parti, quand il eut fini son travail, il est parti.
avwere , v. tr.. entendre , ouîr To avwi chin kyè djyon pa dé chin kyé to acouté pa, tu entends ce qu'on ne dit pas, parce que tu n'écoutes pas; avwejó nyoun, je n'entends personne; djyon prou kyé fóou avwer.è davwé clósè, on dit bien qu'il faut entendre les deux cloches; tank'ór.a i ouncó rin avwi dér.é, jusqu'à présent je n'ai encore rien entendu dire. || V. n. Avwi pa, il n'entend pas, il est sourd; avwéi sta orele avwijó pa, je n'entends pas de cette oreille. Absol. Vó éi vó avwi? avez-vous entendu? Du lat. audire.
avowa , v. tr. avouer Ché déean ky'avowa ché far.i cópa pé mwêe, celui-là, plutôt que d'avouer, se ferait couper en morceaux.
avri , n. m. avril On dit presque toujours i mi d'avri, le mois d'avril Prov. Mêe I de ou'evêe avri pin-na ënchorti, mars, encore de l'hiver, avril [on en est] à peine sorti; can mêe ron é pon avri é j-apon, quand mars rompt les ponts [de glace], avril les relie [de nouveau]; plodze d'avri va méi kyé tó ôo é w'ardzin dou pai, pluie d'avril vaut plus que tout l'or et l'argent du pays; e-n avri, ole noole fóou kyè fole, en avril, volens nolens il faut qu'il feuille; ché kyè l'a you tré byo mi d'avri l'a tin de mori, celui qui a vu trois beaux mois d'avril. peut mourir.
avri , n. m. abri Ché métr.a w'avri, se mettre à l'abri ; avwe trówa o-n-avri? où trouver un abri? || Dérivé du lat. apricare. La forme avec -r- est abondamment représentée dans les dialectes. Gloss. I, 77.
avwâdzó , -âdze , adj. lâche , qui n'est pas dru , pas compact , pas serré Dé feméi avwâdzó , du fumier pas dru, est un fumier qui a trop de paille, trop de feuilles, qui n'est pas assez vieux, pas assez tassé; ona tetse dé bóou avwâdze, un tas de bois qui n'est pas serré; é pan chon trwa avwâdzó , trwa van, les pains sont trop peu compacts, pas assez durs. || Appliqué aux gens, avouâdzó désigne une personne prodigue à l'excès. Fava avwâdze, reterye-té de per ënkye! fée dépensière, retire-toi d'ici!
avwêe , n. m. avoir , fortune L'aie oun dzin avwêe, il avait un joli avoir; l'a tó peca cho-n-avwêe è pwe l'a fotou ó can, il a mangé tout son avoir et il est parti.
avwéi , prép. avec S'emploie pour de. ona mijon cowêrta avwéi dé wésé, une maison couverte d'ardoises; ënpli a boche avwéi d'éivwé, remplir le tonneau d'eau; nó denin avwéi dé pówinta, nous dînons de polenta; ky'a to fé avwéi ó coutéi? qu'as-tu fait de ton couteau? nó chin dé j-ami avwéi rloo, nous sommes de leurs amis. Par. Parti avwéi a plodze, avwéi ó byo tin, avwéi ó bató , avwéi ó trin, partir par la pluie, le beau temps, par le bateau, par le train. A. N'ën parla avwéi Fransi, nous en avons parlé à Fr. ; ai afér.'avwéi cacoun, avoir affaire à qqn.
avwéi , prép. suite en , au sujet de *, a propos de qqn * Vwéeadjye avwéi ó trin, avwéi a posta, voyager en train, en poste. Pour. Nó chin kitó avwéi rloo, nous sommes quittes envers eux. Au sujet de. Vwéi pa béiwin d'ai pwir.é avwéi mè, vous n'avez pas besoin d'avoir peur à mon sujet.Prov.avwéi rin oun fé rin, de rien on ne fait rien. Adverbe Nó venyion amou de Chyoun é sti amou avwéi, nous montions de Sion et celui-ci est venu 'avec'.
avwéi , prép. suite en attendant que, jusqu'à ce que *, quand *, du temps que *, dans l'intervalle * Loc. conj. avwéi kyè, en attendant que. avwéi kyè tornér.é ba, n'ar.in forni ó traó , en attendant qu'il descende, nous aurons fini le travail; avwéi kyè charan ënséi di ché pra, l'ar.an prou na chavwataé, jusqu'à ce qu'ils soient arrivés de ce pré, ils auront de la besogne.
avwejin , -jinta , adj. qui entend bien , qui a l'oreille fine Hé bétchyété l'è déstra wéró chon avwejinté, c'est extraordinaire combien ces petites bêtes ont l'ouîe fine! Dérivé du v. avwere, 'entendre'.
avwejya , -jyae , adj. vif , alerte , éveillé L'è nèt'avwejya, ché bòte, il est très éveillé ce garçon.
avwetou-vwêea , loc. en veux-tu , en voilà , beaucoup *, en grande quantité * Originairement on a dû prononcer la loc. en français; avec le temps elle s'est corrompue et se prononce maintenant comme elle est écrite dans l'en-tête. || Syn. prou é prou.
avwijero , n. m. oreille , propr. Le mot se rencontre dans une devinette que nous avons citée sous le mot atse: dóou j-avwijéró , deux écouteurs, c'est-à-dire deux oreilles. Il Dérivé de avwere.
avwijoo n. m. ecouteur est une var.d'avwijér.ó dans la même devinette .
avya , v. tr. allumer le feu du foyer Mè fóou avya ó fwa, il me faut allumer le feu [du foyer]. Ce verbe a ce sens restreint à Savièse et ne s'emploie pas pour 'allumer' en général. || Du lat. advivare, qui a donné le fr. 'aviver' et l'it. avvivare.
awan , n. m. osier , branche d'osier Awan dzânó , osier jaune, désigne l'osier cultivé; on fait de ses branches des liens (ryóouté). Awan est un terme général désignant toutes les sortes d'osier.
awantchyé , n. m. têtard ( arbre taillé pour former une touffe épaisse au sommet du tronc ) d'osier cultivé . Outr.a Conba n'ën dóou j-awantchyè a pâr dou tóréné, à la Combe nous avons deux têtards d'osier au bord du petit torrent.
awebârda , n. f. hallebarde
awédjye , v. tr. alléger , rendre léger *, devenir plus léger *, devenir moins pesant * Awedjye ona tsârdze, alléger une charge. V. r. L'aie oun bogan i chakyè: tsekyé pa kyè fajié, ch'awédzie i chakyè, le sac [de blé] avait un trou: à chaque pas qu'il faisait, le sac devenait plus léger.
awédzémin , n. m. allégement L'è pa foche de porta, a tsârdze dri ina pé a clia, fé de ver.é, chin té baléré d'awédzémin, il n'est pas nécessaire de porter la charge tout droit par la pente, fais des zigzags, cela te fatiguera moins.
awêe , awêrta , adj. alerte , enjouée *, vif *, vive * L'è ona dzowéna awêrta com'oun tsamò, c'est une jeune fille alerte comme un chamois.
awéea , v. pron. donner , lancer , en parlant d'un sobriquet , inventer Awéea ona chòrnéta, donner un sobriquet. Oun cha t-e pòrkyé awion hé chòrnété, sait-on pourquoi ils inventent ces sobriquets?
awéea , v. pron. elever , éduquer Ha awié é j-infan cómin dé tsën, cette femme élève ses enfants comme des chiens [très mal] ; l'a per ënkye dé hou kyè chon ita byin awéea é kyè van rin kyè chenanderi, il y a par ici des gens qui ont été bien éduqués et qui ne vont qu'en arrière [qui se conduisent de mal en pis]. Se dit aussi des animaux qu'on élève.Prov. Can o-n-awié, oun ché rewié, quand on élève, on se relève.
awéea , v. tr. s'élever è béitchyé charvadzé ch'awion prou méimé, les animaux sauvages s'élèvent assez eux-mêmes.-
aweman , -manda , n. m. et f. n. f. vache de grande taille d'origine allemande Hè grouché j-awemandé rochon pa vwér.ó per enkyé, ces grosses vaches allemandes ne réussissent guère chez nous.
aweman , -manda , n. f. allemand sans déterminatif, les Allemands sont d'abord les Hauts-Valaisans, puis les Allemands de l'Oberland bernois qui sont nos plus proches voisins. Pó aa i j-Er-meté fóou pacha four.a amou. pé é j-aweman, pour aller aux Ermites (Einsiedeln) il faut traverser tout le Haut-Valais ; é i-aweman venyon ina a mountanye atseta dé brinteën, les Oberlandais montent jusqu'à l'alpage pour acheter de l'eau-de-vie. Les Allemands en général. Parlon prou ó fransé, ma oun conyé tòrdzó kyè chon des j-aweman, ils parlent sans doute le français, mais on connaît toujours que ce sont des Allemands. La langue all. Parlé é ecri w`aweman e-n-ódre', il parle et écrit l'allemand à la perfection; é j-A-wemande chon enou ënséi é fajion oun cancan, oun cancan, prou titchye ë-n-aweman: lila lila ëntó a górdze, les Oberlandaises sont venues à Savièse et elles faisaient un train formidable, jargonnaient en allemand: lila lila avec la bouche. Adj. ona granméire awemanda, une grammaire allemande.
awena , v. intr. tirer , laisser passer l'air , en parlant de fourneau , de pipe Tirer, laisser passer l'air, en parlant de fourneau, de pipe. Terye ór.a pó vêre ch'awené byin i tóeó da pipa, aspire maintenant pour voir si le tuyau de la pipe a un bon tirage; í patele awené, le barillet laisse échapper l'air [quand on souffle dedans].
awenye , v. tr. aligner , òr.a awenyon tòte, choweminté è chapené kyè planton ina p'â dzoo, maintenant on aligne tout, même les sapelots qu'on plante dans la forêt; kyën trin pó awenye ha binda dé crwéi gamin, quel travail pour aligner cette bande de gamins! Particul. Dan j-oun tin è venyé iron pa awenyéi, autrefois les ceps de vigne n'étaient pas alignés. || V.r. Tui hou chorda ën trin dé ch''awenye chou a placha da fir.e, tous ces soldats en train de s'aligner sur la place de la foire.
awenyémin , n. m. alignement è j-écólè ór.a chon méi de four.a kyè derën: o-n-a avoui pa d'âtré tsóoujé kyé à droite, à gauche, awenyémin é`fisé, les écoliers sont maintenant plus dehors que dans l'école: on n'entend pas d'autre chose que 'à droite, à gauche, alignement et fixe '.
awêrta , n. f. alerte Ché dou berni dou bóou l'è enou. trwa dechobè: balè pa d'awêrta ché, celui de la faux de bois [la mort] est venu [les trouver] trop subitement: il ne donne pas d'alerte, lui.
awèrta , v. tr. donner l'alerte , alerter * Chon ita awèrta ou mitin da néi, l'an falou dri parti et chon pa méi tòrna kyé dóoutrè, ils ont été alertés [en 1812] au milieu de la nuit, ils ont dû partir aussitôt et il n'en est revenu que quelques-uns.
aweson , n. f. leçon , devoirs d'écolier Forme usitée dans le parler des vieux. Aujourd'hui la forme weson est presque seule usitée.
awevyè , n. m. veau élevé du dernier hiver Dérivé de awéea.
awi , adj. m. désigne un pain sans bon levain ou mal pétri , dont la pâte n'a pas levé et est restée dure et serrée Hou pan chon awi; ën plache d'être byo ponpa chon tó plate é derën chon chwédzó cóm'ona wése, ces pains sont 'alis', [quand], au lieu d'être bien gonflés, ils sont tout plats et, à l'intérieur, lisses comme une ardoise.
awigramin , adv. d'un pas leste , tout de suite , rapidement Cómin, l'èi ouncóméi ina chou ó ti, anën ba awigramin, comment, tu es de nouveau sur le toit, descends promptement !
awin , n. m. allant , qui va L'è tó ò dzò â fénéitra apréi rada è j-awin é é j-avenyin, il est toute la journée à la fenêtre [occupé] à regarder ceux qui partent et ceux qui arrivent.
awintse , n. f. avalanche L'an fé a chóta fran awe venyon ba è j-awintsé, ils ont construit le refuge [pour le bétail] juste là où descendent les avalanches.
awitchye , v. tr. allaiter Pé é paijan, i maré awitsé méima tui é j-infan, chez les paysans, c'est la mère qui allaite tous les enfants. Devinette: vintró contré vintró , a tseel'ou bogan? - awitchye ó popoun, sein contre sein, la cheville au trou? -allaiter l'enfant. || Téter. Awitse ounco' a mare, il tête encore sa mère. Part. L'îta awitchya dou fówaton, il a été tété par le follet, dit-on de qqn qui a mal au sein. || Du lat. allactare.
awitséréi , awitséra , n. m. et f. enfant ou jeune animal qui cherche toujours à téter